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Sébastien Simon Troisième au Cap Horn lors du Vendée Globe

Il l'a fait ! Malgré un foil cassé, Sébastien Simon boucle le légendaire cap Horn en troisième position du Vendée Globe. Un exploit incroyable dans des conditions dantesques. Découvrez son incroyable périple...

En ce jour de Noël, alors que beaucoup profitent d’un répit bien mérité, certains aventuriers des mers poursuivent leur incroyable défi au cœur des éléments déchaînés. Parmi eux, le navigateur français Sébastien Simon, actuellement en troisième position du Vendée Globe, la plus exigeante des courses au large en solitaire. Un exploit d’autant plus remarquable que le skipper doit composer avec un foil endommagé.

Cap Horn franchi malgré l’avarie

Ce mercredi 25 décembre à 10h21 heure française, Sébastien Simon a franchi le mythique cap Horn, à la pointe sud de l’Amérique du Sud, après 44 jours 21 heures 19 minutes et 38 secondes de course. Il accuse 1 jour 9 heures et 54 minutes de retard sur le leader Yoann Richomme. Un écart qui s’est creusé en raison de la casse de son foil tribord il y a quelques jours. Malgré ce handicap, le skipper de 30 ans maintient sa troisième place avec plus de 1000 milles d’avance sur ses poursuivants directs.

« Je peux vous dire que ce n’est pas drôle de se battre avec un foil en moins », a-t-il confié lors d’une vacation avec son équipe à terre. « Le bateau a un comportement vraiment pas terrible et c’est un peu pénible. Pour l’instant, on maintient l’écart avec les poursuivants. Mais ce n’est pas sans énergie. S’il y en a un qui est motivé c’est bien moi ! »

Conditions dantesques au programme

Les derniers jours n’ont pas été de tout repos pour le natif de Royan. Outre les problèmes techniques, il a dû affronter des conditions météorologiques épouvantables, signature des mers australes.

Les conditions ont été dures au passage d’un front, avec plus de 50-53 nœuds de vent. J’ai préféré temporiser un peu.

Sébastien Simon

Des vents à plus de 100 km/h, une mer déchainée, des vagues immenses… Le quotidien des navigateurs du Vendée Globe n’a rien d’une sinécure. Chaque mille engrangé vers les grands caps est un défi physique et mental pour ces marins de l’extrême. Sébastien Simon n’en est pas à son premier coup d’essai, lui qui avait terminé deuxième de la Solitaire du Figaro en 2018. Mais une course autour du monde en solitaire reste une expérience à nulle autre pareille.

Objectif podium malgré l’avarie

Même diminué par la casse de son foil, le skipper de l’Imoca Arkéa Paprec n’a pas renoncé à ses ambitions. Son objectif reste clairement de monter sur le podium aux Sables d’Olonne, port d’attache de la course. En 2016, lors de la précédente édition, Jérémie Beyou avait réussi à terminer troisième malgré un foil arraché peu après le départ. Un scenario que Sébastien Simon espère rééditer, même s’il reste plus de 7000 milles à parcourir.

« Je sais qu’il va falloir cravacher jusqu’au bout et croiser les doigts pour que le bateau tienne le coup. Mais je suis plus motivé que jamais pour aller chercher ce podium », a-t-il assuré. Preuve que même touché dans ses performances, le navigateur tricolore garde un mental d’acier. Une qualité indispensable pour briller sur le Vendée Globe.

Vers un nouveau temps de référence ?

Malgré une météo compliquée, le tempo en tête de course reste très soutenu. Le leader Yoann Richomme possède plus de 3 jours d’avance sur le temps de référence établi il y a 4 ans par Armel Le Cléac’h. À ce rythme, sauf avarie ou bouleversement météo, le record de l’épreuve pourrait bien être battu. Une performance qui témoignerait des progrès constants réalisés par les navigateurs et les architectes pour optimiser les voiliers.

Mais comme aiment à le rappeler les marins, un tour du monde ne se gagne pas avant la ligne d’arrivée. Les pièges restent nombreux dans ce dernier tiers de course, que ce soit dans l’Atlantique Sud ou le long des côtes africaines et européennes. La plus petite avarie ou erreur tactique peut rapidement se payer cash à ce niveau de compétition. Réponse dans un peu plus d’un mois aux Sables d’Olonne.

Les clés pour suivre la fin de course

  • Le classement en temps réel sur le site officiel du Vendée Globe
  • La cartographie permettant de visualiser la position des bateaux
  • Les vacations radio quotidiennes avec les skippers
  • Les vidéos à bord envoyées régulièrement par les concurrents

Nul doute que le suspense restera entier jusqu’aux derniers milles. De quoi nous tenir en haleine en ce cœur d’hiver !

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