En cette chaude après-midi sud-africaine, le Stade Toulousain s’apprête à livrer une bataille décisive. Dans l’antre des Sharks à Durban, les hommes d’Ugo Mola jouent bien plus qu’une simple rencontre de Coupe des Champions. C’est le leadership de leur poule qui est en jeu, avec en ligne de mire un parcours plus favorable en phase finale.
L’enjeu crucial d’une première place
Déjà qualifiés grâce à deux victoires en autant de matches, les Toulousains ne viennent pas en terre sud-africaine en touristes. Comme le souligne le capitaine Antoine Dupont, « chaque point compte » dans cette compétition relevée. Malgré les 10 points engrangés, le Stade ne peut se permettre de laisser filer la victoire, sous peine de voir Bordeaux-Bègles, également invaincu, lui ravir la pole position.
Ce match aura une grande importance pour la suite de notre parcours. On connaît suffisamment cette compétition pour savoir que chaque point compte.
Antoine Dupont, capitaine du Stade Toulousain
Car terminer premier de sa poule n’est pas anodin. Cela offre la garantie de recevoir en quart de finale, un avantage non négligeable sur la route d’un possible titre. Un faux pas face aux Sharks, et les Rouge et Noir pourraient se retrouver dans une position inconfortable, contraints à un périlleux déplacement dès les quarts.
Un défi de taille malgré des Sharks diminués
Si sur le papier, les Sharks semblent amoindris par les absences de cadres comme Etzebeth, Fassi ou Am, le challenge reste de taille pour les Toulousains. Dans des conditions de jeu éprouvantes, avec la chaleur et l’humidité de l’été sud-africain, les organismes seront mis à rude épreuve.
Sans oublier le contexte émotionnel particulier, après l’hommage rendu en début de semaine au jeune espoir du club Medhi Narjissi, tragiquement disparu. Un événement qui a forcément impacté la préparation toulousaine, arrivée sur le tard en Afrique du Sud.
Un « chemin initiatique » pour grandir
Mais le défi sportif et humain que représente ce déplacement à Durban est aussi vu comme une opportunité par le staff haut-garonnais. Pour Ugo Mola, « passer par Durban fait sûrement partie de notre chemin initiatique ». L’occasion de se jauger, d’emmagasiner de l’expérience à l’heure d’aborder la phase finale.
C’est passionnant de préparer un tel match. Passer par Durban fait sûrement partie de notre chemin initiatique. Dans tous les cas, quel que soit le résultat, on aura des enseignements à tirer de cette semaine en Afrique du Sud.
Ugo Mola, entraîneur du Stade Toulousain
Un déplacement qui aura valeur de test, sportivement bien sûr, mais aussi mentalement, dans la capacité des Stadistes à s’adapter à un environnement hostile. Et à surmonter des souvenirs douloureux, certains retrouvant des visages croisés quelques mois plus tôt lors du funeste quart de finale de Coupe du monde perdu d’un rien face aux Springboks (29-28).
Le Stade Toulousain peut-il créer l’exploit ?
Malgré les embûches et l’adversité, le Stade Toulousain a les armes pour s’imposer à Durban. Porté par des individualités de classe mondiale comme Dupont, Ntamack ou Ramos, le collectif toulousain a prouvé sa capacité à se sublimer dans les grands rendez-vous.
En alignant son équipe type, Ugo Mola envoie un message clair : celui d’une formation déterminée à défendre crânement ses chances et son statut de champion en titre. Reste à concrétiser ces ambitions sur le terrain d’un Kings Park Stadium qui s’annonce bouillant, pour un choc au sommet entre deux des grands favoris de la compétition.
Le défi est immense, mais à la portée des hommes en rouge et noir. En cas de succès, bonifié qui plus est, Toulouse s’adjugerait un précieux joker dans la course à la première place. Et enverrait un signal fort à la concurrence. Le genre de performance référence dont les champions ont le secret.