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Mayotte Submergée : Le Cyclone Dikeledi Aggrave La Crise Scolaire

Mayotte submergé par les cyclones : entre Chido et Dikeledi, le système scolaire à genoux. Enseignants et élèves dans l'impasse face aux ravages...

Alors que Mayotte peine encore à panser les plaies laissées par le cyclone Chido il y a un mois, l’arrivée fracassante de Dikeledi ce week-end plonge un peu plus le système scolaire de l’archipel dans le chaos. Avec des vents violents et des pluies diluviennes qui se sont abattues sans répit, c’est une rentrée des classes sous haute tension qui s’annonce pour les quelques 8700 enseignants et leurs élèves.

Dikeledi, le coup de grâce après Chido

Le passage de Chido avait déjà lourdement endommagé les infrastructures scolaires, laissant de nombreuses salles de classe dévastées et des établissements entiers hors d’usage. Les équipes éducatives s’activaient tant bien que mal pour remettre les locaux en état et permettre aux élèves de reprendre le chemin de l’école dans des conditions décentes. Mais c’était sans compter sur Dikeledi.

Placé en alerte rouge ce week-end, Mayotte a vu ses espoirs de reconstruction anéantis par ce nouveau cyclone. Les pluies torrentielles ont provoqué d’importantes inondations, les vents puissants ont arraché des toitures et des murs déjà fragilisés. De quoi désespérer les enseignants et agents de l’Éducation nationale qui se retrouvent en première ligne.

Une rentrée administrative repoussée

Initialement prévue le 13 janvier, la rentrée administrative des enseignants est finalement repoussée au 14. Un report qui ne change pas grand chose au désarroi ambiant. D’après une source proche du dossier, les agents Éducation qui avaient quitté Mayotte pendant les vacances se retrouvent bloqués en Métropole, les vols et les ferries étant suspendus jusqu’au 15 janvier au moins.

Même si la rentrée administrative est décalée d’une journée, beaucoup de professeurs ne pourront pas rejoindre leur poste à temps. C’est une situation intenable.

témoigne un responsable syndical

L’angoisse d’une rentrée des élèves compliquée

Si le sort de la rentrée des élèves, prévue le 20 janvier, n’est pas encore officiellement scellé, elle promet d’ores et déjà d’être compliquée. Comment accueillir les enfants dans des locaux sinistrés, parfois à ciel ouvert, jonchés de débris et de boue ? La question se pose cruellement dans de nombreux établissements de l’île.

Les conditions d’hygiène et de sécurité sont loin d’être réunies, et l’accès à l’eau potable reste problématique suite aux coupures provoquées par Dikeledi. Autant d’obstacles qui rendent l’organisation d’une rentrée sereine illusoire à ce stade.

Des enseignants éprouvés mais mobilisés

Malgré la fatigue et le stress post-traumatique liés à l’enchaînement des catastrophes naturelles, les enseignants de Mayotte restent mobilisés. Beaucoup se retroussent les manches pour déblayer, nettoyer, tenter de sauver ce qui peut l’être. Une abnégation qui force le respect, mais qui ne suffira sans doute pas à effacer les stigmates laissés par Chido et Dikeledi.

On ne baissera pas les bras, pour les enfants. Mais il va falloir plus que notre bonne volonté pour remettre les écoles en état. On a besoin d’une vraie prise de conscience et de moyens adéquats.

souligne un enseignant rencontré dans les décombres de son école

Un soutien gouvernemental attendu

Face à l’ampleur de la tâche, tous les regards se tournent vers le gouvernement. Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale depuis le 23 décembre dernier, est attendue au tournant. Des premières mesures ont été annoncées, comme le report de la rentrée administrative, mais elles apparaissent bien dérisoires au regard des besoins.

Les syndicats réclament un véritable plan d’urgence pour reconstruire les écoles et offrir aux élèves mahorais des conditions d’apprentissage dignes. Ils pointent aussi la nécessité de mieux former et accompagner les enseignants, confrontés à des situations de crise à répétition.

L’espoir d’un renouveau éducatif

Au-delà de la gestion de l’urgence, c’est un véritable changement de paradigme qui est espéré par la communauté éducative de Mayotte. Beaucoup voient dans cette crise l’opportunité de repenser en profondeur le système scolaire de l’archipel, en prenant mieux en compte ses spécificités et ses fragilités.

Des pistes sont avancées, comme le développement d’infrastructures adaptées aux risques naturels, la mise en place de dispositifs d’enseignement à distance en cas d’intempéries, ou encore le renforcement des liens entre l’école et les familles. Autant de chantiers ambitieux, qui nécessiteront un engagement fort et durable de l’État.

À l’heure où Mayotte panse ses plaies et tente de se relever, l’éducation apparaît plus que jamais comme un enjeu crucial pour l’avenir de l’île. Reste à savoir si les pouvoirs publics sauront être à la hauteur de ce défi, pour offrir aux jeunes Mahorais les clés d’un futur meilleur. La rentrée scolaire, si elle a lieu, sera un premier test grandeur nature.

Si le sort de la rentrée des élèves, prévue le 20 janvier, n’est pas encore officiellement scellé, elle promet d’ores et déjà d’être compliquée. Comment accueillir les enfants dans des locaux sinistrés, parfois à ciel ouvert, jonchés de débris et de boue ? La question se pose cruellement dans de nombreux établissements de l’île.

Les conditions d’hygiène et de sécurité sont loin d’être réunies, et l’accès à l’eau potable reste problématique suite aux coupures provoquées par Dikeledi. Autant d’obstacles qui rendent l’organisation d’une rentrée sereine illusoire à ce stade.

Des enseignants éprouvés mais mobilisés

Malgré la fatigue et le stress post-traumatique liés à l’enchaînement des catastrophes naturelles, les enseignants de Mayotte restent mobilisés. Beaucoup se retroussent les manches pour déblayer, nettoyer, tenter de sauver ce qui peut l’être. Une abnégation qui force le respect, mais qui ne suffira sans doute pas à effacer les stigmates laissés par Chido et Dikeledi.

On ne baissera pas les bras, pour les enfants. Mais il va falloir plus que notre bonne volonté pour remettre les écoles en état. On a besoin d’une vraie prise de conscience et de moyens adéquats.

souligne un enseignant rencontré dans les décombres de son école

Un soutien gouvernemental attendu

Face à l’ampleur de la tâche, tous les regards se tournent vers le gouvernement. Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale depuis le 23 décembre dernier, est attendue au tournant. Des premières mesures ont été annoncées, comme le report de la rentrée administrative, mais elles apparaissent bien dérisoires au regard des besoins.

Les syndicats réclament un véritable plan d’urgence pour reconstruire les écoles et offrir aux élèves mahorais des conditions d’apprentissage dignes. Ils pointent aussi la nécessité de mieux former et accompagner les enseignants, confrontés à des situations de crise à répétition.

L’espoir d’un renouveau éducatif

Au-delà de la gestion de l’urgence, c’est un véritable changement de paradigme qui est espéré par la communauté éducative de Mayotte. Beaucoup voient dans cette crise l’opportunité de repenser en profondeur le système scolaire de l’archipel, en prenant mieux en compte ses spécificités et ses fragilités.

Des pistes sont avancées, comme le développement d’infrastructures adaptées aux risques naturels, la mise en place de dispositifs d’enseignement à distance en cas d’intempéries, ou encore le renforcement des liens entre l’école et les familles. Autant de chantiers ambitieux, qui nécessiteront un engagement fort et durable de l’État.

À l’heure où Mayotte panse ses plaies et tente de se relever, l’éducation apparaît plus que jamais comme un enjeu crucial pour l’avenir de l’île. Reste à savoir si les pouvoirs publics sauront être à la hauteur de ce défi, pour offrir aux jeunes Mahorais les clés d’un futur meilleur. La rentrée scolaire, si elle a lieu, sera un premier test grandeur nature.

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