Un vent de provocation souffle sur la scène parisienne avec le nouveau spectacle de Régis Mailhot, intitulé sans détour « Les Nouveaux Ridicules ». L’humoriste nantais, connu pour son impertinence et son verbe assassin, n’y va pas de main morte en épinglant les travers de notre époque, de la bien-pensance au politiquement correct en passant par les dérives identitaires.
Micro collé à l’oreille, Mailhot prévient d’emblée : « Je ne veux vexer personne, je ne veux surtout pas d’emmerdes ». Promesse non tenue bien sûr. L’humoriste flingue tout ce qui bouge, avec une prédilection pour les cibles politiques. Macron, Bayrou, Hidalgo… Tous en prennent pour leur grade. Mais gare aux spectateurs aussi. « Aujourd’hui pour dire bonjour à son voisin de palier sans le vexer, il faut faire un BTS LGBT », ironise le trublion.
Un humour corrosif au service d’une liberté de ton
Provocateur et sans filtre, Régis Mailhot assume son style virulent, fruit de ses années de chroniqueur radio. Il avait fait ses armes au « Fou du Roi » avec Stéphane Bern sur France Inter, avant d’être repéré par Laurent Gerra dont il écrit certains sketchs au vitriol. Les temps ont changé, la bienveillance est de mise, mais ça ne l’empêche pas de tirer à vue.
Vous savez qu’il y a plus d’armes de guerre en banlieue parisienne que dans la totalité des bases militaires françaises… Ça fout les jetons, en même temps c’est rassurant. Si les Allemands reviennent, ils ne dépasseront jamais le périph.
L’humoriste ne s’épargne pas non plus, ni sa famille, livrant au passage quelques anecdotes savoureuses sur son parcours atypique. Cet ancien cadre en ressources humaines a troqué les chemises bien repassées contre les salles enfumées et ne le regrette pas. Car faire rire est pour lui bien plus qu’un métier, c’est une nécessité.
Le rire comme exutoire et comme critique sociale
Au-delà de la pure vanne potache, Régis Mailhot revendique un humour engagé qui bouscule et qui dérange. Dans une société jugée de plus en plus consensuelle et aseptisée, ses piques font figure d’électrochocs. « Flop Chef », son précédent spectacle au Théâtre des 2 Ânes, avait mis les pieds dans le plat en servant la politique « sur un plateau ». Les Nouveaux Ridicules creuse le même sillon, avec une verve encore plus acérée.
Preuve que son style rencontre son public, l’humoriste a cartonné au Festival Off d’Avignon l’été dernier, attirant une foule bigarrée. Des inconditionnels de l’humour noir aux amateurs de coups de gueule en passant par les simples curieux, Mailhot séduit par sa liberté de ton et sa façon frontale d’égratigner nos névroses collectives.
Quand t’es gros aujourd’hui, t’es pas obèse, t’es juste body positive. Valide ton 5XL, accepte-toi comme tu es. C’est pas de ta faute. La société est grossophobe. Par contre, si t’es blanc, hétéro, catho pratiquant, c’est de ta faute. T’es coupable.
Avec ce nouveau spectacle, l’humoriste prouve qu’on peut encore rire de tout, surtout quand c’est drôle. Et Dieu (ou Bouddha, ou Mahomet, ne discriminons personne) sait que Régis Mailhot ne recule devant rien, pas même les sujets les plus clivants. Racisme, phobie, néo-féminisme… Il dynamite tous les totems de notre époque, quitte à se faire quelques ennemis.
Le rire salvateur ou l’art d’être incorrect
À l’heure où le débat public est de plus en plus policé et normé, où la parole semble sous surveillance, l’irrévérence de Régis Mailhot a valeur de résistance. L’humoriste revendique le droit de rire de tout, de se moquer des puissants comme des bien-pensants. Un exercice cathartique et salutaire, autant pour le public que pour son auteur.
De nos jours, si tu veux niquer le système, faut surtout pas faire Sciences Po. Vaut mieux faire un CAP charcuterie, ouvrir un food-truck vegan, collaborer avec une minorité ethnique, porter des vêtements recyclés fabriqués à base de déchets alimentaires, et si possible, être en couple avec une femme à barbe ou un trans queer non binaire.
Derrière la provoc, c’est toute une vision du monde qui s’exprime. Refusant le manichéisme et les bons sentiments, Mailhot préfère faire grincer des dents plutôt que de prendre des gants. Son style cru et sans concession fait écho aux grands maîtres de l’humour noir, de Pierre Desproges à Jean Yanne en passant par Coluche.
Un miroir (déformant) de notre société
Plus qu’un simple défouloir, Les Nouveaux Ridicules offre un miroir saisissant des angoisses et des contradictions de notre temps. En s’attaquant aux nouvelles inquisitions, Régis Mailhot met le doigt là où ça fait mal, là où le discours dominant peine à admettre ses propres travers. Sous couvert de provocation, c’est une véritable radiographie sociale que propose l’humoriste, sans complaisance mais non sans lucidité.
Et c’est peut-être là la force de ce spectacle décapant. Au-delà du rire et des saillies assassines, il incite à déciller notre regard, à questionner nos certitudes. Telle une bouffée d’oxygène dans un univers aseptisé, le rire selon Mailhot agit comme un révélateur. Un rire salvateur, courageux, indispensable.
Alors si vous n’avez pas peur de vous faire bousculer, si vous aimez l’humour qui gratte et qui pique, foncez découvrir Les Nouveaux Ridicules. On vous aura prévenu, Régis Mailhot ne fait pas dans la dentelle. Mais c’est justement pour ça qu’on l’aime. Dans un monde de plus en plus politiquement correct, son incorrection fait un bien fou !
Preuve que son style rencontre son public, l’humoriste a cartonné au Festival Off d’Avignon l’été dernier, attirant une foule bigarrée. Des inconditionnels de l’humour noir aux amateurs de coups de gueule en passant par les simples curieux, Mailhot séduit par sa liberté de ton et sa façon frontale d’égratigner nos névroses collectives.
Quand t’es gros aujourd’hui, t’es pas obèse, t’es juste body positive. Valide ton 5XL, accepte-toi comme tu es. C’est pas de ta faute. La société est grossophobe. Par contre, si t’es blanc, hétéro, catho pratiquant, c’est de ta faute. T’es coupable.
Avec ce nouveau spectacle, l’humoriste prouve qu’on peut encore rire de tout, surtout quand c’est drôle. Et Dieu (ou Bouddha, ou Mahomet, ne discriminons personne) sait que Régis Mailhot ne recule devant rien, pas même les sujets les plus clivants. Racisme, phobie, néo-féminisme… Il dynamite tous les totems de notre époque, quitte à se faire quelques ennemis.
Le rire salvateur ou l’art d’être incorrect
À l’heure où le débat public est de plus en plus policé et normé, où la parole semble sous surveillance, l’irrévérence de Régis Mailhot a valeur de résistance. L’humoriste revendique le droit de rire de tout, de se moquer des puissants comme des bien-pensants. Un exercice cathartique et salutaire, autant pour le public que pour son auteur.
De nos jours, si tu veux niquer le système, faut surtout pas faire Sciences Po. Vaut mieux faire un CAP charcuterie, ouvrir un food-truck vegan, collaborer avec une minorité ethnique, porter des vêtements recyclés fabriqués à base de déchets alimentaires, et si possible, être en couple avec une femme à barbe ou un trans queer non binaire.
Derrière la provoc, c’est toute une vision du monde qui s’exprime. Refusant le manichéisme et les bons sentiments, Mailhot préfère faire grincer des dents plutôt que de prendre des gants. Son style cru et sans concession fait écho aux grands maîtres de l’humour noir, de Pierre Desproges à Jean Yanne en passant par Coluche.
Un miroir (déformant) de notre société
Plus qu’un simple défouloir, Les Nouveaux Ridicules offre un miroir saisissant des angoisses et des contradictions de notre temps. En s’attaquant aux nouvelles inquisitions, Régis Mailhot met le doigt là où ça fait mal, là où le discours dominant peine à admettre ses propres travers. Sous couvert de provocation, c’est une véritable radiographie sociale que propose l’humoriste, sans complaisance mais non sans lucidité.
Et c’est peut-être là la force de ce spectacle décapant. Au-delà du rire et des saillies assassines, il incite à déciller notre regard, à questionner nos certitudes. Telle une bouffée d’oxygène dans un univers aseptisé, le rire selon Mailhot agit comme un révélateur. Un rire salvateur, courageux, indispensable.
Alors si vous n’avez pas peur de vous faire bousculer, si vous aimez l’humour qui gratte et qui pique, foncez découvrir Les Nouveaux Ridicules. On vous aura prévenu, Régis Mailhot ne fait pas dans la dentelle. Mais c’est justement pour ça qu’on l’aime. Dans un monde de plus en plus politiquement correct, son incorrection fait un bien fou !