En cette période de Noël, symbole de paix et de partage dans le monde, l’Ukraine continue de subir les assauts incessants de la Russie. Mardi, un tir de missile russe a frappé un immeuble résidentiel à Kryvyï Rig, ville natale du président ukrainien Volodymyr Zelensky, faisant un mort et quatorze blessés dont un enfant selon les autorités locales. Un lourd bilan humain qui vient s’ajouter aux innombrables victimes civiles de cette guerre qui ravage l’Ukraine depuis près d’un an.
Kryvyï Rig, cible récurrente malgré son éloignement du front
Située dans le centre de l’Ukraine, à environ 80 kilomètres de la ligne de front, la ville de Kryvyï Rig qui comptait 600 000 habitants avant la guerre est régulièrement visée par les frappes aériennes russes. Cette attaque délibérée contre une zone résidentielle en dit long sur la stratégie du Kremlin qui cherche à démoraliser la population en s’en prenant aux civils, y compris loin des combats.
Oleksandr Vilkoul, chef de l’administration militaire de Kryvyï Rig, a confirmé qu’un immeuble d’habitation avait été touché, causant d’importants dégâts et de nombreuses victimes. Les opérations de secours et de déblaiement des décombres ont mobilisé les services d’urgence une bonne partie de la nuit.
L’Ukraine dénonce une attaque contre des civils le jour de Noël
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères ukrainien, Oleg Nikolenko, a vivement condamné cette frappe meurtrière, y voyant un acte de terreur délibéré de la part de la Russie :
Alors que le reste du monde célèbre Noël, les Ukrainiens continuent de subir les attaques incessantes des Russes. Cette frappe sur Kryvyï Rig, loin du front, qui tue et blesse des civils dont des enfants en ce jour sacré est un crime contre l’humanité. La Russie doit rendre des comptes.
Dmytro Loubinets, le commissaire ukrainien aux droits humains, a lui aussi dénoncé la poursuite des bombardements russes sur les zones résidentielles ukrainiennes en pleine période de fêtes, au mépris total du droit international et des conventions de Genève.
Une guerre qui s’enlise, une reconstruction qui s’annonce longue et coûteuse
Presque un an après le début de l’invasion russe, le conflit ne montre aucun signe d’apaisement. Malgré la résistance acharnée des forces ukrainiennes et le soutien de la communauté internationale, une partie du territoire reste sous contrôle russe, notamment la Crimée annexée dès 2014. Les destructions massives d’infrastructures civiles laissent présager un effort de reconstruction titanesque.
Mais l’Ukraine peut compter sur l’aide de ses alliés. Plusieurs pays et institutions comme la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) ont déjà mis en place des programmes pour soutenir financièrement la reconstruction du pays, même si la guerre est loin d’être terminée. Un bel élan de solidarité qui contrebalance la barbarie des attaques russes.
Jusqu’où ira la Russie dans cette guerre sans merci ?
Près de dix mois après le déclenchement de son « opération militaire spéciale », le Kremlin ne semble avoir aucune intention de relâcher la pression, malgré les nombreuses condamnations internationales et les sanctions qui asphyxient son économie. Les frappes sur des cibles civiles comme à Kryvyï Rig démontrent la détermination de Moscou à soumettre l’Ukraine par tous les moyens.
Mais le peuple ukrainien, lui aussi, reste déterminé à défendre sa terre et sa liberté. Malgré les épreuves, il garde espoir en des jours meilleurs, comme en témoigne la résilience des artistes du Ballet national d’Ukraine qui se produiront fin décembre à Paris. Un message de paix et de beauté au milieu du chaos.
En ce temps de Noël, période de trêve et de fraternité pour une grande partie de l’humanité, il est plus que jamais urgent que la Russie entende enfin les appels à la raison. Pour que les armes se taisent et que la reconstruction puisse commencer. Pour redonner un avenir à l’Ukraine martyrisée et à tous ses enfants.
