Alors que l’hiver s’installe sur la bande de Gaza, la population civile se retrouve plongée dans une crise humanitaire d’une ampleur inédite. Après plus de 14 mois d’une guerre dévastatrice opposant Israël au Hamas, le territoire palestinien est en ruines, particulièrement dans sa partie nord.
Des destructions massives et des conditions de vie déplorables
Selon des sources onusiennes, en novembre dernier, près de 70% des infrastructures de Gaza avaient été partiellement ou totalement détruites par les combats. Un chiffre en constante augmentation depuis septembre. Les dégâts sont particulièrement importants dans les gouvernorats de Gaza et du nord, théâtre d’opérations militaires israéliennes depuis début octobre.
Face à l’ampleur des destructions, les conditions de vie de la population se dégradent de jour en jour. « Les gens brûlent leurs détritus pour cuire le peu de nourriture qu’ils ont », témoigne un habitant. Pénuries alimentaires, d’eau potable, d’électricité, de médicaments… Les civils manquent de tout et peinent à survivre.
Le nord de Gaza, une zone particulièrement sinistrée
La situation est encore plus critique dans le nord de la bande de Gaza, coupé du reste du territoire par le corridor de Netzarim établi par l’armée israélienne. C’est dans cette zone que se concentrent actuellement les combats entre Tsahal et le Hamas.
D’après des ONG présentes sur place, près de 80% des habitations du nord de Gaza seraient inhabitables, détruites ou gravement endommagées. Les infrastructures vitales comme les hôpitaux et les écoles n’ont pas été épargnées. La population, prise au piège, survit tant bien que mal dans des abris de fortune.
L’hiver, un défi supplémentaire pour une population à bout
Avec l’arrivée de l’hiver, les Gazaouis doivent affronter une difficulté de plus. Le froid, la pluie et parfois même la neige s’ajoutent à leur calvaire quotidien. Sans électricité ni chauffage, ils tentent de se réchauffer comme ils peuvent.
« Nous dormons à même le sol, avec pour seules couvertures de vieux sacs et des bouts de carton », raconte une mère de famille. Faute de nourriture suffisante et de conditions d’hygiène décentes, les maladies se propagent, touchant en premier lieu les enfants et les personnes fragiles.
Une aide humanitaire d’urgence indispensable
Face à l’ampleur de la crise, les organisations humanitaires tirent la sonnette d’alarme. Elles appellent la communauté internationale à se mobiliser de toute urgence pour venir en aide aux civils gazaouis.
Des fonds sont nécessaires pour fournir nourriture, eau, soins et abris aux populations. Mais au-delà de l’urgence, c’est une solution politique durable au conflit israélo-palestinien qui doit être trouvée pour espérer mettre fin au cycle de violences et de souffrances à Gaza.
« Sans une paix juste et durable, les Gazaouis continueront de payer le prix fort de ce conflit qui n’en finit pas. Il est temps que la communauté internationale prenne ses responsabilités. »
Un responsable d’une ONG internationale présente à Gaza.
En attendant, ce sont des milliers de civils innocents qui se battent chaque jour pour leur survie dans des conditions inhumaines. L’hiver à Gaza a un goût particulièrement amer cette année, celui de l’abandon et du désespoir.
