C’est un brasier d’un genre particulier qui a illuminé Damas ce mercredi. Dans la cour d’anciens locaux sécuritaires du régime déchu, les nouvelles forces au pouvoir en Syrie ont mis le feu à d’importantes quantités de stupéfiants. Parmi les drogues parties en fumée : un million de pilules de captagon, cette amphétamine produite à échelle industrielle sous Bachar al-Assad, transformant le pays en véritable narco-État.
La fin d’un règne sans partage
Le 8 décembre dernier, une coalition de rebelles menée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a renversé le pouvoir en place à Damas, après une offensive fulgurante. Lâché par ses alliés iranien et russe, le dictateur Bachar al-Assad, qui dirigeait le pays d’une main de fer depuis 24 ans, a fui à Moscou. C’est la fin de plus d’un demi-siècle de règne sans partage du clan Assad sur la Syrie.
Le captagon, fléau du Moyen-Orient
Mais l’ombre du régime déchu plane encore sur le pays. Notamment à travers l’héritage empoisonné du captagon, cette drogue de synthèse dérivée d’un médicament. Sous Bachar al-Assad, la production de captagon avait pris une ampleur industrielle, inondant les marchés du Moyen-Orient. Un véritable fléau se déversant dans les pays voisins comme l’Irak ou l’Arabie saoudite.
Nous avons trouvé une grande quantité de captagon, environ un million de pilules.
Oussama, membre des forces de sécurité des nouvelles autorités syriennes
La Syrie, narco-État sous Bachar al-Assad
Cette production massive de captagon a fait de la Syrie un véritable narco-État sous le règne d’Assad. Selon une enquête de l’AFP, le trafic de captagon représentait une industrie illégale de plus de 10 milliards de dollars par an. Plusieurs responsables syriens avaient d’ailleurs été sanctionnés par Washington, soupçonnés d’être impliqués dans ce juteux narcotrafic.
Une « guerre à la drogue » des nouvelles autorités
Depuis leur prise de pouvoir, les forces de HTS multiplient les opérations coup de poing anti-drogues. Des centaines de petits sacs de pilules de captagon sont découverts dans des hangars ou des bases militaires de l’ancien régime. À chaque fois, les stocks sont incinérés par les combattants islamistes dans des mises en scène médiatiques.
L’objectif affiché est de « protéger la société syrienne » et de « couper les routes de contrebande exploitées par les entreprises de la famille Assad », selon un responsable des nouvelles forces de sécurité. Mais il s’agit aussi pour le nouveau pouvoir de marquer une rupture symbolique avec les dérives de l’ère Assad.
Sortir du chaos après 11 ans de guerre
Au-delà de la lutte contre le trafic de captagon, c’est tout un pays qu’il faut reconstruire et pacifier après 11 années d’un conflit dévastateur. La guerre déclenchée en 2011 par la répression sanglante de manifestations pacifiques a fait plus d’un demi-million de morts et des millions de déplacés. Les défis économiques, sécuritaires et sociaux sont immenses pour les nouvelles autorités.
La destruction des stocks de captagon est un premier pas symbolique. Mais il faudra du temps pour éradiquer l’influence délétère des réseaux de narcotrafiquants liés à l’ancien régime. Et plus encore pour panser les plaies d’une société syrienne meurtrie par des années de guerre et de dictature. Le chemin vers la paix et la stabilité s’annonce encore long et semé d’embûches.
Mais l’ombre du régime déchu plane encore sur le pays. Notamment à travers l’héritage empoisonné du captagon, cette drogue de synthèse dérivée d’un médicament. Sous Bachar al-Assad, la production de captagon avait pris une ampleur industrielle, inondant les marchés du Moyen-Orient. Un véritable fléau se déversant dans les pays voisins comme l’Irak ou l’Arabie saoudite.
Nous avons trouvé une grande quantité de captagon, environ un million de pilules.
Oussama, membre des forces de sécurité des nouvelles autorités syriennes
La Syrie, narco-État sous Bachar al-Assad
Cette production massive de captagon a fait de la Syrie un véritable narco-État sous le règne d’Assad. Selon une enquête de l’AFP, le trafic de captagon représentait une industrie illégale de plus de 10 milliards de dollars par an. Plusieurs responsables syriens avaient d’ailleurs été sanctionnés par Washington, soupçonnés d’être impliqués dans ce juteux narcotrafic.
Une « guerre à la drogue » des nouvelles autorités
Depuis leur prise de pouvoir, les forces de HTS multiplient les opérations coup de poing anti-drogues. Des centaines de petits sacs de pilules de captagon sont découverts dans des hangars ou des bases militaires de l’ancien régime. À chaque fois, les stocks sont incinérés par les combattants islamistes dans des mises en scène médiatiques.
L’objectif affiché est de « protéger la société syrienne » et de « couper les routes de contrebande exploitées par les entreprises de la famille Assad », selon un responsable des nouvelles forces de sécurité. Mais il s’agit aussi pour le nouveau pouvoir de marquer une rupture symbolique avec les dérives de l’ère Assad.
Sortir du chaos après 11 ans de guerre
Au-delà de la lutte contre le trafic de captagon, c’est tout un pays qu’il faut reconstruire et pacifier après 11 années d’un conflit dévastateur. La guerre déclenchée en 2011 par la répression sanglante de manifestations pacifiques a fait plus d’un demi-million de morts et des millions de déplacés. Les défis économiques, sécuritaires et sociaux sont immenses pour les nouvelles autorités.
La destruction des stocks de captagon est un premier pas symbolique. Mais il faudra du temps pour éradiquer l’influence délétère des réseaux de narcotrafiquants liés à l’ancien régime. Et plus encore pour panser les plaies d’une société syrienne meurtrie par des années de guerre et de dictature. Le chemin vers la paix et la stabilité s’annonce encore long et semé d’embûches.