Un tragique accident maritime s’est produit en Méditerranée. Un cargo russe, l’Ursa Major, a fait naufrage dans des circonstances encore troubles, entraînant dans sa perte deux membres d’équipage, tandis que quatorze autres ont pu être secourus. Les causes exactes de ce drame restent pour l’heure inconnues, mais une explosion dans la salle des machines du navire serait à l’origine du chavirement.
Une explosion mystérieuse à bord de l’Ursa Major
D’après les informations communiquées par la cellule de crise du ministère russe des Affaires étrangères, le cargo russe Ursa Major, qui reliait Saint-Pétersbourg à Vladivostok avec 16 membres d’équipage russes à son bord, a brutalement sombré dans les eaux internationales de la Méditerranée suite à une violente explosion survenue dans sa salle des machines. Si quatorze marins ont pu être sauvés et acheminés vers le port espagnol de Carthagène, deux autres sont toujours portés disparus.
Les circonstances précises de cette explosion restent nébuleuses à ce stade. La société Oboronloguistika, propriétaire de l’Ursa Major et prestataire de services logistiques du ministère russe de la Défense, a simplement indiqué que le navire transportait des grues portuaires et des couvercles de trappe destinés à des brise-glaces. Des conteneurs avaient également été placés dans les cales en guise de lest pour assurer la stabilité du bâtiment.
Une mer déchaînée complique les opérations de sauvetage
C’est en pleine nuit, peu après minuit, que l’Ursa Major a émis un signal de détresse alors qu’il se trouvait à une centaine de kilomètres au large des côtes espagnoles. Les conditions météorologiques particulièrement mauvaises, avec une mer démontée, ont rendu les opérations de sauvetage extrêmement périlleuses.
Malgré cela, les secours maritimes espagnols ont immédiatement dépêché sur zone plusieurs navires, dont un remorqueur de sauvetage, ainsi qu’un hélicoptère. Dans des conditions dantesques, ils sont parvenus à récupérer 14 des 16 membres d’équipage, qui ont été pris en charge à leur arrivée à Carthagène. Malheureusement, deux marins n’ont pas pu être localisés malgré d’intenses recherches.
Un cargo sous pavillon russe au cœur du drame
L’Ursa Major, bien que propriété d’une société prestataire du ministère de la Défense russe, assurait selon toute vraisemblance une mission purement civile et commerciale au moment du drame. Parti le 11 décembre de Saint-Pétersbourg, il devait rallier Vladivostok le 22 janvier prochain, après un long périple.
Face à l’ampleur du sinistre, les autorités espagnoles ont transféré la direction des opérations de recherches des disparus à un navire de guerre russe dépêché en urgence sur zone, conformément aux dispositions de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. L’espoir de retrouver vivants les deux marins portés manquants s’amenuise d’heure en heure.
Une enquête à venir pour déterminer les causes du naufrage
Si le sauvetage des rescapés et la recherche des disparus restent bien sûr la priorité absolue à ce stade, de nombreuses questions se posent déjà quant aux circonstances exactes et aux causes de ce naufrage. Une explosion accidentelle dans la salle des machines est pour l’instant l’hypothèse privilégiée, mais une enquête approfondie devra faire toute la lumière sur ce drame, qui endeuille la marine marchande russe.
Dans cette attente, les réactions affluent pour saluer le courage des sauveteurs espagnols, déplorer ce terrible accident, et apporter soutien et réconfort aux familles des victimes et des disparus. Un deuil national pourrait être décrété en Russie, pays dont étaient originaires les seize membres d’équipage de l’Ursa Major.
Les marins de l’Ursa Major étaient tous de nationalité russe selon le ministère russe des Affaires étrangères.
Une tragédie maritime qui rappelle la dureté et les périls du métier de marin, et qui ne manquera pas de susciter une vive émotion bien au-delà des frontières russes. Des éléments de réponse sont attendus dans les prochains jours quant aux raisons précises de cette catastrophe, qui a fauché ou menace encore la vie de femmes et d’hommes partis pour une simple traversée vers l’Extrême-Orient russe.
