L’équipe de France de handball débute sa campagne au Mondial 2025 par un match contre le Koweït ce jeudi. Un adversaire méconnu qui revient sur la scène internationale après une longue absence. Voici quatre choses à savoir sur cette sélection avant ce premier rendez-vous des Bleus.
Le grand retour du Koweït après 16 ans d’absence
Le Koweït effectue cette année son retour au Championnat du monde, 16 ans après sa dernière participation en 2009. Le petit pays du Golfe Persique s’est qualifié en terminant à la 4e place du Championnat d’Asie 2024, profitant aussi de l’élargissement du Mondial à 32 équipes depuis 2021. Un come-back attendu par les joueurs koweïtiens :
On a vécu seize années difficiles et on revient avec des joueurs plus jeunes dont aucun n’a joué un Championnat du monde.
Saleh Ali, ailier droit vétéran du Koweït
Malgré l’enthousiasme, la reprise a été compliquée pour les Koweïtiens qui se sont inclinés lourdement face à l’Autriche (37-26) pour leur match d’ouverture mardi. Après une belle première période, ils ont craqué physiquement et tactiquement face à l’expérience adverse.
Un effectif 100% local
Contrairement au Qatar voisin qui a massivement naturalisé des joueurs étrangers ces dernières années, le Koweït ne compte que des handballeurs du cru. Les 18 sélectionnés pour ce Mondial évoluent tous dans le championnat national koweïtien, dont 7 au sein de l’ambitieux Kuwait Sporting Club. Une politique qui tranche avec les tendances du handball international.
Parmi les joueurs à suivre, on peut citer l’arrière gauche Saif Aldawani (22 ans) et le demi-centre Abdulaziz Salmeen (26 ans), qui pourraient profiter de cette vitrine mondiale pour tenter leur chance en Europe dans un futur proche. Une nouvelle génération prometteuse pour le handball koweïtien.
Un staff technique en partie français
Si le sélectionneur du Koweït est l’Algérien Saïd Hadjazi, il est épaulé par deux Français bien connus dans l’Hexagone. D’abord le préparateur physique Benjamin Floris, passé par Montpellier ces dernières saisons. Une présence saluée par le vétéran Saleh Ali :
Il est très important pour nous, c’est l’un des meilleurs.
Saleh Ali à propos de Benjamin Floris
L’autre Français du staff est Marouene Maggaiz, ancien gardien international tunisien qui officie comme entraîneur des portiers. Il a notamment évolué à Montpellier et Nantes dans les années 2000-2010. Une expertise tricolore au service du handball koweïtien.
Une défense atypique en 3-2-1
Le Koweït a surpris en alignant dès le coup d’envoi contre l’Autriche une défense en 3-2-1 très étagée avec deux joueurs avancés et un dernier en pointe. Un système peu répandu à ce niveau qui pourrait perturber les Bleus selon Yohan Delattre, l’entraîneur adjoint tricolore :
Il faudra redoubler de vigilance par rapport à cet étagement, parfois très prononcé. Ce type de match, sans qu’il apparaisse le plus ardu, peut être compliqué face à une adversité qu’on n’a pas forcément l’habitude de rencontrer sur le plan tactique.
Yohan Delattre, adjoint des Bleus
Les Français devront donc trouver les clés face à ce dispositif atypique pour éviter toute mauvaise surprise. Un défi tactique intéressant en ce début de compétition.
Avec ce profil singulier mêlant jeunesse locale, staff international et stratégie innovante, le Koweït compte bien créer la surprise dans ce Mondial. Face aux champions olympiques français, l’exploit paraît difficile mais les coéquipiers de Saleh Ali joueront crânement leur chance. De quoi pimenter l’entrée en lice des Bleus dans leur quête d’un 7e sacre mondial record.