Lundi soir, les 74 passagers du vol Swiss reliant Bucarest à Zurich ont eu la frayeur de leur vie. Leur appareil, un Airbus A220-300, a dû atterrir en urgence à l’aéroport de Graz en Autriche après la détection d’une inquiétante fumée dans la cabine et le cockpit. Un incident qui soulève de nombreuses questions sur les causes et les conséquences potentielles.
Une évacuation d’urgence et un membre d’équipage dans un état préoccupant
Selon la compagnie aérienne Swiss, la décision d’un atterrissage d’urgence a été prise par l’équipage suite à des problèmes de moteur et à l’apparition de fumée. Une fois au sol, les 74 passagers ont été évacués rapidement, mais tous n’en sont pas sortis indemnes. Dix d’entre eux ont dû être pris en charge médicalement.
Mais c’est surtout l’état de santé d’un membre d’équipage qui préoccupe. Transporté par hélicoptère à l’hôpital de Graz, son pronostic vital est engagé d’après Swiss. Une situation que la compagnie qualifie de « profondément préoccupante ». Les quatre autres membres d’équipage ont également été conduits à l’hôpital pour des examens.
Les causes de l’incident au cœur de l’enquête
Que s’est-il passé à bord pour en arriver à une telle situation ? C’est toute la question à laquelle les enquêteurs vont devoir répondre. Swiss indique travailler « en étroite collaboration avec les autorités locales pour déterminer les causes de cet atterrissage d’urgence ». Des problèmes moteur seraient en cause, mais il faudra analyser en détail les boîtes noires et l’appareil pour en savoir plus.
L’Airbus A220-300 impliqué, un appareil récent entré en service en 2016, reste pour l’instant cloué au sol à Graz. « Il est encore là », a confirmé une porte-parole de l’aéroport autrichien, précisant que les passagers n’avaient pas pu poursuivre leur voyage vers Zurich lundi soir.
La sécurité aérienne en question
Cet incident, heureusement sans perte humaine à déplorer à ce stade, rappelle que le transport aérien n’est pas exempt de risques. Malgré des normes de sécurité draconiennes, des problèmes techniques ou humains peuvent survenir à tout moment.
La sécurité de nos passagers et de nos équipages est notre priorité absolue.
– Swiss, dans son communiqué
La gestion de crise et les procédures d’urgence ont semble-t-il bien fonctionné dans le cas présent. Il n’empêche, l’enquête devra déterminer si tout a été fait en amont pour prévenir un tel incident et si des leçons doivent en être tirées pour renforcer encore la sécurité des vols.
Le long chemin de la reprise du trafic aérien
Cet événement intervient alors que le transport aérien tente de se relever après deux années noires liées à la pandémie de Covid-19. La reprise du trafic est progressive mais les compagnies doivent jongler avec de nombreuses contraintes : pénurie de personnel, flambée du prix du kérosène, fermetures de certains espaces aériens…
Dans ce contexte tendu, un incident comme celui de lundi soir est un coup dur pour Swiss et le groupe Lufthansa auquel la compagnie appartient. Il faudra rassurer les passagers et prouver que la sécurité reste la priorité malgré les difficultés.
Les passagers entre choc et soulagement
Pour les 74 passagers du vol Bucarest-Zurich, cet atterrissage d’urgence restera à jamais gravé dans leur mémoire. La peur et l’angoisse ont certainement été au rendez-vous lorsque la fumée est apparue et que l’avion a dû se dérouter.
Mais ils peuvent aussi se dire qu’ils ont eu beaucoup de chance dans leur malheur. L’équipage a su gérer cette situation de crise en posant l’appareil sans encombre et en assurant leur évacuation. Tous sont sains et saufs, même si le choc psychologique sera difficile à surmonter pour certains.
Il leur faudra sans doute du temps avant de reprendre l’avion sereinement. Swiss aura un rôle crucial à jouer dans leur accompagnement et leur suivi dans les prochains jours et semaines. L’empathie et la transparence seront de mise pour ces passagers miraculés.
Conclusion
Cet atterrissage d’urgence est un nouveau signal d’alerte pour le transport aérien. Si la sécurité a primé et qu’une catastrophe a été évitée, il met en lumière la fragilité du système et les risques inhérents à ce mode de transport.
L’enquête sur les causes de l’incident sera suivie de près. Les conclusions et les éventuelles recommandations qui en découleront pourraient influencer les pratiques et les réglementations du secteur pour les années à venir. Car c’est bien la sécurité de millions de passagers quotidiens qui est en jeu.
En attendant, une pensée pour ce membre d’équipage dont le pronostic vital est engagé et pour tous ces passagers qui ont frôlé le pire. Leur témoignage sera précieux pour aider à comprendre et à tirer toutes les leçons de ce vol qui a failli virer au drame.