Boualem Sansal, célèbre écrivain algérien de 80 ans, a été emprisonné par le régime de son pays pour avoir osé critiquer le pouvoir en place et défendre la France. Retour sur le destin tragique d’un homme épris de liberté, devenu le symbole de la lutte contre l’oppression dans son pays natal.
Un écrivain prophétique devenu prisonnier politique
Boualem Sansal n’a eu de cesse de dénoncer les dérives du régime algérien dans ses livres, avec un courage et une lucidité rares. Comme le dissident russe Alexandre Soljenitsyne avant lui, il a réussi à lever le voile sur la réalité d’un système totalitaire qui broie les libertés individuelles.
Pour le régime, je ne suis qu’un vieux fou.
– Boualem Sansal
Malgré les risques, l’auteur de « Gouverner au nom d’Allah » a toujours refusé de quitter son pays, par patriotisme. Une position qui lui vaut aujourd’hui d’être séquestré, à 80 ans, au fond d’une cellule, avec une santé fragile. Ses soutiens s’inquiètent d’une possible dégradation irréversible de son état.
L’Algérie déclare la guerre mémorielle à la France
L’embastillement de Boualem Sansal intervient dans un contexte de fortes tensions entre l’Algérie et son ancienne puissance coloniale. Le pouvoir algérien a en effet décidé de lancer une offensive mémorielle contre la France, l’accusant de tous les maux.
En emprisonnant un intellectuel francophile comme Boualem Sansal, le régime cherche à faire un exemple et à intimider tous ceux qui oseraient défendre une vision positive des relations franco-algériennes. Une dérive autoritaire dénoncée par de nombreux observateurs.
La pusillanimité coupable de la France
Face à cette situation, beaucoup pointent du doigt l’attitude pour le moins timorée de la France. Malgré quelques déclarations de principe, les autorités françaises semblent réticentes à l’idée de trop s’engager pour la libération de Boualem Sansal, de peur de froisser le pouvoir algérien.
Macron et Bayrou laissent humilier la France par manque de courage, quelle honte. Pauvre Boualem Sansal qui croupit dans une geôle pour avoir trop aimé la France.
– Un internaute
Un attentisme coupable pour beaucoup, qui estiment que la France a un devoir moral de protéger ceux qui, comme Boualem Sansal, ont eu le courage de prendre sa défense. Le sort de l’écrivain est désormais entre les mains de la diplomatie française, qui se retrouve face à un délicat dilemme.
Le combat universel d’un homme libre
Au-delà du cas franco-algérien, l’affaire Boualem Sansal est devenue le symbole d’un combat universel : celui de la liberté de penser et de s’exprimer face à l’arbitraire des pouvoirs autoritaires. De nombreux intellectuels et militants des droits de l’Homme à travers le monde se sont mobilisés pour réclamer sa libération.
Le combat de Boualem Sansal, c’est le combat des Lumières contre l’obscurité des cachots et des régimes despotiques.
– Un historien
Beaucoup espèrent que la pression internationale finira par payer et que Boualem Sansal pourra bientôt recouvrer la liberté. En attendant, son combat est devenu celui de tous les hommes épris de justice, déterminés à défendre la liberté d’expression face aux assauts répétés des ennemis de la démocratie.
