Le monde de la diplomatie internationale est en ébullition. Selon des sources proches du dossier, le président élu des États-Unis Donald Trump serait en train de préparer une rencontre au sommet avec son homologue russe Vladimir Poutine. Au cœur des discussions prévues : la guerre qui fait rage en Ukraine depuis maintenant près d’un an.
Trump déterminé à jouer les médiateurs dans le conflit ukrainien
Alors qu’il n’a pas encore officiellement pris ses fonctions, Donald Trump semble déjà vouloir imprimer sa marque sur l’échiquier géopolitique mondial. Lors d’une réunion avec des gouverneurs républicains dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride, le milliardaire a affirmé être en train d’organiser une rencontre avec Vladimir Poutine, avec un objectif clair en tête : « en finir » avec la guerre en Ukraine.
« Nous devons mettre un terme à cette guerre, c’est un véritable gâchis », aurait déclaré Donald Trump selon des propos rapportés par des participants à la réunion. Une position qui tranche avec celle de l’administration Biden, qui a fait du soutien à l’Ukraine face à l’agression russe une priorité de sa politique étrangère.
Une main tendue à Poutine qui suscite des inquiétudes
Si Vladimir Poutine s’est dit prêt à rencontrer Donald Trump « à n’importe quel moment », cette main tendue du nouveau président américain suscite de vives inquiétudes, notamment en Europe. Beaucoup craignent que Trump, dans sa volonté d’apparaître comme un « faiseur de paix », ne pousse l’Ukraine à des concessions majeures et n’offre ainsi une victoire géopolitique majeure au Kremlin.
Depuis le début de l’invasion russe en février 2022, les États-Unis ont été le principal soutien de l’Ukraine, lui fournissant une aide militaire colossale de plus de 65 milliards de dollars. Avec l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, connu pour son admiration assumée de Vladimir Poutine, nombreux sont ceux qui redoutent un changement radical de cap de Washington.
Vers un « grand marchandage » au détriment de Kiev ?
Au sein des cercles diplomatiques, certains évoquent la possibilité d’un « grand marchandage » entre les États-Unis et la Russie, qui se ferait sur le dos de l’Ukraine. Moscou pourrait ainsi obtenir la levée d’une partie des sanctions occidentales et la reconnaissance de ses gains territoriaux, en échange de vagues promesses de retenue.
« Trump veut à tout prix obtenir un succès diplomatique. Le risque est qu’il soit prêt à brader les intérêts de l’Ukraine pour y parvenir », s’inquiète un diplomate européen sous couvert d’anonymat. Les dirigeants ukrainiens, qui ont bâti toute leur stratégie sur un soutien indéfectible de Washington, suivent avec une inquiétude grandissante les derniers développements.
En Europe, la crainte d’un « lâchage » de l’Ukraine
Alors que l’unité du camp occidental a été la clé du soutien à l’Ukraine jusqu’à présent, les capitales européennes redoutent que l’arrivée au pouvoir de Donald Trump ne change radicalement la donne. Une éventuelle « Realpolitik » américaine, privilégiant les intérêts de Washington à ceux de Kiev, pourrait sérieusement compliquer les efforts de l’Europe pour maintenir la pression sur Moscou.
Beaucoup en Europe craignent un scénario à la « Yalta », avec un partage des sphères d’influence entre grandes puissances se faisant sur le dos des pays plus faibles. Un tel scénario serait vécu comme une véritable trahison par une Ukraine qui a payé le prix du sang pour défendre sa liberté et son intégrité territoriale.
L’Ukraine espère un sursaut de la communauté internationale
Face à ces menaces, les dirigeants ukrainiens multiplient les appels à la communauté internationale pour qu’elle ne relâche pas la pression sur la Russie. Ils mettent en garde contre toute tentation d’un « apaisement » de Poutine, qui ne ferait que renforcer les ambitions expansionnistes du maître du Kremlin.
« Nous avons besoin que le monde libre reste uni et ferme face à l’agresseur russe. Toute faille dans notre détermination serait immédiatement exploitée par Poutine », a martelé le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une récente allocution. Un message qui semble pour l’instant avoir du mal à trouver un écho à la Maison-Blanche, où Donald Trump semble déterminé à imprimer sa marque.
2023, une année charnière pour l’avenir de l’Ukraine
Alors que la guerre entre dans sa deuxième année, 2023 s’annonce comme une année charnière pour l’avenir de l’Ukraine. Entre la menace d’une « Pax Russica » imposée avec la complicité de Donald Trump, et l’espoir d’une solidarité renouvelée de l’Occident, le pays meurtri par un an de conflit est plus que jamais suspendu aux décisions qui seront prises dans les grandes capitales.
Aux yeux de nombreux observateurs, la rencontre annoncée entre Donald Trump et Vladimir Poutine sera un test décisif. Elle dira si le nouveau locataire de la Maison-Blanche est prêt à défendre les valeurs de liberté et de démocratie face à l’expansionnisme de Moscou, ou s’il cédera à la tentation d’une realpolitik cynique. L’avenir de l’Ukraine, et plus largement de l’Europe, en dépendra en grande partie.
