Ce mercredi 5 juin marque le début des cérémonies commémorant le 80e anniversaire du Débarquement de Normandie. Une journée chargée d’histoire et de symboles, où le président Emmanuel Macron rendra hommage aux combattants et victimes civiles de ce tournant décisif de la Seconde Guerre mondiale.
Un programme dense pour honorer la mémoire
Pas moins de huit cérémonies sont prévues en trois jours pour Emmanuel Macron, qui débutera ce mercredi matin par un hommage aux maquisards bretons et aux premiers parachutistes de la France libre à Plumelec, dans le Morbihan. L’occasion de souligner leur rôle essentiel pour retenir les renforts allemands.
L’après-midi, le chef de l’État se rendra à Saint-Lô, ville martyre surnommée la “Capitale des ruines” après avoir été détruite à 90% par les bombardements. Il y prononcera un discours en mémoire des 50 000 à 70 000 victimes civiles des bombardements alliés en France, dont 10 000 pour la seule Normandie.
On compte entre 50 000 et 70 000 victimes civiles des bombardements alliés en France, dont 10 000 pour la seule Normandie à l’été 1944.
La journée s’achèvera par un hommage aux détenus de la prison de Caen, principalement des résistants, fusillés par les Allemands lors du Débarquement. Des moments de recueillement pour ne pas oublier le lourd tribut payé par les populations.
L’unité des Occidentaux face aux défis actuels
Ces commémorations seront marquées par la présence de nombreux dirigeants étrangers, dont le président américain Joe Biden, arrivé ce mercredi matin en France. Mais aussi le roi Charles III, le chancelier allemand Olaf Scholz ou encore le chef de l’État italien Sergio Mattarella.
Un symbole fort sera la participation du président ukrainien Volodymyr Zelensky, alors que son pays fait face à l’invasion russe. Sa présence permettra à Emmanuel Macron d’afficher l’unité et la détermination des Occidentaux face à ce conflit qui frappe à nouveau l’Europe.
La Russie, invitée il y a dix ans, a été formellement exclue des cérémonies en raison de sa “guerre d’agression” contre l’Ukraine.
Un devoir de mémoire essentiel
80 ans après, l’hommage aux héros du Débarquement reste plus que jamais nécessaire. Transmettre cette mémoire aux jeunes générations est un enjeu crucial, comme l’expliquait récemment Léon Gautier, l’un des derniers vétérans français du Commando Kieffer :
Il faut que les jeunes sachent ce qui s’est passé, et qu’ils en tirent les leçons, que cela ne se reproduise pas.
– Léon Gautier, vétéran du Commando Kieffer
Nul doute qu’Emmanuel Macron aura à cœur, lors de ses prises de parole, de faire vivre cet indispensable travail de mémoire. Pour que le sacrifice de ceux qui ont combattu pour la liberté ne soit jamais oublié, et que leur exemple continue d’inspirer les générations actuelles dans les défis qu’elles doivent relever.
Des cérémonies chargées d’émotion et porteuses de sens, pour se souvenir et transmettre les valeurs de courage et de fraternité qui ont uni les combattants du Débarquement. 80 ans après, leur message résonne toujours avec force.