Les supporters parisiens peuvent souffler. Après quatre revers consécutifs, une première depuis deux ans, leur équipe a renoué avec le succès lundi soir face à Limoges (96-88). Une victoire qui porte la marque de Tyson Ward, l’arrière américain qui a réalisé la meilleure performance de sa carrière avec 30 points au compteur. De quoi redonner le sourire aux fans de Paris, leader surprise de l’Euroligue mais qui tirait sérieusement la langue ces derniers temps.
Un Paris essoufflé mais revigoré
Il faut dire que le rythme est effréné en ce mois de décembre. À peine 24 heures après une rude bataille perdue sur le parquet de l’ASVEL (98-92), les coéquipiers de Tyson Ward remettaient le bleu de chauffe. Face à Limoges, les jambes étaient lourdes et l’énergie au plus bas. Les Parisiens ont d’ailleurs longtemps été menés et semblaient se diriger vers un cinquième revers de rang.
C’était sans compter sur le réveil de Tyson Ward après la pause. L’arrière US a sonné la révolte en plantant 20 de ses 30 points en deuxième mi-temps. Grâce à lui, Paris a inversé la tendance pour finalement s’imposer 96 à 88. Une bouffée d’oxygène pour le club de la capitale, au bord de l’asphyxie après un départ canon.
Ward, plus qu’un simple « dépanneur »
Arrivé cet été dans l’effectif parisien, Tyson Ward était présenté comme un joueur de complément, capable de pallier une blessure ou une contre-performance. Il faut dire qu’avec une moyenne de 10 points par match la saison passée sous le maillot de Gravelines-Dunkerque, le natif du Minnesota n’avait pas un CV clinquant.
Mais depuis le début de saison, l’ancien pensionnaire de North Dakota State University ne cesse de gagner en importance dans le collectif parisien. Avec ses 30 points face à Limoges, il établit son record personnel et prouve qu’il est bien plus qu’un simple « dépanneur ». De bon augure avant une trêve de Noël express et un mois de janvier qui s’annonce bouillant.
Tyson nous apporte beaucoup d’énergie et de fraîcheur. Il a fait un gros match ce soir et c’est de bon augure pour la suite.
Will Weaver, entraîneur de Paris
Un programme dense qui nécessite de la profondeur
Car les Parisiens ne sont pas au bout de leurs peines. Avec un calendrier qui mêle Betclic Élite et Euroligue, pas le temps de souffler pour Ward et ses partenaires. Il faudra aller puiser dans les ressources pour rester au top et ne pas dilapider le fantastique début de saison européen.
Dans cette optique, le réveil de joueurs comme Tyson Ward est une aubaine. Si les cadres comme Kamagate ou Okobo venaient à tirer la langue, d’autres éléments devront prendre le relais. L’arrière américain a prouvé qu’il en avait sous la semelle et qu’il pouvait endosser ce costume de « role player » de luxe.
L’infirmerie parisienne se vide
La bonne nouvelle pour le staff parisien, c’est que l’infirmerie commence doucement à se vider. Après plusieurs semaines d’absence, l’intérieur tchèque Ondrej Balvin postule à un retour dans la rotation tandis que le prometteur Juhann Begarin a fait ses premiers pas en Euroligue il y a quelques jours.
Des renforts bienvenus alors que le rythme va encore s’accélérer en janvier avec notamment un déplacement périlleux sur le parquet du FC Barcelone le 6. Grâce à sa victoire contre Limoges, Paris s’est offert un sursis. Mais il va falloir confirmer ces belles promesses et montrer que ce succès n’était pas qu’un feu de paille. Les supporters comptent sur Tyson Ward et ses partenaires pour continuer à faire vibrer Bercy.
Le programme de Paris
- 25 décembre : Trêve
- 26 décembre : Trêve
- 27 décembre : Réception de Fos-sur-Mer
- 29 décembre : Déplacement à Monaco en Euroligue
- 1er janvier : Réception de Boulogne-Levallois