Le Kazakhstan est sous le choc après le terrible crash d’un avion de ligne de la compagnie Azerbaïjan Airlines ce mercredi près de la ville d’Aktaou, dans l’ouest du pays. Selon les premières informations communiquées par les autorités, 72 personnes se trouvaient à bord de l’appareil qui reliait la capitale azerbaïdjanaise Bakou à Grozny en Russie. Le bilan exact reste encore à établir mais il s’annonce d’ores et déjà très lourd, seuls six passagers ayant survécu selon une source proche de l’enquête.
Un avion pulvérisé, des débris sur des kilomètres
Les images du lieu du crash sont apocalyptiques. L’avion s’est littéralement désintégré en heurtant le sol, et des débris jonchent la zone sur des kilomètres à la ronde. Les secours, rapidement dépêchés sur place, n’ont pu que constater l’ampleur de la catastrophe.
Selon un témoin interrogé par une chaîne de télévision locale, l’avion semblait connaître des difficultés peu avant l’impact :
J’ai vu l’avion perdre de l’altitude de façon anormale. Il paraissait instable, comme s’il n’arrivait plus à se maintenir en vol. Et soudain, il a plongé vers le sol et disparu derrière une colline. Quelques secondes plus tard, une énorme boule de feu et un panache de fumée noire sont apparus.
– Un riverain ayant assisté au drame
Le mystère demeure sur les causes de l’accident
À ce stade, rien ne permet encore d’expliquer ce qui a provoqué la chute de l’appareil. Un responsable de l’aviation civile kazakhe a indiqué qu’une enquête serait diligentée pour déterminer les circonstances exactes de ce drame. Des experts seront dépêchés sur le site du crash pour tenter de récupérer les boîtes noires, essentielles pour comprendre ce qui s’est passé.
Plusieurs hypothèses sont sur la table :
- Une panne technique catastrophique
- Une erreur de pilotage
- De mauvaises conditions météorologiques
- Un acte malveillant
Mais à ce stade, rien ne permet de privilégier une piste plus qu’une autre. L’appareil, un Boeing 737, avait été mis en service en 2012 selon Azerbaïjan Airlines. La compagnie assure qu’il était parfaitement entretenu et avait passé avec succès son dernier contrôle technique il y a deux mois.
Le Kazakhstan endeuillé, Bakou sous le choc
Cet accident est l’un des plus meurtriers de l’histoire de l’aviation civile kazakhe. Dans ce pays immense et peu peuplé, le transport aérien est vital pour relier les grandes villes, souvent séparées de milliers de kilomètres. Le président kazakh a immédiatement réagi, adressant ses condoléances aux familles des victimes et promettant que toute la lumière serait faite.
À Bakou, d’où était parti le vol, c’est la consternation. L’Azerbaïdjan est un petit pays du Caucase qui a misé sur le développement de son aviation civile. Azerbaïjan Airlines est la compagnie nationale, elle dessert de nombreuses destinations en Europe et en Asie. Cet accident est un coup dur pour son image, même si pour l’heure, rien ne permet de mettre en cause sa responsabilité.
Questions sur la sécurité aérienne dans la région
Au-delà du drame humain, ce crash soulève inévitablement des interrogations sur la sécurité du transport aérien dans cette région du monde. Si les normes internationales s’appliquent partout en théorie, leur mise en œuvre concrète peut varier selon les pays. Des experts pointent régulièrement du doigt le manque de moyens et de rigueur de certaines compagnies et autorités de contrôle en Asie centrale et dans le Caucase.
Reste que les accidents majeurs sont rares, et le niveau de sécurité globalement satisfaisant selon l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Les statistiques montrent que voyager en avion reste de loin le moyen de transport le plus sûr. Mais chaque crash est un drame qui rappelle tragiquement que le risque zéro n’existe pas.
Dans l’immédiat, toutes les pensées vont aux victimes de ce terrible accident et à leurs proches dévastés. Le Kazakhstan observera une journée de deuil national ce jeudi en leur mémoire. Un hommage bouleversant alors que de nombreuses familles s’apprêtaient à fêter la nouvelle année. Un crash inexplicable qui endeuille cruellement tout un pays et soulève une nouvelle fois la lancinante question de la sécurité aérienne.