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Le Tennis Féminin Français en Crise : Les Raisons du Déclin

Le tennis féminin français traverse une crise majeure. Retour sur les raisons de ce déclin après le fiasco à l'Open d'Australie où aucune Française n'a passé le 2e tour. Caroline Garcia en mal de repères, un réservoir de joueuses insuffisant... Les explications d'un phénomène inquiétant.

Le tennis féminin français traverse actuellement une période des plus sombres. Le fiasco enregistré lors du récent Open d’Australie, où aucune des représentantes tricolores n’a réussi à franchir le cap du 2e tour, en est la cruelle illustration. Mais comment en est-on arrivé là ? Quelles sont les raisons profondes de ce déclin qui semble s’installer dans la durée ? Décryptage d’une crise aux multiples facettes.

Caroline Garcia, la locomotive en panne

Il y a un an, Caroline Garcia réalisait une fin de saison tonitruante, remportant notamment le prestigieux Masters en dominant les meilleures joueuses de la planète. Un sacre qui laissait augurer de belles perspectives pour 2023. Malheureusement, la Lyonnaise semble aujourd’hui l’ombre d’elle-même. Éliminée sans gloire dès le 1er tour à Melbourne par la Japonaise Naomi Osaka, elle peine à retrouver ses sensations. En manque de repères et de confiance, Garcia se retrouve face à un véritable mur qu’il lui faudra abattre pour renouer avec les sommets.

Un top 100 en berne

Si la contre-performance de Caroline Garcia interpelle, elle met surtout en lumière la faiblesse chronique du réservoir de joueuses tricolores. Hormis Garcia, seules Diane Parry (66e) et Varvara Gracheva (69e) pointent dans le top 100 mondial. Une misère pour une nation historiquement dominatrice comme la France. Pour trouver trace d’une Bleue dans le top 50, il faut remonter à 2019 avec Kristina Mladenovic. Un chiffre qui en dit long sur le marasme ambiant.

Une relève timide

Souvent présentées comme les successeures désignées de Garcia et Alizé Cornet, Diane Parry (20 ans) et Clara Burel (21 ans) peinent à confirmer les espoirs placés en elles. Si leur potentiel est indéniable, il peine encore à s’exprimer au plus haut niveau mondial. La pression qui les entoure, conjuguée à des résultats en dents de scie, ne les aide pas à s’épanouir. Un cercle vicieux qu’il faudra briser pour relancer la machine bleue.

L’espoir Ksenia Efremova

Dans ce tableau assez sombre, une jeune pousse semble toutefois tirer son épingle du jeu. À seulement 15 ans, Ksenia Efremova impressionne par sa précocité et son jeu déjà très complet. Vainqueure du très réputé Tournoi des Petits As en 2022, la jeune prodige d’origine russe mais naturalisée française en 2023 pointe déjà à la 840e place mondiale. De quoi nourrir de réels espoirs pour le futur même si la route est encore longue.

On doit permettre au plus grand nombre de jouer au tennis, c’est ce qu’on a commencé à faire et je pense qu’on en récoltera les fruits plus tard.

– Gilles Moretton, président de la FFT

Élargir la base pour rebondir

Pour sortir de l’ornière, la Fédération Française de Tennis entend miser sur un élargissement de la base de pratiquantes. Aujourd’hui, seuls 30% des licenciés sont des femmes. Un vivier trop faible pour espérer perpétuer les exploits des Mauresmo, Pierce ou Bartoli. Le défi est immense, mais il est impératif de le relever. Détecter plus, former mieux, accompagner davantage… Voilà les clés d’un renouveau que tous les amoureux de la petite balle jaune espèrent le plus rapide possible.

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