Tandis que les projecteurs sont souvent braqués sur Paris et les grandes métropoles françaises, une ville du sud est en train de tirer son épingle du jeu de manière spectaculaire. Toulouse, la célèbre ville rose, est sur le point de détrôner Lyon et de devenir la troisième ville la plus peuplée de France. Une ascension qui ne doit rien au hasard.
Toulouse, une croissance démographique record
Selon les dernières données de l’INSEE, Toulouse comptait 511 684 habitants au 1er janvier 2022. Mais ce qui est encore plus impressionnant, c’est le rythme auquel la ville gagne de nouveaux résidents. Depuis 2016, la population toulousaine augmente d’environ 5000 personnes par an, soit une croissance annuelle de 1,2%. A ce rythme, la ville rose pourrait très vite dépasser Lyon, qui ne compte actuellement que 9000 habitants de plus.
Cette vitalité démographique est le reflet de l’attractivité croissante de la région Occitanie dans son ensemble. Avec plus de 6 millions d’habitants, elle est désormais la quatrième région la plus peuplée de France. Et ce dynamisme est largement porté par ses deux plus grandes villes : Montpellier, qui affiche une croissance annuelle de 1,5%, et bien sûr Toulouse, la préfecture régionale.
Les atouts de la ville rose
Mais qu’est-ce qui explique un tel engouement pour Toulouse ? Plusieurs facteurs entrent en jeu. D’abord, la qualité de vie exceptionnelle qu’offre la ville, avec son climat ensoleillé, son patrimoine historique riche et son ambiance chaleureuse et festive. Mais Toulouse attire aussi par son dynamisme économique, notamment dans les secteurs de pointe comme l’aéronautique et le spatial. Des fleurons industriels comme Airbus ou Thales y ont installé leur siège, créant de nombreux emplois qualifiés.
Toulouse est devenue un pôle d’attraction majeur pour les entreprises innovantes et les jeunes talents.
– Une source proche du monde économique toulousain
Bientôt le podium pour Toulouse ?
Si la tendance se poursuit, Toulouse a toutes les chances de doubler Lyon et de s’installer durablement sur la troisième marche du podium des villes françaises les plus peuplées, derrière Paris et Marseille. Une performance d’autant plus remarquable que contrairement à d’autres métropoles, la croissance toulousaine ne s’explique pas par un fort taux de natalité, mais bien par son pouvoir d’attraction. Chaque année, la ville rose accueille plus de nouveaux arrivants qu’elle ne voit de départs, un solde migratoire largement positif.
Un nouveau visage pour la ville
Cette croissance démographique soutenue n’est pas sans conséquence sur le visage de Toulouse. La ville doit s’adapter et se réinventer pour accueillir ces nouveaux habitants dans les meilleures conditions. Cela passe par des projets urbains ambitieux, comme la création de nouveaux quartiers ou la réhabilitation d’anciennes friches industrielles. Mais aussi par le développement des transports en commun, avec notamment la troisième ligne de métro actuellement en construction.
- D’ici 2030, Toulouse devrait compter plus de 600 000 habitants
- La ville prévoit la construction de 7000 nouveaux logements par an
- Le futur métro desservira 200 000 habitants et 100 000 emplois
Une attractivité qui ne se dément pas
Malgré ces défis, Toulouse ne semble pas prête de perdre son attractivité. La ville continue d’attirer entreprises et talents, et fait figure de place forte dans des domaines porteurs comme le numérique, la santé ou les énergies vertes. Des atouts qui devraient lui permettre de conforter sa place de grande métropole européenne dans les années à venir.
Toulouse a tous les atouts pour devenir un modèle de développement urbain durable et attractif au 21e siècle.
– Un expert en urbanisme et attractivité des territoires
La réussite toulousaine est finalement emblématique des nouvelles dynamiques à l’œuvre sur le territoire français. Si Paris reste la ville lumière par excellence, des métropoles régionales de plus en plus dynamiques et attractives émergent aux quatre coins du pays. Une tendance qui favorise un rééquilibrage démographique et économique bienvenu, et qui pourrait bien redessiner la carte de France dans les décennies à venir.