Un drame s’est produit à la SNCF le soir du réveillon de Noël : un conducteur de TGV s’est donné la mort en sautant de son train en marche. L’incident a eu lieu au sud de la Seine-et-Marne, provoquant d’importants retards pour les voyageurs qui espéraient rejoindre leurs proches pour les fêtes. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes de ce geste désespéré.
Un acte désespéré qui soulève des questions
Selon des sources proches de l’enquête, le conducteur serait Bruno Rejony, 52 ans, employé de la SNCF depuis 1997. Engagé syndicalement, il était connu pour son implication dans les mobilisations contre la réforme des retraites. Mais au-delà de son engagement professionnel, l’homme semblait traverser une période personnelle difficile. Sur les réseaux sociaux, il avait récemment évoqué les défis liés à la prise en charge de son enfant autiste.
Des dispositifs de sécurité activés
Dès que le conducteur a abandonné son poste, les systèmes de sécurité du TGV se sont déclenchés, immobilisant automatiquement le train. Aucun voyageur n’a été blessé physiquement, mais beaucoup ont été choqués par cet événement inattendu. Des prises en charge psychologiques ont été proposées.
Des retards en cascade
L’incident a entraîné d’importants retards, certains trains accusant jusqu’à 5 heures de retard. De nombreuses familles ont ainsi vécu un réveillon perturbé, loin de leurs proches. La SNCF a présenté ses excuses et s’est engagée à indemniser les voyageurs affectés.
De mémoire de cheminot, c’est la première fois que j’entends qu’un conducteur se jette de sa cabine TGV en pleine voie. C’est horrible, c’est un drame pour tout le monde.
Bernard Aubin, secrétaire général du syndicat First
Un geste sans précédent
Ce type d’incident est extrêmement rare dans l’histoire des chemins de fer français. Les syndicats, sous le choc, saluent la mémoire de leur collègue et rappellent l’importance de la prise en compte de la santé mentale au travail. La direction de la SNCF a exprimé son émotion et apporté son soutien aux proches de la victime.
Une enquête pour comprendre
Le parquet de Melun a ouvert une enquête pour déterminer les causes exactes de ce drame. Les enquêteurs devront notamment examiner les conditions de travail du conducteur et son état psychologique avant le geste fatal. La SNCF s’est engagée à coopérer pleinement avec la justice pour faire toute la lumière sur ce suicide.
Cet événement tragique met en lumière les défis humains auxquels sont confrontés les cheminots dans l’exercice de leur métier. Alors que les syndicats appellent à ne pas oublier cette perte, les voyageurs attendent des réponses et une amélioration de la prise en compte des risques psychosociaux à la SNCF. Une minute de silence sera observée en mémoire de Bruno Rejony dans les gares et les trains.
Si vous êtes vous-même en souffrance ou confronté à des pensées suicidaires, n’hésitez pas à solliciter de l’aide auprès de structures spécialisées. Des lignes d’écoute sont disponibles 24h/24 pour vous apporter soutien et conseils. Vous n’êtes pas seuls.