Le Dakar 2025 bat son plein en Arabie Saoudite et l’étape 9 motos nous a offert un spectacle haletant ce mardi. Partis de Riyad en direction de Harad, les pilotes ont dû composer avec un parcours technique, alternant entre dunes et canyons. Et c’est finalement l’Argentin Luciano Benavides qui a tiré son épingle du jeu, s’adjugeant sa troisième victoire d’étape cette année.
Benavides en patron, Van Beveren proche du but
Déjà vainqueur des 5e et 8e étapes, le pilote KTM a parfaitement maîtrisé sa course en tête, profitant d’une navigation sans faille et de l’avantage d’ouvrir la piste. Malgré la pression d’Adrien Van Beveren, qui échoue à moins de 2 minutes, Benavides a assuré l’essentiel pour conforter sa place au pied du podium.
Côté français, Van Beveren continue son très bon Dakar et se rapproche un peu plus de son rêve de victoire finale. En terminant deuxième ce mardi, le pilote Honda grappille encore quelques minutes sur ses concurrents directs et pointe désormais à un peu plus de 21 minutes du leader au général, l’Australien Daniel Sanders.
J’étais avec Luciano et on a mis un gros rythme. Dans ce cas, la navigation devient plus compliquée. Sur certaines étapes, il faut accepter de faire quelques petites fautes.
Adrien Van Beveren
Sanders limite la casse, Toscha Schareina chute lourdement
Si le leader du classement général Daniel Sanders n’a pris que la troisième place du jour, il s’en sort plutôt bien au regard des difficultés rencontrées. L’Australien a repris un peu de temps à son dauphin Toscha Schareina et possède toujours une confortable avance de plus de 14 minutes.
L’Espagnol Schareina a lui connu une journée plus compliquée avec une lourde chute à haute vitesse. Malgré le choc, il a pu repartir et finir 7e de l’étape, limitant ainsi les dégâts au général. Mais sa deuxième place n’est plus si assurée, Van Beveren revenant à moins de 6 minutes désormais.
La navigation, juge de paix
Comme souvent sur le Dakar, la navigation a joué un rôle capital sur cette 9e étape. Les plus habiles à déchiffrer le roadbook ont pu creuser des écarts significatifs. C’est notamment le cas de Luciano Benavides, qui a su garder un rythme élevé tout en minimisant les erreurs de cap.
À l’inverse, d’autres pilotes de renom ont perdu un temps précieux en cherchant leur chemin dans ce labyrinthe de sable. Même les meilleurs ne sont pas à l’abri d’une hésitation fatale dans ces conditions extrêmes, comme l’a prouvé la mésaventure de Toscha Schareina.
Un nouveau rebondissement chaque jour
À mi-parcours de ce Dakar 2025, le suspense reste entier dans la catégorie motos. Si Daniel Sanders semble avoir une main sur le trophée, rien n’est encore joué. Ses poursuivants, emmenés par un Adrien Van Beveren toujours aussi accrocheur, ne lâcheront rien jusqu’à l’arrivée finale à Dammam le 19 janvier.
La 10e étape mercredi entre Harad et Shaybah, avec ses 624 km dont 114 de spéciale, pourrait encore redistribuer les cartes. Nul doute que Luciano Benavides, requinqué par sa victoire du jour, tentera un nouveau coup d’éclat pour s’inviter sur le podium. Le rallye-raid est décidément imprévisible, et c’est bien ce qui fait son charme !
