La passation de pouvoir entre l’ancien ministre de la Fonction publique Guillaume Kasbarian et son successeur Laurent Marcangeli a été pour le moins inhabituelle. Plutôt que les traditionnels éloges et remerciements, M. Kasbarian a profité de l’occasion pour tirer à boulets rouges sur la politique budgétaire menée par l’État depuis des décennies. Une sortie fracassante qui a surpris l’assistance.
« L’État prélève plus que tous les pays de l’OCDE »
C’est une petite phrase lâchée comme une bombe par Guillaume Kasbarian qui a mis le feu aux poudres. L’ex-ministre a en effet rappelé que la France est le pays qui « prélève plus que tous les pays de l’OCDE ». Un tacle à peine voilé à destination de ceux qui prônent toujours plus d’impôts et de taxes. Un constat implacable aussi sur le niveau record d’imposition hexagonal.
Mais Guillaume Kasbarian ne s’est pas arrêté là. Il a enfoncé le clou en pointant du doigt le fait que malgré ces prélèvements records, « notre pays accumule chaque année les déficits et fait grossir la dette ». Une façon de souligner l’inefficacité des politiques menées jusqu’à présent pour redresser les comptes publics et la nécessité de changer de cap.
Défendre le projet de loi de simplification
Au-delà de ce constat sévère, l’ancien ministre a aussi défendu son bilan, en particulier le projet de loi de simplification de la vie économique qu’il a porté. Un texte qui vise à alléger le « millefeuille territorial » et la bureaucratie, et qui pourrait selon lui être voté s’il y a une « majorité solide » et une vraie « envie de réformer ». Un appel du pied à peine voilé aux députés en cette période de crise politique aigüe.
Une sortie qui tombe à pic
Cette prise de position guilleret tombe à point nommé alors que le nouveau gouvernement doit bâtir un budget 2025 sur un terrain politique miné. Cela met la pression sur l’équipe de François Bayrou pour engager rapidement des réformes d’ampleur afin de réduire les déficits. Mais cela risque aussi de tendre encore plus les relations avec les syndicats et l’opposition, très remontés contre la politique de rigueur.
Reste que Guillaume Kasbarian, en mettant les pieds dans le plat de cette façon, contribue à poser les termes du débat budgétaire qui s’annonce. Et il envoie un message clair : continuer comme avant n’est plus possible, il va falloir tailler dans les dépenses publiques. Un message destiné autant au gouvernement qu’à l’opinion publique.
Un électrochoc salutaire ?
En définitive, même si les propos de Guillaume Kasbarian ont pu choquer par leur franchise, ils ont le mérite de poser clairement les enjeux. La France ne peut plus continuer à vivre à crédit en reportant sans cesse les réformes structurelles. C’est un électrochoc qui peut être salutaire s’il est suivi d’actes forts.
Le ministre démissionnaire aura ainsi eu le dernier mot, un mot qui risque de résonner longtemps dans le débat public. Ses successeurs au gouvernement sont prévenus : il va falloir prendre le taureau de la dépense publique par les cornes. Sans quoi la France court à la catastrophe budgétaire.
Les principaux points à retenir :
- Guillaume Kasbarian a vivement critiqué le niveau record des prélèvements en France lors de sa passation de pouvoir
- Il a pointé l’inefficacité des politiques budgétaires menées jusqu’à présent pour réduire les déficits
- L’ex-ministre a défendu son projet de loi de simplification et appelé à des réformes d’ampleur
- Cette sortie met la pression sur le nouveau gouvernement au moment de bâtir le budget
- Elle pose clairement les enjeux et la nécessité de s’attaquer enfin à la dépense publique
Une chose est sûre, le départ de Guillaume Kasbarian aura été tout sauf un long fleuve tranquille. Avec son franc-parler, il a réussi son baroud d’honneur en plaçant la question budgétaire au cœur des priorités politiques. Réussira-t-il pour autant à faire bouger les lignes ? Réponse dans les prochains mois, qui s’annoncent cruciaux pour l’avenir des finances publiques françaises.
Mais Guillaume Kasbarian ne s’est pas arrêté là. Il a enfoncé le clou en pointant du doigt le fait que malgré ces prélèvements records, « notre pays accumule chaque année les déficits et fait grossir la dette ». Une façon de souligner l’inefficacité des politiques menées jusqu’à présent pour redresser les comptes publics et la nécessité de changer de cap.
Défendre le projet de loi de simplification
Au-delà de ce constat sévère, l’ancien ministre a aussi défendu son bilan, en particulier le projet de loi de simplification de la vie économique qu’il a porté. Un texte qui vise à alléger le « millefeuille territorial » et la bureaucratie, et qui pourrait selon lui être voté s’il y a une « majorité solide » et une vraie « envie de réformer ». Un appel du pied à peine voilé aux députés en cette période de crise politique aigüe.
Une sortie qui tombe à pic
Cette prise de position guilleret tombe à point nommé alors que le nouveau gouvernement doit bâtir un budget 2025 sur un terrain politique miné. Cela met la pression sur l’équipe de François Bayrou pour engager rapidement des réformes d’ampleur afin de réduire les déficits. Mais cela risque aussi de tendre encore plus les relations avec les syndicats et l’opposition, très remontés contre la politique de rigueur.
Reste que Guillaume Kasbarian, en mettant les pieds dans le plat de cette façon, contribue à poser les termes du débat budgétaire qui s’annonce. Et il envoie un message clair : continuer comme avant n’est plus possible, il va falloir tailler dans les dépenses publiques. Un message destiné autant au gouvernement qu’à l’opinion publique.
Un électrochoc salutaire ?
En définitive, même si les propos de Guillaume Kasbarian ont pu choquer par leur franchise, ils ont le mérite de poser clairement les enjeux. La France ne peut plus continuer à vivre à crédit en reportant sans cesse les réformes structurelles. C’est un électrochoc qui peut être salutaire s’il est suivi d’actes forts.
Le ministre démissionnaire aura ainsi eu le dernier mot, un mot qui risque de résonner longtemps dans le débat public. Ses successeurs au gouvernement sont prévenus : il va falloir prendre le taureau de la dépense publique par les cornes. Sans quoi la France court à la catastrophe budgétaire.
Les principaux points à retenir :
- Guillaume Kasbarian a vivement critiqué le niveau record des prélèvements en France lors de sa passation de pouvoir
- Il a pointé l’inefficacité des politiques budgétaires menées jusqu’à présent pour réduire les déficits
- L’ex-ministre a défendu son projet de loi de simplification et appelé à des réformes d’ampleur
- Cette sortie met la pression sur le nouveau gouvernement au moment de bâtir le budget
- Elle pose clairement les enjeux et la nécessité de s’attaquer enfin à la dépense publique
Une chose est sûre, le départ de Guillaume Kasbarian aura été tout sauf un long fleuve tranquille. Avec son franc-parler, il a réussi son baroud d’honneur en plaçant la question budgétaire au cœur des priorités politiques. Réussira-t-il pour autant à faire bouger les lignes ? Réponse dans les prochains mois, qui s’annoncent cruciaux pour l’avenir des finances publiques françaises.