La Roumanie replonge dans la crise politique. Après l’annulation surprise du scrutin présidentiel en décembre dernier sur fond de soupçons d’ingérence russe, le gouvernement a annoncé l’organisation d’une nouvelle élection les 4 et 18 mai prochains. Une décision qui ravive les tensions dans ce pays membre de l’UE, où la percée de l’extrême droite prorusse lors du premier tour fait craindre un basculement.
Un scrutin annulé dans un contexte tendu
Le 9 décembre 2024, la Cour constitutionnelle roumaine prenait une décision rarissime : annuler purement et simplement l’élection présidentielle dont le second tour devait se tenir deux jours plus tard. En cause, des soupçons d’ingérence russe massifs, notamment via la plateforme TikTok, en faveur du candidat nationaliste et eurosceptique Calin Georgescu, arrivé en tête à la surprise générale au premier tour.
C’est une première dans l’histoire de la Roumanie.
Alexandru Gussi, politologue
Alors que le président sortant Klaus Iohannis, pro-européen, semblait favori, ce scrutin a révélé la poussée des forces nationalistes et antisystème dans le pays. Au total, les partis souverainistes ont récolté un tiers des voix, soit le triple de leur score de 2020.
L’ombre de Moscou
Mais c’est surtout l’ombre de Moscou qui plane sur ce scrutin. Selon des sources proches du dossier, des réseaux prorusses auraient orchestré une vaste campagne de désinformation et de manipulation sur les réseaux sociaux, en particulier TikTok, très populaire chez les jeunes, pour doper la candidature de Calin Georgescu.
Critique de l’UE comme de l’Otan, opposé à toute aide militaire à l’Ukraine, cet outsider de 62 ans bénéficierait de solides relais au sein de l’Église orthodoxe et de certains médias. Son ascension soudaine illustre la guerre d’influence que livre le Kremlin dans cette région stratégique des Balkans.
L’extrême droite conteste l’annulation
Les autorités ont de leur côté mené des perquisitions chez plusieurs de ses proches. La Commission européenne, qui craint une contagion à d’autres pays de l’Est, a ouvert une enquête sur la responsabilité de TikTok dans cette affaire. La tension est palpable à l’approche des législatives prévues en même temps que la présidentielle en mai.
Un front pro-européen pour faire barrage
Face à cette poussée souverainiste qui pourrait faire basculer la Roumanie dans le camp des pays eurosceptiques comme la Hongrie ou la Slovaquie, un front pro-européen tente de s’organiser. Fin décembre, les principaux partis libéraux, centristes et de gauche ont formé un gouvernement de coalition pour tenter de reprendre la main.
Il est vital de défendre l’ancrage européen et les valeurs démocratiques de notre pays face à ces forces de division.
Mihai Constantin, porte-parole du gouvernement
L’objectif est de présenter un candidat unique face à l’extrême droite en mai. Mais les divisions internes et l’impopularité du pouvoir en place, miné par les affaires de corruption et la crise économique, rendent la tâche ardue. La société roumaine apparaît profondément fracturée et en demande de changement.
Un test pour la démocratie européenne
Au-delà de la Roumanie, c’est un véritable test pour la démocratie européenne qui se profile. Comme l’explique un expert des relations internationales :
La lente dissolution de la société internationale à laquelle on assiste actuellement ouvre un boulevard aux ingérences étrangères et aux forces antisystème. C’est toute l’architecture de sécurité et de valeurs de l’après-guerre froide qui est menacée.
Entre la guerre en Ukraine, les tensions géopolitiques et la crise de confiance envers les élites, le terreau est fertile pour les populismes de tous bords. La façon dont la Roumanie, pays charnière aux portes de l’Europe, saura ou non résister à ces vents mauvais sera scrutée de près. C’est tout un modèle qui est en jeu.
Les autorités ont de leur côté mené des perquisitions chez plusieurs de ses proches. La Commission européenne, qui craint une contagion à d’autres pays de l’Est, a ouvert une enquête sur la responsabilité de TikTok dans cette affaire. La tension est palpable à l’approche des législatives prévues en même temps que la présidentielle en mai.
Un front pro-européen pour faire barrage
Face à cette poussée souverainiste qui pourrait faire basculer la Roumanie dans le camp des pays eurosceptiques comme la Hongrie ou la Slovaquie, un front pro-européen tente de s’organiser. Fin décembre, les principaux partis libéraux, centristes et de gauche ont formé un gouvernement de coalition pour tenter de reprendre la main.
Il est vital de défendre l’ancrage européen et les valeurs démocratiques de notre pays face à ces forces de division.
Mihai Constantin, porte-parole du gouvernement
L’objectif est de présenter un candidat unique face à l’extrême droite en mai. Mais les divisions internes et l’impopularité du pouvoir en place, miné par les affaires de corruption et la crise économique, rendent la tâche ardue. La société roumaine apparaît profondément fracturée et en demande de changement.
Un test pour la démocratie européenne
Au-delà de la Roumanie, c’est un véritable test pour la démocratie européenne qui se profile. Comme l’explique un expert des relations internationales :
La lente dissolution de la société internationale à laquelle on assiste actuellement ouvre un boulevard aux ingérences étrangères et aux forces antisystème. C’est toute l’architecture de sécurité et de valeurs de l’après-guerre froide qui est menacée.
Entre la guerre en Ukraine, les tensions géopolitiques et la crise de confiance envers les élites, le terreau est fertile pour les populismes de tous bords. La façon dont la Roumanie, pays charnière aux portes de l’Europe, saura ou non résister à ces vents mauvais sera scrutée de près. C’est tout un modèle qui est en jeu.
Sans surprise, Calin Georgescu et ses alliés contestent farouchement la décision de la Cour constitutionnelle, y voyant un « vol » de leur victoire. Des manifestations ont eu lieu pour dénoncer ce qui est perçu comme un « déni de démocratie« . Le candidat malheureux a déposé plusieurs recours, dont un auprès de la Cour européenne des droits de l’homme.
Les autorités ont de leur côté mené des perquisitions chez plusieurs de ses proches. La Commission européenne, qui craint une contagion à d’autres pays de l’Est, a ouvert une enquête sur la responsabilité de TikTok dans cette affaire. La tension est palpable à l’approche des législatives prévues en même temps que la présidentielle en mai.
Un front pro-européen pour faire barrage
Face à cette poussée souverainiste qui pourrait faire basculer la Roumanie dans le camp des pays eurosceptiques comme la Hongrie ou la Slovaquie, un front pro-européen tente de s’organiser. Fin décembre, les principaux partis libéraux, centristes et de gauche ont formé un gouvernement de coalition pour tenter de reprendre la main.
Il est vital de défendre l’ancrage européen et les valeurs démocratiques de notre pays face à ces forces de division.
Mihai Constantin, porte-parole du gouvernement
L’objectif est de présenter un candidat unique face à l’extrême droite en mai. Mais les divisions internes et l’impopularité du pouvoir en place, miné par les affaires de corruption et la crise économique, rendent la tâche ardue. La société roumaine apparaît profondément fracturée et en demande de changement.
Un test pour la démocratie européenne
Au-delà de la Roumanie, c’est un véritable test pour la démocratie européenne qui se profile. Comme l’explique un expert des relations internationales :
La lente dissolution de la société internationale à laquelle on assiste actuellement ouvre un boulevard aux ingérences étrangères et aux forces antisystème. C’est toute l’architecture de sécurité et de valeurs de l’après-guerre froide qui est menacée.
Entre la guerre en Ukraine, les tensions géopolitiques et la crise de confiance envers les élites, le terreau est fertile pour les populismes de tous bords. La façon dont la Roumanie, pays charnière aux portes de l’Europe, saura ou non résister à ces vents mauvais sera scrutée de près. C’est tout un modèle qui est en jeu.
Sans surprise, Calin Georgescu et ses alliés contestent farouchement la décision de la Cour constitutionnelle, y voyant un « vol » de leur victoire. Des manifestations ont eu lieu pour dénoncer ce qui est perçu comme un « déni de démocratie« . Le candidat malheureux a déposé plusieurs recours, dont un auprès de la Cour européenne des droits de l’homme.
Les autorités ont de leur côté mené des perquisitions chez plusieurs de ses proches. La Commission européenne, qui craint une contagion à d’autres pays de l’Est, a ouvert une enquête sur la responsabilité de TikTok dans cette affaire. La tension est palpable à l’approche des législatives prévues en même temps que la présidentielle en mai.
Un front pro-européen pour faire barrage
Face à cette poussée souverainiste qui pourrait faire basculer la Roumanie dans le camp des pays eurosceptiques comme la Hongrie ou la Slovaquie, un front pro-européen tente de s’organiser. Fin décembre, les principaux partis libéraux, centristes et de gauche ont formé un gouvernement de coalition pour tenter de reprendre la main.
Il est vital de défendre l’ancrage européen et les valeurs démocratiques de notre pays face à ces forces de division.
Mihai Constantin, porte-parole du gouvernement
L’objectif est de présenter un candidat unique face à l’extrême droite en mai. Mais les divisions internes et l’impopularité du pouvoir en place, miné par les affaires de corruption et la crise économique, rendent la tâche ardue. La société roumaine apparaît profondément fracturée et en demande de changement.
Un test pour la démocratie européenne
Au-delà de la Roumanie, c’est un véritable test pour la démocratie européenne qui se profile. Comme l’explique un expert des relations internationales :
La lente dissolution de la société internationale à laquelle on assiste actuellement ouvre un boulevard aux ingérences étrangères et aux forces antisystème. C’est toute l’architecture de sécurité et de valeurs de l’après-guerre froide qui est menacée.
Entre la guerre en Ukraine, les tensions géopolitiques et la crise de confiance envers les élites, le terreau est fertile pour les populismes de tous bords. La façon dont la Roumanie, pays charnière aux portes de l’Europe, saura ou non résister à ces vents mauvais sera scrutée de près. C’est tout un modèle qui est en jeu.