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Syrie : Tensions Communautaires Après la Chute de Bachar el-Assad

La chute du régime Assad en Syrie a ravivé les tensions entre communautés. Des milliers d'Alaouites ont manifesté mercredi après la profanation d'un de leurs sanctuaires, conduisant à de violentes répressions policières. Un premier test pour les nouvelles autorités dans un pays fragilisé où la question du vivre-ensemble se pose avec acuité.

Mercredi, la ville syrienne de Homs a été le théâtre de violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants de la communauté alaouite, faisant au moins un mort et plusieurs blessés. Ces heurts font suite à la diffusion d’une vidéo montrant la profanation d’un sanctuaire alaouite dans la ville d’Alep par des militants armés. Un premier test pour les nouvelles autorités syriennes issues de la récente chute du régime de Bachar el-Assad.

La communauté alaouite descend dans la rue

Dès mercredi matin, des milliers d’Alaouites, branche minoritaire de l’islam chiite dont est issu l’ex-président Assad, sont descendus dans les rues de plusieurs villes de l’ouest syrien, bastion de cette communauté. À Lattaquié, Tartous ou encore Homs, les manifestants ont exprimé leur colère face à ce qu’ils considèrent comme une attaque contre leur communauté et leur foi.

Selon des témoins cités par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), les manifestants scandaient des slogans appelant à la paix et à l’unité entre Syriens. « Alaouites, sunnites, nous voulons la paix », pouvait-on entendre dans la foule. D’autres brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Non à l’incendie des lieux saints et à la discrimination religieuse, non au sectarisme, oui à une Syrie libre ».

Réaction musclée des forces de l’ordre

Mais ces rassemblements pacifiques ont rapidement dégénéré, notamment à Homs où les forces de sécurité sont intervenues pour disperser les manifestants. Selon l’OSDH, la police a ouvert le feu, faisant au moins un mort et cinq blessés parmi les protestataires. Un premier bilan qui pourrait s’alourdir, l’ONG faisant état de « violents affrontements » en cours en fin de journée.

Face à ces violences, les autorités locales ont décrété un couvre-feu nocturne à Homs, mais aussi dans d’autres villes comme Jableh, fief alaouite. Une mesure qui illustre la fébrilité du nouveau pouvoir syrien face à ces tensions communautaires, quelques semaines seulement après la chute de Bachar el-Assad.

Les Alaouites, une communauté inquiète pour son avenir

Si une partie de la minorité alaouite s’est réjouie de la chute du régime Assad, dont elle constituait le pilier, beaucoup craignent aujourd’hui pour leur place dans la Syrie post-Assad. Selon le politologue Fabrice Balanche, les Alaouites, qui représenteraient environ 10% de la population syrienne, redoutent une marginalisation, voire des représailles.

Pour le moment nous écoutons les appels au calme (…) Mais la situation peut exploser.

Un manifestant alaouite à Lattaquié

Malgré les gestes d’apaisement des nouvelles autorités envers les différentes composantes de la société syrienne, la tension reste donc palpable. L’attaque contre le sanctuaire d’Alep, fermement condamnée par le nouveau gouvernement qui a promis de traduire les responsables en justice, a ravivé les peurs d’une communauté fragilisée.

Le défi du vivre-ensemble dans une Syrie fragmentée

Plus largement, ces événements mettent en lumière le défi immense qui attend la Syrie dans sa phase de reconstruction post-Assad : celui du vivre-ensemble entre des communautés profondément divisées par plus de dix ans de guerre civile. Un conflit qui a couté la vie à près d’un demi-million de personnes et jeté sur les routes de l’exil plus de la moitié de la population.

Si la chute de la dictature Assad a suscité une vague d’espoir, les plaies sont encore béantes et les rancœurs tenaces entre une majorité sunnite longtemps opprimée et des minorités, alaouites et chrétiennes notamment, perçues comme proches de l’ancien régime. Un fragile équilibre interconfessionnel mis à mal par les affrontements meurtriers de Homs.

Dans ce contexte explosif, la responsabilité des nouvelles autorités syriennes est immense. Au-delà de la reconstruction économique du pays, c’est un véritable projet de réconciliation nationale qu’il faudra mettre en oeuvre pour tourner la page des années noires. Un chantier titanesque pour bâtir une Syrie unie et apaisée sur les ruines de la guerre.

Mais ces rassemblements pacifiques ont rapidement dégénéré, notamment à Homs où les forces de sécurité sont intervenues pour disperser les manifestants. Selon l’OSDH, la police a ouvert le feu, faisant au moins un mort et cinq blessés parmi les protestataires. Un premier bilan qui pourrait s’alourdir, l’ONG faisant état de « violents affrontements » en cours en fin de journée.

Face à ces violences, les autorités locales ont décrété un couvre-feu nocturne à Homs, mais aussi dans d’autres villes comme Jableh, fief alaouite. Une mesure qui illustre la fébrilité du nouveau pouvoir syrien face à ces tensions communautaires, quelques semaines seulement après la chute de Bachar el-Assad.

Les Alaouites, une communauté inquiète pour son avenir

Si une partie de la minorité alaouite s’est réjouie de la chute du régime Assad, dont elle constituait le pilier, beaucoup craignent aujourd’hui pour leur place dans la Syrie post-Assad. Selon le politologue Fabrice Balanche, les Alaouites, qui représenteraient environ 10% de la population syrienne, redoutent une marginalisation, voire des représailles.

Pour le moment nous écoutons les appels au calme (…) Mais la situation peut exploser.

Un manifestant alaouite à Lattaquié

Malgré les gestes d’apaisement des nouvelles autorités envers les différentes composantes de la société syrienne, la tension reste donc palpable. L’attaque contre le sanctuaire d’Alep, fermement condamnée par le nouveau gouvernement qui a promis de traduire les responsables en justice, a ravivé les peurs d’une communauté fragilisée.

Le défi du vivre-ensemble dans une Syrie fragmentée

Plus largement, ces événements mettent en lumière le défi immense qui attend la Syrie dans sa phase de reconstruction post-Assad : celui du vivre-ensemble entre des communautés profondément divisées par plus de dix ans de guerre civile. Un conflit qui a couté la vie à près d’un demi-million de personnes et jeté sur les routes de l’exil plus de la moitié de la population.

Si la chute de la dictature Assad a suscité une vague d’espoir, les plaies sont encore béantes et les rancœurs tenaces entre une majorité sunnite longtemps opprimée et des minorités, alaouites et chrétiennes notamment, perçues comme proches de l’ancien régime. Un fragile équilibre interconfessionnel mis à mal par les affrontements meurtriers de Homs.

Dans ce contexte explosif, la responsabilité des nouvelles autorités syriennes est immense. Au-delà de la reconstruction économique du pays, c’est un véritable projet de réconciliation nationale qu’il faudra mettre en oeuvre pour tourner la page des années noires. Un chantier titanesque pour bâtir une Syrie unie et apaisée sur les ruines de la guerre.

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