Au cœur d’une « situation catastrophique », la bande de Gaza peut enfin entrevoir une lueur d’espoir. Mercredi, un accord de cessez-le-feu a été conclu entre Israël et le Hamas, mettant un terme à 15 mois d’hostilités dévastatrices. Dans la foulée, l’Union Européenne a annoncé le déblocage d’une aide humanitaire conséquente de 120 millions d’euros. Une bouffée d’oxygène pour ce territoire palestinien meurtri, où la population civile paie le plus lourd tribut.
Gaza, théâtre d’un désastre humanitaire
Depuis mai 2021, la bande de Gaza subissait les assauts répétés de l’armée israélienne contre le mouvement islamiste palestinien Hamas. Un cycle de violences qui aura coûté la vie à au moins 46 707 personnes, en grande majorité des civils selon les estimations onusiennes basées sur les données du ministère de la Santé du Hamas.
Au-delà des pertes humaines tragiques, c’est tout un territoire qui se retrouve en ruines et une population précipitée dans une crise humanitaire majeure. Destructions massives des infrastructures, pénuries alimentaires et médicales, accès restreint à l’eau potable… Les besoins sont immenses et urgents.
L’UE au chevet de Gaza
Face à l’ampleur de la catastrophe, l’Union Européenne a décidé de prendre ses responsabilités. Ce jeudi, elle a officialisé l’octroi d’une enveloppe de 120 millions d’euros d’aide humanitaire à destination de Gaza.
Cette aide substantielle se déclinera sous différentes formes :
- Distribution de nourriture d’urgence
- Fourniture de soins médicaux
- Mise à disposition d’équipements pour améliorer l’accès à l’eau potable
- Acheminement par voie aérienne de 3800 tonnes de matériel humanitaire
L’UE espère que le cessez-le-feu permettra un acheminement plus fluide de l’aide et sa distribution effective aux populations qui en ont cruellement besoin. C’est en tout cas le souhait exprimé par un porte-parole de la Commission européenne.
Vers une reconstruction durable ?
Au-delà de l’urgence humanitaire, se profile le défi titanesque de la reconstruction. Mercredi, l’UE a salué l’accord de trêve, y voyant un premier pas vers une paix durable. Bruxelles a rappelé son attachement à une solution à deux États, israélien et palestinien, coexistant pacifiquement côte à côte.
La commissaire européenne en charge de la gestion des crises, Hadja Lahbib, a rencontré le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa afin d’évoquer les besoins colossaux à Gaza et en Cisjordanie. L’UE s’est dite prête à soutenir les efforts de reconstruction et à œuvrer au renforcement de l’Autorité palestinienne.
Nous avons discuté des besoins énormes à Gaza et en Cisjordanie et des moyens d’y répondre.
a déclaré Mme Lahbib sur le réseau social X, annonçant une visite prochaine dans les territoires palestiniens.
Alors que les armes se sont tues, l’heure est à la reconstruction et à la consolidation d’une paix si fragile. L’engagement financier de l’UE constitue un signal fort. Mais il faudra bien plus que des euros pour panser durablement les plaies de Gaza et stabiliser la région. Un processus de paix credible et une réelle volonté politique de part et d’autre seront indispensables. Le chemin s’annonce long et semé d’embûches.