Alors que la France est encore sous le choc du procès des viols de Mazan, la question de l’éducation à la sexualité à l’école revient sur le devant de la scène. Aurore Bergé, tout juste nommée ministre chargée de l’Égalité femmes-hommes au sein du gouvernement Bayrou, a clairement affiché sa position : c’est une « nécessité absolue » et ce dès le plus jeune âge.
L’ancienne députée des Yvelines ne mâche pas ses mots. Invitée sur RTL au lendemain de sa nomination, elle a martelé l’importance d’aborder ces sujets avec les enfants « en fonction de leur maturité ». Selon elle, « dès la maternelle, on peut expliquer à nos tout-petits que personne n’a le droit de toucher leur corps, que personne n’a le droit de leur faire du mal ».
Consentement, respect, égalité : les maîtres-mots
Pour la ministre, l’éducation à la sexualité doit avant tout permettre aux enfants d’apprendre les notions de consentement, de respect et d’égalité. « Ce que veut dire « dire oui », ce que veut dire « dire non », ça c’est une nécessité absolue quand on parle du consentement », insiste-t-elle.
Il s’agit aussi de promouvoir l’égalité entre les filles et les garçons et le respect de tous les modèles familiaux, « qu’ils soient hétérosexuels ou homoparentaux ». Un enjeu crucial à l’heure où la société évolue et où les schémas traditionnels sont bousculés.
Un programme qui divise
Pourtant, malgré son caractère obligatoire depuis 2001, l’éducation à la sexualité à l’école peine à se mettre en place. Prévue initialement pour la rentrée 2024, le programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) cristallise les tensions.
Alors que le texte est en cours d’écriture, il a déjà fait l’objet d’une levée de boucliers de la part d’organisations conservatrices qui y voient un « endoctrinement » des enfants. Cette fronde a même conduit au retrait du projet sous le précédent gouvernement Barnier.
Il est temps que ce soit le cas.
Aurore Bergé, à propos de la mise en place effective du programme Evars
Mais pour Aurore Bergé, pas question de céder. « J’en ai parlé dès hier soir avec Élisabeth Borne », la nouvelle ministre de l’Éducation nationale, assure-t-elle, promettant de faire de ce dossier « évidemment une priorité ».
Changer les mentalités
Au-delà de l’école, la ministre entend bien profiter de son nouveau portefeuille pour faire avancer la cause des femmes et des minorités. Dans le sillage de Gisèle Pelicot, figure du procès de Mazan, elle veut provoquer un « sursaut collectif » et « changer les règles en matière de prescription » des crimes sexuels.
La tâche s’annonce ardue tant les résistances sont fortes. Mais Aurore Bergé semble déterminée à ne rien lâcher. Avec pour boussole cette conviction : l’éducation est le meilleur rempart contre les violences et les discriminations. À commencer par l’éducation à la sexualité, dès le plus jeune âge. Une « nécessité absolue » pour construire une société plus juste et respectueuse.
Il s’agit aussi de promouvoir l’égalité entre les filles et les garçons et le respect de tous les modèles familiaux, « qu’ils soient hétérosexuels ou homoparentaux ». Un enjeu crucial à l’heure où la société évolue et où les schémas traditionnels sont bousculés.
Un programme qui divise
Pourtant, malgré son caractère obligatoire depuis 2001, l’éducation à la sexualité à l’école peine à se mettre en place. Prévue initialement pour la rentrée 2024, le programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) cristallise les tensions.
Alors que le texte est en cours d’écriture, il a déjà fait l’objet d’une levée de boucliers de la part d’organisations conservatrices qui y voient un « endoctrinement » des enfants. Cette fronde a même conduit au retrait du projet sous le précédent gouvernement Barnier.
Il est temps que ce soit le cas.
Aurore Bergé, à propos de la mise en place effective du programme Evars
Mais pour Aurore Bergé, pas question de céder. « J’en ai parlé dès hier soir avec Élisabeth Borne », la nouvelle ministre de l’Éducation nationale, assure-t-elle, promettant de faire de ce dossier « évidemment une priorité ».
Changer les mentalités
Au-delà de l’école, la ministre entend bien profiter de son nouveau portefeuille pour faire avancer la cause des femmes et des minorités. Dans le sillage de Gisèle Pelicot, figure du procès de Mazan, elle veut provoquer un « sursaut collectif » et « changer les règles en matière de prescription » des crimes sexuels.
La tâche s’annonce ardue tant les résistances sont fortes. Mais Aurore Bergé semble déterminée à ne rien lâcher. Avec pour boussole cette conviction : l’éducation est le meilleur rempart contre les violences et les discriminations. À commencer par l’éducation à la sexualité, dès le plus jeune âge. Une « nécessité absolue » pour construire une société plus juste et respectueuse.