Dans le cimetière militaire de Lviv en Ukraine, une mère dépose délicatement une guirlande lumineuse sur la tombe enneigée de son fils, tombé au combat en mai dernier à l’âge de 32 ans. Lioubov vit son premier Noël sans Taras Onyskiv, sa voix se brisant alors qu’elle évoque les traditions familiales aujourd’hui réduites en cendres par la guerre.
Vêtue de noir, couleur de deuil en Ukraine, elle contemple le portrait de ce jeune barbu souriant en treillis militaire, fixé sur une croix en bois. « Avant, je préparais des beignets de Noël dans lesquels nous glissions des vœux. Nous étions si heureux de les partager », confie-t-elle. « Maintenant, je ne sais plus comment faire. Nous viendrons sans doute dîner ici, sur sa tombe ».
Une marée de drapeaux et de chagrin
Depuis le début de l’invasion russe il y a près de trois ans, le Champ de Mars de Lviv ne cesse de s’agrandir, alignant les tombes fraîches de soldats fauchés par une guerre impitoyable. Partout en Ukraine, les célébrations de Noël sont teintées de chagrin alors que le pays compte ses dizaines de milliers de morts, militaires comme civils.
Sur ce vieux cimetière d’Europe, une marée de drapeaux nationaux bleu et jaune et de bannières nationalistes rouge et noir surplombe les sépultures. À leurs côtés, de petits sapins décorés de guirlandes et de boules en verre se dressent, symboles d’un semblant de normalité arraché par le fracas des bombes.
Le lourd tribut de la jeunesse ukrainienne
Assise sur un banc devant la tombe de son fils, Maria Loun caresse du regard le portrait de ce jeune homme souriant en tenue de combat. « Il y a la guerre, une guerre cruelle, et nos enfants meurent », dit-elle, la gorge nouée. « Au lieu de dîner avec eux à la maison, nous leur apportons de la koutia et des beignets de Noël. Et nous pleurons ».
Selon des sources officielles, depuis le début de l’invasion, 43 000 soldats ukrainiens auraient perdu la vie et 370 000 autres auraient été blessés. À cela s’ajoutent 55 000 portés disparus, pour la plupart des militaires, dont beaucoup seraient en réalité décédés.
Des traditions perpétuées malgré tout
Malgré la douleur et les rangs qui s’éclaircissent, les familles des disparus s’accrochent aux traditions de Noël, apportant arbres et décorations sur les tombes de leurs proches. Un geste de résilience et d’amour face à la noirceur de la guerre.
À des centaines de kilomètres de là, dans le Donbass où les forces russes gagnent chaque jour du terrain, la ville natale du compositeur de « Carol of the Bells » est menacée. Une mélodie autrefois joyeuse qui résonne aujourd’hui avec une tristesse infinie pour tous ces Noëls que des milliers de jeunes Ukrainiens ne connaîtront jamais.
La guerre nous arrache nos enfants mais n’éteindra pas la flamme de leur souvenir dans nos cœurs. À travers nos larmes et nos chants de Noël, ils vivront pour toujours.
Lioubov, mère d’un soldat tombé au combat
Sur le Champ de Mars de Lviv, les guirlandes scintillent doucement dans la nuit hivernale. Une lumière fragile mais tenace, à l’image de ces mères, épouses et familles qui perpétuent la mémoire de leurs héros fauchés par la guerre. Dans la douleur et la résilience, l’Ukraine célèbre un Noël au goût de cendres, puisant dans ses traditions la force de continuer malgré tout.
Selon des sources officielles, depuis le début de l’invasion, 43 000 soldats ukrainiens auraient perdu la vie et 370 000 autres auraient été blessés. À cela s’ajoutent 55 000 portés disparus, pour la plupart des militaires, dont beaucoup seraient en réalité décédés.
Des traditions perpétuées malgré tout
Malgré la douleur et les rangs qui s’éclaircissent, les familles des disparus s’accrochent aux traditions de Noël, apportant arbres et décorations sur les tombes de leurs proches. Un geste de résilience et d’amour face à la noirceur de la guerre.
À des centaines de kilomètres de là, dans le Donbass où les forces russes gagnent chaque jour du terrain, la ville natale du compositeur de « Carol of the Bells » est menacée. Une mélodie autrefois joyeuse qui résonne aujourd’hui avec une tristesse infinie pour tous ces Noëls que des milliers de jeunes Ukrainiens ne connaîtront jamais.
La guerre nous arrache nos enfants mais n’éteindra pas la flamme de leur souvenir dans nos cœurs. À travers nos larmes et nos chants de Noël, ils vivront pour toujours.
Lioubov, mère d’un soldat tombé au combat
Sur le Champ de Mars de Lviv, les guirlandes scintillent doucement dans la nuit hivernale. Une lumière fragile mais tenace, à l’image de ces mères, épouses et familles qui perpétuent la mémoire de leurs héros fauchés par la guerre. Dans la douleur et la résilience, l’Ukraine célèbre un Noël au goût de cendres, puisant dans ses traditions la force de continuer malgré tout.