En Algérie, la situation des chrétiens ne cesse de se dégrader. Selon des sources proches des communautés chrétiennes du pays, les autorités ont procédé ces derniers mois à la fermeture de l’intégralité des églises protestantes présentes sur le territoire. Une mesure radicale qui met fin à des années d’une relative tolérance et qui soulève de vives inquiétudes quant à la liberté de culte.
Fin de l’exceptionnalité algérienne pour les chrétiens
Jusqu’à récemment, l’Algérie faisait figure d’exception dans le monde arabo-musulman en autorisant l’existence d’églises protestantes sur son sol. Mais cette singularité a pris fin avec la fermeture brutale et systématique de tous les lieux de culte affiliés à l’Église Protestante d’Algérie (EPA). Une décision qui touche directement les quelque 60 800 fidèles évangéliques et 42 900 pentecôtistes recensés dans le pays.
Le sort du pasteur Youssef Ourahmane
Le pasteur Youssef Ourahmane, vice-président de l’EPA, a lui-même été condamné en mai 2024 à un an de prison ferme pour avoir célébré un culte « non autorisé ». Son cas illustre la répression dont sont victimes les responsables religieux chrétiens en Algérie, malgré leurs appels répétés au dialogue avec les autorités.
Les conversions au christianisme ciblées
Au-delà de la fermeture des églises, c’est la question des conversions qui cristallise les tensions. Selon des observateurs, les autorités algériennes ne tolèrent plus que des citoyens musulmans embrassent la foi chrétienne. Une position qui va à l’encontre de la liberté de conscience pourtant garantie par la Constitution.
C’est la fin d’une exception. L’Algérie était le seul pays de la région à autoriser des églises protestantes. Celles-ci dérangeaient car elles attiraient des convertis de l’islam.
Guillaume Guennec, responsable de l’association Portes Ouvertes
Une persécution généralisée des chrétiens
Cette nouvelle donne place les chrétiens algériens dans une situation de grande vulnérabilité. Privés de lieux de culte et suspects aux yeux des autorités dès lors qu’ils sont d’anciens musulmans, ils subissent une pression constante qui s’apparente à une véritable persécution. Nombre d’entre eux craignent des arrestations arbitraires ou des actes de harcèlement.
Un révélateur des tensions religieuses
Pour les experts, la répression qui vise les chrétiens en Algérie est révélatrice des profondes tensions religieuses qui traversent le pays. Dans une société encore très majoritairement musulmane, la présence de minorités chrétiennes dynamiques est perçue par certains comme une menace pour l’identité nationale et l’unité du pays.
Une entrave inquiétante aux libertés fondamentales
Mais au-delà des considérations politiques, la fermeture systématique des églises et la criminalisation des conversions constituent une entrave extrêmement inquiétante aux libertés fondamentales. En privant les chrétiens algériens de tout droit à pratiquer leur foi, les autorités bafouent les engagements internationaux du pays en matière de respect des droits humains.
Face à cette dérive préoccupante, les communautés chrétiennes d’Algérie en appellent à la communauté internationale. Elles espèrent une mobilisation des gouvernements et des ONG de défense des droits de l’Homme pour faire pression sur Alger et obtenir la réouverture des églises, ainsi que la fin des persécutions visant les convertis. Un combat crucial pour la liberté religieuse dans un pays qui semble renouer avec l’intolérance.
Pour les experts, la répression qui vise les chrétiens en Algérie est révélatrice des profondes tensions religieuses qui traversent le pays. Dans une société encore très majoritairement musulmane, la présence de minorités chrétiennes dynamiques est perçue par certains comme une menace pour l’identité nationale et l’unité du pays.
Une entrave inquiétante aux libertés fondamentales
Mais au-delà des considérations politiques, la fermeture systématique des églises et la criminalisation des conversions constituent une entrave extrêmement inquiétante aux libertés fondamentales. En privant les chrétiens algériens de tout droit à pratiquer leur foi, les autorités bafouent les engagements internationaux du pays en matière de respect des droits humains.
Face à cette dérive préoccupante, les communautés chrétiennes d’Algérie en appellent à la communauté internationale. Elles espèrent une mobilisation des gouvernements et des ONG de défense des droits de l’Homme pour faire pression sur Alger et obtenir la réouverture des églises, ainsi que la fin des persécutions visant les convertis. Un combat crucial pour la liberté religieuse dans un pays qui semble renouer avec l’intolérance.