Treize longues années de guerre ont déchiré la Syrie, morcelant le pays en une mosaïque de zones sous l’influence de différents acteurs soutenus par des puissances régionales et internationales. Mais un vent de changement semble souffler depuis la prise de pouvoir le 8 décembre dernier par une coalition armée dirigée par le groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS) et son chef Ahmad al-Chareh. Ce nouveau pouvoir vient en effet d’annoncer un accord majeur avec « tous les groupes armés » pour leur dissolution et leur intégration au sein du ministère de la Défense.
Une étape clé vers la réunification du pays ?
Cet accord, s’il se concrétise, pourrait marquer un tournant dans le conflit syrien. Le morcellement du pays entre différents groupes armés est en effet l’un des principaux obstacles à une résolution durable de la crise. En rassemblant ces factions sous la bannière d’une institution étatique comme le ministère de la Défense, les nouvelles autorités semblent vouloir poser les bases d’une réunification progressive du territoire syrien.
Ahmad al-Chareh a été clair sur ses intentions lors d’une récente conférence de presse, affirmant qu’il ne « permettrait absolument pas que des armes échappent au contrôle de l’État ». Une déclaration forte qui souligne la volonté du nouveau pouvoir de rétablir le monopole de la violence légitime, attribut essentiel d’un État souverain selon le sociologue Max Weber.
« Une réunion des chefs des groupes armés avec le nouveau dirigeant de la Syrie Ahmad al-Chareh a abouti à un accord sur la dissolution de tous les groupes et leur intégration sous la tutelle du ministère de la Défense »
– Les nouvelles autorités syriennes
L’armée régulière appelée à se rallier
Signe supplémentaire de cette volonté de rassemblement, l’armée loyale au président déchu Bachar al-Assad, qui s’est effondrée, est elle aussi appelée à régulariser sa situation auprès des nouvelles autorités. Un appel du pied qui vise sans doute à désamorcer toute velléité de contre-offensive de la part des forces restées fidèles à l’ancien régime.
Les forces kurdes, grand absent de l’accord
Cet accord de dissolution ne concerne cependant pas un acteur majeur du conflit : les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes et soutenues par les États-Unis. Ces forces, qui contrôlent de vastes territoires dans le nord-est du pays, sont considérées par la Turquie, alliée du nouveau pouvoir à Damas, comme une extension du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), son ennemi juré.
Si l’accord annoncé par les nouvelles autorités syriennes constitue indéniablement une avancée vers une potentielle normalisation de la situation en Syrie, le chemin vers la paix et la stabilité reste semé d’embûches. L’intégration concrète des différents groupes armés au sein des forces régulières s’annonce délicate et la question kurde reste un point d’achoppement majeur.
Il faudra aussi que le nouveau pouvoir fasse la preuve de sa capacité à rétablir des services publics efficaces, à relancer l’économie et à œuvrer à la réconciliation nationale après des années de guerre fratricide qui ont laissé des plaies béantes. Autant de défis titanesques pour un pays meurtri qui cherche encore la voie vers un avenir apaisé.
Les prochains mois seront décisifs pour juger de la solidité de cet accord et de la capacité des différents acteurs à dépasser leurs rivalités pour se rassembler sous une autorité centrale. Une chose est sûre, la communauté internationale suivra de très près l’évolution de la situation, tant les enjeux pour la stabilité régionale sont importants. La Syrie écrira-t-elle une nouvelle page de son histoire tourmentée ? L’avenir nous le dira.
Si l’accord annoncé par les nouvelles autorités syriennes constitue indéniablement une avancée vers une potentielle normalisation de la situation en Syrie, le chemin vers la paix et la stabilité reste semé d’embûches. L’intégration concrète des différents groupes armés au sein des forces régulières s’annonce délicate et la question kurde reste un point d’achoppement majeur.
Il faudra aussi que le nouveau pouvoir fasse la preuve de sa capacité à rétablir des services publics efficaces, à relancer l’économie et à œuvrer à la réconciliation nationale après des années de guerre fratricide qui ont laissé des plaies béantes. Autant de défis titanesques pour un pays meurtri qui cherche encore la voie vers un avenir apaisé.
Les prochains mois seront décisifs pour juger de la solidité de cet accord et de la capacité des différents acteurs à dépasser leurs rivalités pour se rassembler sous une autorité centrale. Une chose est sûre, la communauté internationale suivra de très près l’évolution de la situation, tant les enjeux pour la stabilité régionale sont importants. La Syrie écrira-t-elle une nouvelle page de son histoire tourmentée ? L’avenir nous le dira.
Interrogé sur le sujet, le porte-parole des FDS Farhad Chami a souligné que « la question de l’adhésion des FDS à l’armée syrienne doit être discutée directement » entre leur commandement et Damas, sans ingérence étrangère. Il a même suggéré que les FDS pourraient devenir « le noyau de l’armée syrienne », voyant là « un facteur de force pour toute la Syrie ».
Mais sur le terrain, les combats se poursuivent entre les FDS et les groupes proturcs dans le nord-est. Les forces kurdes font face depuis fin novembre à une offensive qui a permis à leurs adversaires de prendre le contrôle de zones stratégiques comme Tal Rifaat et Manbij. De violents affrontements ont encore fait 16 morts dans les rangs des FDS à l’est de Manbij récemment selon un communiqué.
Un avenir encore incertain
Si l’accord annoncé par les nouvelles autorités syriennes constitue indéniablement une avancée vers une potentielle normalisation de la situation en Syrie, le chemin vers la paix et la stabilité reste semé d’embûches. L’intégration concrète des différents groupes armés au sein des forces régulières s’annonce délicate et la question kurde reste un point d’achoppement majeur.
Il faudra aussi que le nouveau pouvoir fasse la preuve de sa capacité à rétablir des services publics efficaces, à relancer l’économie et à œuvrer à la réconciliation nationale après des années de guerre fratricide qui ont laissé des plaies béantes. Autant de défis titanesques pour un pays meurtri qui cherche encore la voie vers un avenir apaisé.
Les prochains mois seront décisifs pour juger de la solidité de cet accord et de la capacité des différents acteurs à dépasser leurs rivalités pour se rassembler sous une autorité centrale. Une chose est sûre, la communauté internationale suivra de très près l’évolution de la situation, tant les enjeux pour la stabilité régionale sont importants. La Syrie écrira-t-elle une nouvelle page de son histoire tourmentée ? L’avenir nous le dira.
Interrogé sur le sujet, le porte-parole des FDS Farhad Chami a souligné que « la question de l’adhésion des FDS à l’armée syrienne doit être discutée directement » entre leur commandement et Damas, sans ingérence étrangère. Il a même suggéré que les FDS pourraient devenir « le noyau de l’armée syrienne », voyant là « un facteur de force pour toute la Syrie ».
Mais sur le terrain, les combats se poursuivent entre les FDS et les groupes proturcs dans le nord-est. Les forces kurdes font face depuis fin novembre à une offensive qui a permis à leurs adversaires de prendre le contrôle de zones stratégiques comme Tal Rifaat et Manbij. De violents affrontements ont encore fait 16 morts dans les rangs des FDS à l’est de Manbij récemment selon un communiqué.
Un avenir encore incertain
Si l’accord annoncé par les nouvelles autorités syriennes constitue indéniablement une avancée vers une potentielle normalisation de la situation en Syrie, le chemin vers la paix et la stabilité reste semé d’embûches. L’intégration concrète des différents groupes armés au sein des forces régulières s’annonce délicate et la question kurde reste un point d’achoppement majeur.
Il faudra aussi que le nouveau pouvoir fasse la preuve de sa capacité à rétablir des services publics efficaces, à relancer l’économie et à œuvrer à la réconciliation nationale après des années de guerre fratricide qui ont laissé des plaies béantes. Autant de défis titanesques pour un pays meurtri qui cherche encore la voie vers un avenir apaisé.
Les prochains mois seront décisifs pour juger de la solidité de cet accord et de la capacité des différents acteurs à dépasser leurs rivalités pour se rassembler sous une autorité centrale. Une chose est sûre, la communauté internationale suivra de très près l’évolution de la situation, tant les enjeux pour la stabilité régionale sont importants. La Syrie écrira-t-elle une nouvelle page de son histoire tourmentée ? L’avenir nous le dira.