En 2024, malgré un contexte économique et géopolitique incertain, les Français maintiennent leur statut de grands épargnants. Une récente étude Ifop pour Altaprofits dresse un portrait détaillé des habitudes et tendances d’épargne des ménages français. Fréquence des placements, produits privilégiés, appétence au risque… Plongeons dans les résultats de ce baromètre éclairant.
Une large majorité de Français détient au moins un produit d’épargne
Premier constat : 85% des Français possèdent au moins un produit d’épargne en 2024, un chiffre stable depuis 2020. Mieux, près de 6 Français sur 10 (58%) en détiennent même plusieurs, en hausse de 5 points sur quatre ans. Sans surprise, cette multi-détention progresse avec l’âge et le niveau socio-professionnel.
Les Français épargnent régulièrement
Non seulement les Français sont équipés en produits d’épargne, mais ils les alimentent activement. Parmi les détenteurs, 75% placent de l’argent au moins une fois tous les six mois, et 42% au moins une fois par mois. Les femmes de plus de 35 ans et les seniors sont un peu en retrait sur ce critère.
Les placements sans risque ont toujours la cote
Autre enseignement de l’étude : l’aversion au risque reste très marquée chez les épargnants français. Ils sont ainsi 69% à privilégier les produits sans risque, même peu rémunérateurs. Seuls 17% optent pour des placements un peu risqués mais potentiellement plus rentables, et à peine 5% pour des supports risqués à fort potentiel de rendement.
En tête des produits d’épargne préférés des Français en 2024, on retrouve donc logiquement :
- Les livrets réglementés (Livret A, LDDS, PEL) : 81%
- L’assurance vie : 29% (en hausse)
- Le PEA : 13% (stable)
- Le PER : 10%
L’épargne responsable peine encore à décoller
Malgré une sensibilité croissante aux enjeux environnementaux, seuls 9% des épargnants français ont privilégié en 2023 des produits d’investissement responsable, c’est-à-dire orientés vers des entreprises contribuant à une économie plus durable. Le manque d’information et des interrogations sur le couple rendement/risque de ces placements expliquent ce faible engouement.
Évolution des motivations d’épargne
Si le comportement d’épargne des Français évolue peu dans sa forme, il se transforme dans son intention. Ainsi, si l’épargne de précaution devance toujours l’épargne projet (75% vs 45%), la volonté de se prémunir face à des situations exceptionnelles (perte d’emploi, coup dur d’un proche…) progresse nettement, passant de 23% en 2020 à 36% en 2024.
Quels que soient le contexte et les motifs de préoccupation des Français (pandémie, inflation, hausse des taux d’intérêt, réforme des retraites, conflits russo-ukrainien, Israël-Hamas, etc.), rien ne perturbe leur comportement d’épargne.
Altaprofits
Au final, cette radiographie de l’épargne des Français en 2024 confirme des constantes – appétence pour les placements sans risque, alimentation régulière – mais met aussi en lumière des inflexions – recherche accrue de sécurité dans un monde incertain, timide percée de la finance responsable. Autant de tendances à suivre alors que l’épargne des ménages reste un enjeu économique et sociétal majeur pour le pays.