Alors que la France est profondément marquée par le procès des viols survenus à Mazan, une figure politique bien connue effectue son retour sur le devant de la scène. Aurore Bergé, députée Renaissance des Yvelines, vient d’être nommée ministre déléguée auprès du premier ministre, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations. Un portefeuille qu’elle avait déjà occupé sous le gouvernement de Gabriel Attal.
Un contexte de forte mobilisation féministe
Le retour d’Aurore Bergé intervient dans un contexte particulier. La France est actuellement sous le choc du procès des viols collectifs survenus à Mazan, une affaire qui a suscité une vive émotion et une forte mobilisation féministe à travers le pays. Face aux témoignages poignants des victimes et à l’ampleur du traumatisme subi, de nombreuses voix se sont élevées pour réclamer une réponse forte des pouvoirs publics.
C’est dans ce climat que la députée des Yvelines récupère un ministère qu’elle connaît bien, pour l’avoir déjà dirigé sous le précédent gouvernement. Elle succède ainsi à la haute-fonctionnaire Salima Saa, qui était en charge de l’Égalité femmes-hommes, et à l’élu francilien Othman Nasrou, qui s’occupait de la Lutte contre les discriminations.
Un message fort sur les réseaux sociaux
Dès l’annonce de sa nomination, Aurore Bergé a tenu à adresser un message sur les réseaux sociaux. Sur X (ex-Twitter), elle a remercié le président de la République et le premier ministre pour leur «confiance», appelant à être «au rendez-vous pour en finir avec l’antisémitisme, le racisme et les discriminations». La nouvelle ministre a également eu une pensée pour Gisèle Pélicot, une des victimes du procès de Mazan dont elle a salué «la hauteur de la dignité et [le] courage».
Face aux drames et aux souffrances vécues par tant de femmes, nous devons collectivement être à la hauteur. C’est tout le sens de mon engagement.
Aurore Bergé, nouvelle ministre de l’Égalité femmes-hommes
Une feuille de route attendue
Tous les regards seront désormais tournés vers Aurore Bergé et ses premiers pas à la tête de ce ministère crucial. D’après des sources proches du gouvernement, la nouvelle ministre devrait très rapidement dévoiler sa feuille de route et les chantiers prioritaires qu’elle entend mener. Parmi les sujets les plus attendus figurent :
- Le renforcement de l’accompagnement et de la prise en charge des victimes de violences sexuelles
- Des mesures pour favoriser l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes
- Un plan d’action ambitieux contre le harcèlement de rue et les violences conjugales
- La lutte contre les stéréotypes de genre et la culture du viol
De nombreuses associations féministes, qui avaient exprimé une certaine déception sous le précédent quinquennat, attendent désormais des actes forts et des moyens à la hauteur des enjeux. Aurore Bergé, qui s’est déjà illustrée par des prises de position engagées sur ces thématiques, semble déterminée à ne pas les décevoir.
Un symbole fort au cœur du nouveau gouvernement
Au-delà de son parcours et de sa connaissance des dossiers, la nomination d’Aurore Bergé revêt aussi une portée symbolique forte. Avec ce retour au premier plan d’une figure féministe affirmée, le gouvernement Bayrou semble vouloir placer l’égalité femmes-hommes au cœur de ses priorités. Un message qui résonne singulièrement dans le contexte actuel.
Reste à savoir si cette ambition affichée se traduira par des avancées concrètes et palpables sur le terrain. Les défis sont immenses et les attentes considérables, à la mesure de la colère et de l’émotion suscitées par des drames comme celui de Mazan. Aurore Bergé dispose désormais des clés pour agir et tenter d’être à la hauteur de ces enjeux fondamentaux pour notre société. Son mandat s’annonce d’ores et déjà décisif.