Vous ne faites qu’éternuer depuis le début du week-end ? Rien d’anormal. Le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA) a sonné l’alerte rouge pour les allergiques aux pollens en cette fin de semaine de Pentecôte. Un véritable calvaire qui s’annonce pour des millions de Français.
Pic d’allergies : la France voit rouge
Selon les dernières prévisions du RNSA, la quasi-totalité de l’Hexagone est placée en vigilance rouge pour le risque d’allergie lié aux pollens de graminées. Seuls quelques départements du Nord affichent pour l’heure un niveau de risque moyen. Mais le répit pourrait être de courte durée.
Autour de la Méditerranée, les pollens de pariétaires (Urticacées) et d’olivier (Oléacées) sont également de sortie. Le risque d’allergie y oscille entre moyen et élevé. Tandis que les pollens d’herbacées comme le plantain et l’oseille présentent un risque plus faible mais bien présent.
Des pluies à double tranchant
Les averses prévues dimanche et lundi sur une large partie du pays devraient certes permettre de faire baisser temporairement les concentrations de pollen dans l’air. Un bol d’air frais pour les allergiques. Mais cette accalmie pourrait être de courte durée.
Car dans le même temps, ces pluies printanières vont favoriser la croissance et le développement des graminées. De quoi préparer le terrain pour de nouveaux pics polliniques dans les jours à venir. Un véritable cercle vicieux.
Des gestes simples pour se protéger
Pour limiter les symptômes d’allergie, quelques réflexes s’imposent en cette période :
- Se rincer les cheveux le soir pour éliminer les pollens
- Aérer tôt le matin ou tard le soir et surtout pas en journée
- Éviter les activités extérieures aux heures les plus chaudes
- Garder les fenêtres fermées en voiture
En cas de symptômes trop gênants, n’hésitez pas à consulter votre médecin. Il pourra vous prescrire un traitement antihistaminique adapté ou initier une désensibilisation si nécessaire.
Une tendance inquiétante
Si les épisodes d’allergie aux pollens sont monnaie courante chaque printemps, leur intensité et leur fréquence semblent s’accentuer ces dernières années. Un phénomène à mettre en lien avec le réchauffement climatique selon de nombreux experts.
Avec des hivers plus doux et des printemps plus précoces, les saisons polliniques tendent à s’allonger et les quantités de pollens à augmenter.
souligne un allergologue
Des conditions propices au développement des allergies qui touchent déjà près de 30% de la population française. Un véritable enjeu de santé publique auquel il va falloir s’adapter dans les années à venir.
En attendant, si vous faites partie des nombreux allergiques qui vont passer ce week-end prolongé le nez dans les mouchoirs, courage ! Et suivez les conseils de prévention pour limiter les désagréments. Prochain point météo pollinique : dans quelques jours, avec le RNSA.