C’est un véritable cauchemar que vivent depuis plus d’un an les habitants d’une résidence sociale située dans le 1er arrondissement de Marseille. Leur lieu de vie a été transformé en un repaire de toxicomanes qui viennent s’y droguer jour et nuit, prenant en otage tout l’immeuble. Une situation alarmante qui semble échapper à tout contrôle.
Des squatteurs toxicomanes sèment la terreur
Depuis qu’ils ont fracturé la porte d’entrée il y a un an, des dizaines de toxicomanes ont fait de cette résidence leur salle de shoot privée. Les habitants sont quotidiennement confrontés à des scènes de consommation de drogue dans les parties communes.
Je tombe tous les jours sur des gens qui se défoncent. Très souvent, ils sont en train de se shooter et je dois les enjamber.
Alex, un résident de l’immeuble
Au sol, les résidents retrouvent régulièrement des seringues usagées et des préservatifs, même à proximité des enfants qui vivent dans l’immeuble. L’insalubrité s’installe, certains toxicomanes urinant et déféquant sur place.
Le quartier gangrené par les dealers
Cette situation est exacerbée par la présence de nombreux trafiquants de drogue qui ont investi le quartier pour répondre à la demande croissante. Ils considèrent désormais le secteur comme leur territoire, n’hésitant pas à menacer les riverains.
Plusieurs commerces ont mis la clé sous la porte car ils craignaient pour leur sécurité.
Un habitant du quartier
Des habitants impuissants et désemparés
Face à cette situation, les résidents se sentent totalement démunis. Beaucoup ont peur de rentrer chez eux et subissent la pression des squatteurs toxicomanes au comportement imprévisible et souvent agressif.
- Agressions verbales et physiques
- Menaces à l’arme blanche
- Exhibition sexuelle
Malgré les plaintes répétées des habitants auprès du bailleur social depuis un an, la situation n’évolue guère. Des travaux de sécurisation ont bien été entrepris et un gardiennage mis en place en décembre, mais le squat et les trafics perdurent.
Je ne me sens pas bien chez moi et j’ai envie de partir. Vivre au milieu de ça en continu, ce n’est pas possible.
Alex, un résident excédé
Un bailleur et une municipalité dépassés
Si le bailleur social Adoma assure prendre la situation « très au sérieux » et multiplie les actions pour tenter d’endiguer le phénomène, force est de constater que ses efforts restent vains pour le moment. Une réunion doit avoir lieu le 10 janvier prochain avec la mairie de secteur pour tenter de trouver des solutions.
En attendant, les habitants de la résidence vivent dans la peur et voient leur cadre de vie se dégrader de jour en jour, pris en otage par des squatteurs toxicomanes qui ont fait de leur immeuble un repaire pour consommer leurs drogues en toute impunité. Une situation dramatique qui met en lumière l’expansion inquiétante du trafic de stupéfiants et de la toxicomanie dans certains quartiers de Marseille, gangrénés par ces fléaux.