Cette semaine, les salles obscures nous réservent leur lot de surprises, entre des œuvres touchantes, d’autres qui donnent la chair de poule et quelques déceptions malgré des castings prometteurs. Pour vous aider à vous y retrouver dans cette sélection éclectique, suivez le guide des films à voir absolument et ceux à éviter.
My Sunshine, un drame délicat made in Japan
Commençons par une pépite nippone, My Sunshine de Hiroshi Okuyama. Ce beau drame explore avec une infinie délicatesse la naissance d’une amitié improbable entre un jeune garçon et sa partenaire de patinage artistique. Les deux enfants et leur coach, tous en marge de la société, développent progressivement une tendre complicité. Le réalisateur distille une douceur réconfortante, sans jamais s’appesantir sur les blessures de ses attachants personnages.
Planète B, troublant thriller d’anticipation
Changement d’ambiance avec Planète B d’Aude Léa Rapin. Dans une France du futur proche en proie au chaos, où les activistes écologistes sont traqués, Julia se retrouve enfermée dans une mystérieuse prison virtuelle après une opération qui tourne mal. Malgré quelques défauts, ce percutant thriller de science-fiction nous plonge avec efficacité dans l’angoisse d’un être humain pris au piège de la réalité numérique. Une expérience immersive et déstabilisante.
Nosferatu, un retour aux sources de l’épouvante
Autre voyage dans les ténèbres avec Nosferatu, relecture du classique de Murnau par Robert Eggers. Porté par une envoûtante Lily-Rose Depp, ce conte gothique nous replonge aux origines du mythe du vampire, dépouillé de tout romantisme. Mais malgré une sublime direction artistique, le film peine à renouveler son sujet et s’avère moins subversif qu’il n’y paraît. Dommage, car la performance habitée de sa jeune actrice méritait un meilleur écrin.
Le Déluge, naufrage royal
Adieu Versailles, le couple royal se retrouve à la prison du Temple. Ça n’est pas une vie que de devoir mourir ainsi.
Justement, on aurait aimé un meilleur destin pour Le Déluge de Gianluca Jodice. Dans ce drame historique racontant les derniers jours de Louis XVI et Marie-Antoinette incarcérés, le réalisateur semble surtout préoccupé par affirmer sa singularité à tout prix. Un parti pris esthétique outrancier qui finit par épuiser, tout comme les pseudo audaces du scénario. Malgré les efforts de Mélanie Laurent et Guillaume Canet, impossible de s’attacher à leurs personnages archétypaux.
Mon inséparable, chronique d’un amour impossible
Terminons sur une note douce-amère avec Mon inséparable d’Anne-Sophie Bailly. Ce drame expose sans filtre le quotidien d’une mère célibataire et de son fils handicapé. Quand le jeune homme tombe amoureux et devient père à son tour, leur relation fusionnelle vole en éclats. Un sujet poignant gâché par une approche qui manque singulièrement de nuances et de souffle, plombant les touchantes performances de Laure Calamy et Joël Nourry.
En résumé, cette semaine cinéma nous offre des œuvres aussi éclectiques que contrastées :
- À voir absolument : le délicat My Sunshine et l’angoissant Planète B
- Pour les amateurs du genre : Nosferatu, bel objet gothique malgré ses limites
- À éviter : l’artificiel Déluge et le drame bancal Mon inséparable
Il y en aura donc pour tous les goûts, entre rires et larmes, frissons et déceptions. À vous de faire votre choix en connaissance de cause pour votre prochaine séance. Bon cinéma à tous !