Un mystère plane autour du naufrage du cargo russe Ursa Major, survenu le 23 décembre 2024 en mer Méditerranée, entre l’Espagne et l’Algérie. Selon l’entreprise propriétaire du navire, Oboronloguistika, qui dépend du ministère russe de la Défense, il s’agirait d’une « attaque terroriste ciblée ». Une affirmation pour le moins surprenante, avancée sans la moindre preuve tangible pour l’étayer.
D’après les témoignages glaçants des rescapés rapportés par Oboronloguistika, trois déflagrations successives auraient retenti, déstabilisant dangereusement le bâtiment et provoquant une voie d’eau. Pourtant, aucun élément concret ne vient accréditer la thèse d’un acte malveillant délibéré à ce stade. Le flou demeure total quant aux circonstances exactes du drame.
Un Appel de Détresse en Pleine Tempête
Lorsque le drame s’est noué, Ursa Major voguait dans les eaux internationales, à environ 105 km des côtes espagnoles. Selon les secours en mer ibériques, l’équipage a lancé un appel d’alerte désespéré en pleine nuit, alors que des conditions météorologiques exécrables régnaient. Malgré l’intervention des sauveteurs, le navire a sombré, emportant avec lui de lourds secrets. Deux marins demeurent portés disparus, un bilan humain qui ajoute à la gravité de l’événement.
Des Explosions Mystérieuses
Le ministère russe des Affaires étrangères a rapidement avancé une explication pour le moins vague, évoquant « une explosion survenue dans la salle des machines » du cargo. Une déclaration sibylline qui ne fait qu’ajouter à la confusion ambiante. Aucun détail supplémentaire n’a été divulgué sur la nature ou l’origine de cette détonation présumée.
Un Navire et une Entreprise Sous Sanctions
Pour ne rien arranger, l’Ursa Major et Oboronloguistika, son propriétaire, avaient été placés sous le coup de sanctions américaines en mai 2022, dans la foulée du déclenchement de l’offensive russe en Ukraine. Un statut qui jette une lumière trouble sur ce navire au passé nébuleux.
Une Cargaison Énigmatique
Officiellement, selon les déclarations d’Oboronloguistika, l’Ursa Major transportait du matériel portuaire et de brise-glaces à destination de Vladivostok, en Extrême-Orient russe. Le cargo avait quitté Saint-Pétersbourg le 11 décembre pour un périple au long cours censé s’achever le 22 janvier. Mais son voyage a pris une tournure tragique en Méditerranée.
Une Route Maritime Stratégique
Peu avant le drame, Oboronloguistika avait affirmé fièrement que le trajet de son navire s’inscrivait dans le développement de la « Route maritime du Nord », un axe stratégique dans l’Arctique sur lequel la Russie mise gros. Moscou entend faire de ce passage un corridor commercial majeur entre l’Europe et l’Asie, notamment pour exporter ses hydrocarbures. Un contexte géopolitique qui ajoute une dimension supplémentaire à ce naufrage entouré de zones d’ombre.
De nombreuses interrogations restent en suspens concernant les circonstances troubles de ce naufrage. S’agit-il réellement d’un acte terroriste comme l’affirme le propriétaire du navire, sans étayer ses dires ? Ou bien d’un tragique accident dont les causes demeurent à établir ? L’enquête devra démêler l’écheveau de ce sombre dossier. D’ici là, le mystère continuera de planer sur le destin funeste de l’Ursa Major et de son équipage.
