En cette 10ème édition du Vendée Globe, l’un des marins se démarque par son enthousiasme et sa bonne humeur constante malgré sa position de lanterne rouge : le Belge Denis Van Weynbergh. Cet ancien patron de PME, qui a tout lâché pour réaliser son rêve de tour du monde à la voile en solitaire, vient de passer le mythique Cap Leewin à la pointe sud-ouest de l’Australie. Un cap franchi la fleur au fusil, dans la plus pure tradition des gentlemen aventuriers des mers.
Un marin amateur dans la cour des grands
À 55 ans, Denis Van Weynbergh est le doyen de ce Vendée Globe 2024 et surtout l’un des rares amateurs à se lancer dans l’aventure. Naviguant sur un monocoque de dernière génération spécialement mis à sa disposition pour l’occasion, le Belge pointe pour l’instant à la 36ème et dernière place, avec un retard de plus de 13 000 kilomètres sur le leader. Une distance qui ne semble pourtant pas entamer son moral d’acier.
C’est bon ça ! Et bien voilà, une bonne étape de faite. On va aller jeter un œil dehors, peut-être qu’il y a un comité d’accueil, un orchestre, une fanfare.
Denis Van Weynbergh, skipper belge du Vendée Globe
C’est par ces mots enthousiastes que Denis Van Weynbergh a annoncé son passage du Cap Leewin ce jeudi matin. Toujours positif et plein d’autodérision, il continue d’avancer à son rythme, loin de la pression qui anime les skippers de tête.
Vivre son rêve à fond malgré l’écart
Pour ce Belge atypique qui a passé sa vie à la tête d’une PME, participer au Vendée Globe est déjà une victoire en soi. Peu importe le résultat final, seul compte le plaisir de réaliser son rêve d’enfant.
Son bateau, baptisé avec humour « D’Ieteren Group » en référence à son principal sponsor mais aussi au célèbre Manneken Pis bruxellois, avale les milles avec une régularité de métronome. Denis savoure chaque instant, chaque mille parcouru en solitaire dans ces eaux hostiles des mers du sud.
La philosophie Van Weynbergh
- Avancer à son rythme sans se mettre la pression
- Positiver quoi qu’il arrive
- Profiter pleinement de chaque instant en mer
- Réaliser son rêve quel que soit le classement
Alors qu’il navigue actuellement au sud de l’Australie avec un petit rayon de soleil qui lui permet de recharger ses batteries, le skipper belge semble être dans sa bulle. Dans la vidéo du jour, sa bonne humeur et son attitude positive forcent le respect et font plaisir à voir.
Loin de la course mais proche de son objectif
S’il a peu de chance de rattraper son retard abyssal sur les leaders, Denis Van Weynbergh se rapproche chaque jour un peu plus de son objectif ultime : boucler son tour du monde. Un périple hors du commun qu’il accomplit à sa manière, sans se prendre au sérieux mais avec la satisfaction de vivre son rêve à fond.
On continue d’avancer, on fait son petit bonhomme de chemin, à chaque jour suffit sa peine. Voilà, bonne journée à tous !
Denis Van Weynbergh
Son parcours atypique et sa fraîcheur font de Denis Van Weynbergh l’un des marins les plus attachants de ce Vendée Globe. En queue de flotte mais le cœur léger, ce skipper amateur belge prouve que l’essentiel est ailleurs. Son aventure hors norme est une belle leçon de vie et de persévérance, qui force l’admiration.
Les prochaines étapes de son périple
Après avoir franchi le Cap Leewin et entamé son ascension de l’Océan Indien, le navigateur belge va maintenant s’attaquer à la remontée de l’Atlantique, dernière grande étape avant un retour triomphal attendu aux Sables d’Olonne début mars. Un retour où Denis Van Weynbergh espère bien retrouver son fameux comité d’accueil.
D’ici là, gageons que ce marin attachant continuera de régaler ses supporters avec sa bonne humeur et son optimisme à toute épreuve. Alors qu’il « met un réveil la nuit pour suivre le parcours des skippers », ce Belge aventurier prouve que la course au large n’est pas réservée qu’aux professionnels et qu’il est possible de vivre son rêve en dehors du temps. Un bel exemple à suivre.