En ce jour de Noël, le Pape François a une nouvelle fois fait résonner son appel à la paix dans le monde. Lors de son traditionnel message « Urbi et Orbi », retransmis dans le monde entier, le Saint-Père a exhorté l’humanité à « surmonter les divisions » et à « faire taire les armes », en particulier dans les régions déchirées par les conflits et les crises humanitaires.
Un tour d’horizon des zones de tensions
Devant des milliers de fidèles rassemblés place Saint-Pierre, au Vatican, le Pape François, dont la voix trahissait l’essoufflement de ses 88 ans, a passé en revue les principaux foyers de tensions actuels. De l’Ukraine « martyrisée » où il a appelé à des « gestes de dialogue » pour une « paix juste et durable », à Gaza où il a dénoncé une nouvelle fois la « situation humanitaire désastreuse », en passant par le Soudan ravagé par 20 mois de guerre, le chef de l’Église catholique n’a oublié aucune des grandes crises qui ensanglantent la planète en cette fin d’année.
L’Ukraine, Gaza, le Soudan… une longue liste
En Ukraine, alors même que la Russie lançait plus de 70 missiles sur le réseau énergétique ukrainien en ce jour de Noël, François a plaidé pour des « gestes de dialogue » en vue d’une « paix juste et durable ». À Gaza, théâtre récent de frappes israéliennes meurtrières dont il a dénoncé la « cruauté », il a renouvelé ses appels au cessez-le-feu et à la libération des otages aux mains du Hamas. Au Soudan, il a appelé à faciliter l’aide humanitaire alors que la famine menace des millions de déplacés, dans ce qui constitue, selon l’ONU, la plus grande crise de déplacement au monde.
Le Moyen-Orient, l’Afrique, l’Amérique latine… des crises oubliées
Mais le Pape François n’a pas limité son propos aux crises les plus médiatisées. Il a cité pas moins de 18 pays, s’attardant en particulier sur le Moyen-Orient « déchiré par les conflits », se disant « proche de la communauté chrétienne au Liban » et de « celle de Syrie, en cette période si délicate ». En Afrique, ses pensées sont allées aux « familles de milliers d’enfants qui meurent de rougeole en RDC » et aux habitants du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Mozambique, frappés par une crise humanitaire « principalement causée par les conflits armés et le fléau du terrorisme » et « aggravée par les effets dévastateurs du changement climatique ». En Amérique latine, il a invité les dirigeants à « construire le bien commun » au-delà des clivages politiques.
« Briser les murs » à l’occasion du Jubilé 2025
Au-delà de ce sombre tableau, le Pape a esquissé quelques raisons d’espérer. Il a ainsi renouvelé son appel à annuler la dette des pays les plus pauvres à l’occasion du Jubilé 2025, cette « année sainte » que l’Église catholique organise tous les 25 ans. Un événement qui devrait voir affluer plus de 30 millions de pèlerins à Rome. François a aussi exhorté à « briser tous les murs de séparation », qu’ils soient « idéologiques » ou « physiques », dans ce qui semble être une allusion à la politique migratoire du président américain élu Donald Trump.
Surmonter les divisions et faire taire les armes
Pape François
En cette période de fêtes souvent synonyme de retrouvailles familiales et de partage, le message du Pape François résonne comme un rappel crucial. Au-delà de nos différences, de nos conflits, c’est bien d’unité et de fraternité dont le monde a besoin. Un appel qui, en ce jour de Noël, prend une dimension toute particulière.