Que d’émotions, de surprises et de rebondissements nous a réservés cette saison 2024 de Formule 1 ! Des premières annonces fracassantes dès l’intersaison aux adieux discrets de plusieurs pilotes emblématiques à l’automne, en passant par des victoires aussi prestigieuses qu’inespérées et des transferts détonants, cette cuvée a écrit quelques-unes des plus belles pages de la catégorie reine du sport automobile. Retour sur 10 moments clés qui ont rythmé cette année pas comme les autres.
Le « transfert du siècle » de Lewis Hamilton chez Ferrari
C’est l’annonce qui a fait l’effet d’un séisme avant même le début de saison : Lewis Hamilton quitte Mercedes, son écurie depuis 2013, pour rejoindre Ferrari dès 2025 ! Un coup de tonnerre d’autant plus retentissant que le Britannique sera aligné aux côtés de Charles Leclerc. Le « transfert du siècle », comme l’a qualifié la presse, promet déjà des étincelles pour les années à venir.
L’affaire Horner secoue Red Bull
Les débuts de saison ont aussi été marqués par un autre type de séisme, en interne chez Red Bull cette fois. Une employée de l’écurie a en effet porté plainte contre le team principal Christian Horner pour comportement inapproprié. Si l’affaire a finalement été classée après enquête, elle a sérieusement écorné l’autorité du dirigeant britannique et créé des remous au sein de l’équipe, perturbant même Max Verstappen en quête de nouveaux défis.
Première réussie pour Oliver Bearman
En piste, le premier frisson est venu d’un bleu. Propulsé chez Ferrari à Bahreïn en remplacement de Carlos Sainz, opéré de l’appendicite, Oliver Bearman a impressionné pour sa première apparition en F1 à seulement 18 ans. Qualifié 11e, le rookie britannique a terminé 7e de la course, affichant une maturité étonnante. Une performance qui lui a ouvert les portes d’un volant de titulaire chez Haas en 2025.
Lando Norris débloque enfin son compteur
Cette saison aura aussi vu Lando Norris goûter pour la première fois aux joies de la victoire, après 115 départs infructueux en F1. C’est à Miami, au terme de circonstances de course favorables et en profitant d’un couac de la voiture de sécurité, que le pilote McLaren a décroché son premier succès, devenant le 114e vainqueur de l’Histoire. Trois autres ont suivi, dont un dernier à Abu Dhabi pour conclure une saison quasi parfaite.
Jour de gloire pour Charles Leclerc à Monaco
S’il y a bien une image qui restera de 2024, c’est celle de Charles Leclerc brandissant enfin le trophée de vainqueur dans les rues de Monaco, sa ville natale. Après des années de malchance, le Monégasque a enfin dompté le tracé du Rocher de bout en bout, déclenchant une explosion de joie populaire. Cerise sur le gâteau, il a récidivé à Monza quelques mois plus tard, pour le plus grand bonheur des tifosi.
Flavio Briatore de retour chez Alpine
L’été a aussi été marqué par un come-back inattendu : celui de Flavio Briatore chez Alpine, 15 ans après le scandale du « Crashgate » de Singapour 2008. Nommé conseiller spécial de Luca de Meo, le patron de Renault, l’Italien de 74 ans est immédiatement devenu l’homme fort de l’écurie française, imposant son autorité avec des décisions fortes comme le remplacement du directeur Otmar Szafnauer. Une reprise en main qui n’a pas tardé à porter ses fruits.
Lewis Hamilton renoue avec la victoire à Silverstone
Dans une saison globalement compliquée pour Mercedes, l’éclaircie est venue de Silverstone et de son public, toujours aussi inconditionnel. Presque 1000 jours après son dernier succès (à Abu Dhabi en 2021), Lewis Hamilton a renoué avec la victoire, la 104e d’une carrière déjà légendaire. À domicile, qui plus est, un circuit où il s’est imposé pour la neuvième fois, un record. De quoi patienter avant de passer chez Ferrari.
Max Verstappen, encore lui
Dans la course au titre, il n’y a décidément que Max Verstappen qui trouve grâce aux yeux des statistiques. Le Néerlandais a attendu Las Vegas et son cadre clinquant pour être mathématiquement titré, pour la 4e fois d’affilée. À 27 ans, le voilà désormais dans le club très fermé des quadruples champions du monde, en attendant peut-être d’ajouter une 5e couronne à sa collection dès l’an prochain.
McLaren champion, 26 ans après
La fin d’année a aussi vu un changement de règne chez les constructeurs. Profitant de la victoire de Lando Norris à Yas Marina, McLaren a ravi in extremis le trophée à Ferrari, 26 ans après son dernier titre. Une juste récompense pour une écurie très en verve, qui aura placé ses deux monoplaces dans le Top 5 du classement pilotes 2024. De bon augure avant d’accueillir un nouvel arrivant de choix : Oscar Piastri.
Départs et arrivées en pagaille pour 2025
La valse des transferts pour 2025 a été particulièrement animée. Outre Lewis Hamilton et Oliver Bearman, ils sont nombreux à avoir changé de casaque ou fait leurs adieux à la F1, l’effectif se renouvelant largement. On retiendra les départs de Daniel Ricciardo, poussé vers la sortie sans ménagement par Red Bull, mais aussi de vétérans comme Valtteri Bottas, Kevin Magnussen ou Sergio Perez. Le paddock s’est aussi réjoui de l’arrivée du premier pilote argentin depuis 2001 : Franco Colapinto, propulsé en cours d’année chez Williams.
Mais le renouveau a aussi une saveur bleue-blanc-rouge avec la promotion attendue d’Isack Hadjar aux côtés de Yuki Tsunoda chez Racing Bulls. Le Français de 20 ans rejoint ainsi Pierre Gasly et Esteban Ocon dans la cour des grands, pour ce qui promet d’être une saison 2025 encore plus intense et passionnante. Rendez-vous dès le mois de mars sur les circuits des quatre coins du monde pour un nouveau chapitre haletant de la Formule 1 !