Après plus de 15 mois d’un conflit meurtrier qui a plongé Gaza dans le chaos, un accord de cessez-le-feu vient d’être conclu entre Israël et le Hamas. Négocié âprement par des médiateurs internationaux, dont le Qatar, les États-Unis et l’Égypte, cet accord prévoit également la libération d’otages. Une annonce qui suscite des réactions contrastées à travers le monde, entre soulagement et prudence.
Des réactions américaines partagées
Du côté américain, le président sortant Joe Biden s’est dit « ravi » de la future libération des otages, y voyant le fruit d’une « tenace et minutieuse » campagne diplomatique des États-Unis. Son successeur Donald Trump, qui prendra ses fonctions lundi, s’est quant à lui attribué le mérite de cet accord, assurant qu’il ne laisserait pas Gaza « redevenir un refuge pour terroristes ».
Israël salue un « bon choix »
En Israël, le président Isaac Herzog a qualifié l’accord de « bon choix », soulignant qu’il n’y avait pas « d’obligation morale, humaine, juive ou israélienne plus grande que de ramener nos fils et nos filles parmi nous ».
C’est un choix important. Un choix nécessaire.
Isaac Herzog, président d’Israël
Le Hamas revendique une victoire
De son côté, le Hamas présente l’accord comme le fruit de la « ténacité » du peuple palestinien et de la « vaillante résistance » du mouvement islamiste. Tout en avertissant qu’il « n’oublierait pas et ne pardonnerait pas » les souffrances vécues.
L’Égypte et la Jordanie saluent une « étape cruciale »
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, acteur clé de la médiation, a salué un accord résultant de « plus d’un an d’efforts acharnés », appelant à accélérer l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza. La Jordanie abonde, exhortant la communauté internationale à agir immédiatement en ce sens.
L’Europe entre espoir et appels à l’action
En Europe, les réactions oscillent entre espoir et appels à une concrétisation rapide de l’accord. Pour la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, il « apporte de l’espoir à toute une région ». Tandis que le chancelier allemand Olaf Scholz presse les parties de « l’appliquer à la lettre ».
Le Premier ministre britannique Keir Starmer estime quant à lui que cette « nouvelle qu’attendaient désespérément les Israéliens et les Palestiniens » n’a que « trop tardé », appelant à bâtir « un avenir durablement meilleur grâce à une solution à deux États ».
- L’Italie évoque « un pas important vers la paix ».
- L’Espagne voit un accord « crucial pour la stabilité régionale ».
- La Belgique espère qu’il « mettra fin aux combats et marquera le début d’une paix durable ».
La Turquie et l’ONU appellent à saisir cette opportunité
Au-delà de l’Europe, le président turc Recep Tayyip Erdoğan espère que l’accord « ouvrira la voie à une paix et une stabilité durables ». Tandis qu’à l’ONU, le secrétaire général Antonio Guterres salue une « première étape cruciale » devant impérativement permettre de lever les obstacles à l’aide humanitaire.
Il est impératif que ce cessez-le-feu lève les importants obstacles sécuritaires et politiques à l’acheminement de l’aide humanitaire à travers la bande de Gaza.
Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU
De son côté, le Comité international de la Croix-Rouge se dit prêt à faciliter la libération des otages et prisonniers et à « augmenter massivement » son assistance à Gaza.
Si l’accord de cessez-le-feu à Gaza est unanimement salué comme une avancée importante, la prudence reste donc de mise. Chacun appelle à sa concrétisation rapide sur le terrain, tant pour soulager les populations que pour saisir cette opportunité d’amorcer un processus de paix durable. Un chemin qui s’annonce encore long et semé d’embûches.
