Avec plus d’un milliard d’utilisateurs dans le monde, TikTok s’impose comme un véritable phénomène. Pourtant, le réseau social chinois accumule les revers et les controverses aux quatre coins du globe. De sa mise au ban en Albanie aux soupçons d’ingérence électorale en Roumanie, en passant par la menace d’interdiction aux États-Unis, retour sur les défis qui s’amoncellent pour la plateforme de vidéos courtes.
TikTok dans le viseur de Washington
Outre-Atlantique, l’étau se resserre autour de l’application. Une loi votée en avril 2023 impose à ByteDance, le groupe chinois propriétaire de TikTok, de se séparer de sa pépite d’ici janvier 2025 sous peine d’interdiction pure et simple. En cause, les craintes d’espionnage et de collecte indue des données des quelque 170 millions d’utilisateurs américains par Pékin. La Cour suprême examine actuellement la constitutionnalité de ce texte de loi, mais a refusé en attendant d’en geler l’application.
Signe d’une défiance grandissante, les autorités et institutions américaines, mais aussi européennes et britanniques, ont déjà banni en 2023 le téléchargement et l’utilisation de TikTok sur les appareils professionnels de leurs employés.
Albanais privés de TikTok pendant un an
Après une rixe mortelle entre adolescents initiée sur les réseaux sociaux, le Premier ministre albanais Edi Rama a annoncé fin 2024 la suspension de TikTok pour au moins un an dans le pays, qualifiant l’appli de « voyou du quartier ». Une sanction inédite pour la plateforme, effective début 2025.
Soupçons d’ingérence électorale en Roumanie
En novembre dernier, la surprise a été totale lors du premier tour de la présidentielle roumaine : l’extrême-droite, emmenée par Calin Georgescu, est arrivée en tête. Les autorités ont rapidement pointé du doigt une campagne de soutien illégale orchestrée par la Russie, notamment via TikTok. Face à ces graves soupçons de manipulation, le scrutin a été purement et simplement annulé début décembre par la Cour constitutionnelle. Une première qui a poussé Bruxelles à ouvrir une enquête sur les algorithmes de recommandation du réseau social.
Un danger pour les ados ?
Très prisé des jeunes, TikTok est aussi régulièrement épinglé pour les risques qu’il leur fait courir. On reproche notamment à l’appli d’enfermer ses utilisateurs dans des silos de contenus parfois problématiques via son algorithme opaque, et de favoriser la diffusion d’infox, de vidéos violentes ou à caractère sexuel auprès des ados.
En Australie, l’accès aux réseaux sociaux est désormais interdit aux moins de 16 ans. En France, des familles attaquent TikTok en justice, l’accusant d’avoir exposé leurs enfants à des contenus incitant au suicide. Enfin, au Venezuela, l’appli a écopé d’une amende de 10 millions de dollars pour sa « négligence » suite au décès de trois adolescents en relevant un dangereux défi viral.
Censure temporaire lors de troubles
Pour éviter d’attiser les tensions en cas de violences, plusieurs gouvernements ont déjà suspendu temporairement TikTok. Ce fut le cas en mai en Nouvelle-Calédonie lors d’émeutes meurtrières contre une réforme électorale, ou encore au Népal entre novembre 2023 et août 2024, période marquée par de vives tensions sociales.
Ces multiples controverses n’entament pour l’instant pas significativement la popularité insolente de TikTok. Mais elles fragilisent sa position et entachent son image, laissant planer le doute sur son avenir. ByteDance parviendra-t-il à rassurer sur la protection des données, la modération des contenus et sa bonne foi ? L’enjeu est de taille pour ce mastodonte du numérique lancé à la conquête du monde.
En novembre dernier, la surprise a été totale lors du premier tour de la présidentielle roumaine : l’extrême-droite, emmenée par Calin Georgescu, est arrivée en tête. Les autorités ont rapidement pointé du doigt une campagne de soutien illégale orchestrée par la Russie, notamment via TikTok. Face à ces graves soupçons de manipulation, le scrutin a été purement et simplement annulé début décembre par la Cour constitutionnelle. Une première qui a poussé Bruxelles à ouvrir une enquête sur les algorithmes de recommandation du réseau social.
Un danger pour les ados ?
Très prisé des jeunes, TikTok est aussi régulièrement épinglé pour les risques qu’il leur fait courir. On reproche notamment à l’appli d’enfermer ses utilisateurs dans des silos de contenus parfois problématiques via son algorithme opaque, et de favoriser la diffusion d’infox, de vidéos violentes ou à caractère sexuel auprès des ados.
En Australie, l’accès aux réseaux sociaux est désormais interdit aux moins de 16 ans. En France, des familles attaquent TikTok en justice, l’accusant d’avoir exposé leurs enfants à des contenus incitant au suicide. Enfin, au Venezuela, l’appli a écopé d’une amende de 10 millions de dollars pour sa « négligence » suite au décès de trois adolescents en relevant un dangereux défi viral.
Censure temporaire lors de troubles
Pour éviter d’attiser les tensions en cas de violences, plusieurs gouvernements ont déjà suspendu temporairement TikTok. Ce fut le cas en mai en Nouvelle-Calédonie lors d’émeutes meurtrières contre une réforme électorale, ou encore au Népal entre novembre 2023 et août 2024, période marquée par de vives tensions sociales.
Ces multiples controverses n’entament pour l’instant pas significativement la popularité insolente de TikTok. Mais elles fragilisent sa position et entachent son image, laissant planer le doute sur son avenir. ByteDance parviendra-t-il à rassurer sur la protection des données, la modération des contenus et sa bonne foi ? L’enjeu est de taille pour ce mastodonte du numérique lancé à la conquête du monde.
