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Violences policières à Vénissieux : une enquête ouverte suite à une vidéo choquante

Vive émotion à Vénissieux après la diffusion d'une vidéo montrant un policier frapper violemment un homme au sol lors d'une intervention sur un point de deal. Une enquête pour violences policières a été ouverte par le parquet de Lyon. Les images, largement relayées, suscitent l'indignation...

Une vidéo montrant une intervention policière particulièrement violente à Vénissieux suscite une vive émotion depuis sa diffusion en ligne mardi soir. Sur les images, on peut voir un agent asséner de nombreux coups de tonfa à un homme au sol. La scène se déroule lors d’une intervention sur un point de deal bien connu du quartier. Face à l’indignation provoquée par ces images choc, le parquet de Lyon a décidé d’ouvrir une enquête pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique.

Une intervention qui dégénère

Mardi soir, peu après 19h, une patrouille de la Brigade spécialisée de terrain (BST) circule près d’un point de deal notoire à l’angle du boulevard Croizat et de l’avenue Duclos à Vénissieux, à seulement 200 mètres du commissariat. Selon des sources policières, les agents auraient alors été pris à partie et caillassés par une quinzaine d’individus hostiles. En descendant de leur véhicule, ils auraient essuyé insultes et menaces de mort.

Utilisant d’importantes quantités de gaz lacrymogène, les policiers parviennent à s’extraire de cette situation très tendue. C’est alors que le fils du gérant du bureau de tabac voisin serait intervenu pour leur reprocher l’usage des gaz, mettant en avant la présence de personnes âgées et de clients incommodés, comme l’explique son père.

Coup de tonfa et taser pour interpeller le fils du buraliste

Les fauteurs de troubles se seraient alors réfugiés dans le tabac. Les policiers ont tenté d’y interpeller le fils du gérant pour outrage et rébellion. Sur une première vidéo, on entend le son distinctif d’un pistolet à impulsion électrique, ou “taser”.

Mais c’est la suite, filmée à l’extérieur, qui a déclenché la polémique. Un agent y roue de coups de tonfa un homme au sol, tout en remontant un tissu sur son visage comme pour dissimuler son identité. Une source sécuritaire assure que l’homme interpellé était alors aux prises avec un autre policier tentant de le maîtriser.

L’enquête ne fait que démarrer, il faut respecter la présomption d’innocence de policiers qui font leur travail dans un quartier très sensible.

Alain Barberis, secrétaire départemental du syndicat Alliance

Des “cow-boys hyperviolents” selon certains habitants

Si les agents impliqués sont “bien connus” selon plusieurs sources locales, ils sont aussi qualifiés de “cow-boys” par l’élu d’opposition centriste Farid Ben Moussa, ou d'”hyperviolents” par le militant associatif Mokrane Kessi. Ce dernier assure que le buraliste a “toujours dénoncé” la présence des trafiquants.

L’homme interpellé, transféré à l’hôpital, devra être confronté aux policiers à sa sortie. L’enquête ouverte par le parquet pourrait aboutir à une saisie de l’IGPN, la “police des polices”, chargée de déterminer si l’usage de la force était proportionné et justifié dans ces circonstances.

Une “bavure” qui suscite l’émotion et la colère

Le député LFI de la circonscription, Idir Boumertit, affirme avoir saisi le procureur de la République sur la base de l’article 40 du code de procédure pénale, qui impose à tout officiel ayant connaissance d’un crime ou délit d’en informer la justice. Pour l’élu, il s’agit clairement d’une “bavure”.

Dès mercredi matin, les vidéos de l’intervention étaient massivement relayées et commentées sur les réseaux sociaux, suscitant l’indignation. Les proches du buraliste prévoient un rassemblement de protestation devant le commissariat de Vénissieux ce mercredi en fin de journée.

Cette affaire intervient alors que les violences policières sont régulièrement dénoncées en France lors d’opérations dans les quartiers sensibles. Elle pose une nouvelle fois la question des méthodes d’intervention et du contrôle de policiers agissant en marge des procédures, avec une violence filmée qui choque l’opinion.

Utilisant d’importantes quantités de gaz lacrymogène, les policiers parviennent à s’extraire de cette situation très tendue. C’est alors que le fils du gérant du bureau de tabac voisin serait intervenu pour leur reprocher l’usage des gaz, mettant en avant la présence de personnes âgées et de clients incommodés, comme l’explique son père.

Coup de tonfa et taser pour interpeller le fils du buraliste

Les fauteurs de troubles se seraient alors réfugiés dans le tabac. Les policiers ont tenté d’y interpeller le fils du gérant pour outrage et rébellion. Sur une première vidéo, on entend le son distinctif d’un pistolet à impulsion électrique, ou “taser”.

Mais c’est la suite, filmée à l’extérieur, qui a déclenché la polémique. Un agent y roue de coups de tonfa un homme au sol, tout en remontant un tissu sur son visage comme pour dissimuler son identité. Une source sécuritaire assure que l’homme interpellé était alors aux prises avec un autre policier tentant de le maîtriser.

L’enquête ne fait que démarrer, il faut respecter la présomption d’innocence de policiers qui font leur travail dans un quartier très sensible.

Alain Barberis, secrétaire départemental du syndicat Alliance

Des “cow-boys hyperviolents” selon certains habitants

Si les agents impliqués sont “bien connus” selon plusieurs sources locales, ils sont aussi qualifiés de “cow-boys” par l’élu d’opposition centriste Farid Ben Moussa, ou d'”hyperviolents” par le militant associatif Mokrane Kessi. Ce dernier assure que le buraliste a “toujours dénoncé” la présence des trafiquants.

L’homme interpellé, transféré à l’hôpital, devra être confronté aux policiers à sa sortie. L’enquête ouverte par le parquet pourrait aboutir à une saisie de l’IGPN, la “police des polices”, chargée de déterminer si l’usage de la force était proportionné et justifié dans ces circonstances.

Une “bavure” qui suscite l’émotion et la colère

Le député LFI de la circonscription, Idir Boumertit, affirme avoir saisi le procureur de la République sur la base de l’article 40 du code de procédure pénale, qui impose à tout officiel ayant connaissance d’un crime ou délit d’en informer la justice. Pour l’élu, il s’agit clairement d’une “bavure”.

Dès mercredi matin, les vidéos de l’intervention étaient massivement relayées et commentées sur les réseaux sociaux, suscitant l’indignation. Les proches du buraliste prévoient un rassemblement de protestation devant le commissariat de Vénissieux ce mercredi en fin de journée.

Cette affaire intervient alors que les violences policières sont régulièrement dénoncées en France lors d’opérations dans les quartiers sensibles. Elle pose une nouvelle fois la question des méthodes d’intervention et du contrôle de policiers agissant en marge des procédures, avec une violence filmée qui choque l’opinion.

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