Une collaboratrice parlementaire britannique aurait été droguée à son insu dans un bar situé dans l’enceinte même de Westminster, le siège du Parlement, selon des révélations choc du média Politico. Ce nouveau scandale, qui met une fois de plus en lumière les problèmes d’abus d’alcool et de comportements sexuels inappropriés dans les couloirs du pouvoir britannique, a suscité une vive réaction au plus haut niveau de l’État.
D’après une source proche du dossier, les faits se seraient déroulés le 7 janvier dernier en début de soirée, dans un bar fréquenté par les députés, le personnel et les journalistes. La victime présumée, dont l’identité n’a pas été révélée, se serait alors rendu compte que sa boisson avait été altérée, probablement avec de la drogue. Elle a immédiatement alerté les autorités.
Le Premier ministre se dit « extrêmement préoccupé »
Interrogé sur cette affaire, un porte-parole du Premier ministre Keir Starmer a déclaré que ce dernier était « extrêmement préoccupé » par ces allégations. « Les femmes ont le droit de se sentir en sécurité partout. Tous les membres du Parlement devraient se sentir en sécurité sur leur lieu de travail », a-t-il martelé, promettant que le gouvernement prendrait toutes les mesures nécessaires pour faire la lumière sur ce scandale.
La consommation d’alcool au Parlement dans le viseur
Ce n’est pas la première fois que la consommation excessive d’alcool au sein du Parlement britannique fait polémique. Il est de notoriété publique que certains députés quittent parfois le bar, parfois passablement éméchés, pour aller voter dans l’hémicycle lors des séances tardives.
En novembre dernier, un groupe de députés travaillistes avait d’ailleurs émis des recommandations pour réduire la vente d’alcool dans l’enceinte de Westminster. Mais jusqu’à présent, peu de mesures concrètes ont été prises pour endiguer ce fléau.
Une nouvelle infraction pénale à l’étude
Face à la multiplication des cas de soumission chimique au Royaume-Uni, surtout dans les lieux de sorties nocturnes, le gouvernement Starmer a annoncé fin novembre la création prochaine d’une infraction pénale spécifique pour réprimer ces actes odieux.
Il est temps que la loi reconnaisse la gravité de ces crimes qui détruisent des vies. Nous devons mieux protéger les femmes contre ces prédateurs.
Keir Starmer, Premier ministre britannique
Scotland Yard a confirmé avoir ouvert une enquête sur les faits présumés survenus au Parlement, mais aucune arrestation n’a été effectuée à ce stade. Les enquêteurs devront notamment visionner les images de vidéosurveillance pour tenter d’identifier un éventuel suspect.
Un électrochoc pour le Parlement britannique
Au-delà de l’émotion suscitée par cette affaire sordide, de nombreuses voix s’élèvent désormais pour réclamer une remise en question profonde de la culture parfois toxique qui règne au sein du Parlement britannique.
- Consommation excessive d’alcool banalisée
- Comportements sexuels déplacés récurrents
- Impunité et loi du silence
Pour de nombreux observateurs, il est grand temps de faire le ménage dans ce qui apparaît parfois comme un « boys club » d’un autre âge. Le Parlement, en tant que symbole de la démocratie britannique, se doit d’être exemplaire et de protéger celles et ceux qui y travaillent.
Cet énième scandale sera-t-il l’électrochoc qui poussera enfin les élus à agir ? C’est tout le mal qu’on peut souhaiter à cette vénérable institution, dont la réputation est une nouvelle fois sérieusement écornée par des actes indignes. Les prochaines semaines seront décisives pour juger de la volonté réelle des dirigeants politiques britanniques de s’attaquer enfin à ce fléau.