Un nouveau rebondissement vient perturber le très médiatique procès du Dieselgate en Allemagne. Alors que l’ancien PDG de Volkswagen, Martin Winterkorn, devait être jugé pour son rôle dans ce scandale mondial des moteurs truqués, son avocat vient de déposer une requête pour récuser le président du tribunal de Brunswick, estimant qu’il manque d’impartialité dans cette affaire tentaculaire.
Une défense offensive qui sème le doute
Selon des sources proches du dossier, l’avocat de M. Winterkorn reproche au juge Johannes Mühe d’avoir reporté le procès à février 2025 avant même qu’une évaluation de l’état de santé de l’accusé, âgé de 77 ans, n’ait été réalisée comme l’avait pourtant ordonné le tribunal. Cette décision précipitée serait le signe d’une partialité du magistrat à l’encontre de l’ex-grand patron.
« M. Winterkorn récuse le président du tribunal régional pour cause de suspicion de partialité », a ainsi déclaré l’avocat dans sa requête adressée à la cour. Un coup d’éclat qui risque de retarder encore le début de ce procès historique, initialement prévu en février 2021 et déjà suspendu à deux reprises pour raisons de santé.
Volkswagen dans la tourmente depuis 2015
Il faut dire que l’enjeu est de taille pour l’ancien dirigeant emblématique qui a présidé aux destinées de Volkswagen de 2007 à 2015. Martin Winterkorn risque jusqu’à 10 ans de prison pour avoir, selon l’accusation, permis la vente de millions de véhicules équipés de logiciels truqueurs visant à minimiser les émissions polluantes lors des contrôles.
C’est en 2015 que le scandale du « Dieselgate » a éclaté au grand jour, plongeant le mastodonte de l’automobile dans l’un des plus retentissants scandales industriels de l’après-guerre. Volkswagen a alors été contraint de reconnaître sa culpabilité, déclenchant une crise mondiale et une perte de confiance durable des consommateurs.
Un ancien dirigeant dans le viseur de la justice
Au cœur de l’affaire, Martin Winterkorn se retrouve aujourd’hui sur le banc des accusés. Selon le parquet, l’ex-PDG aurait eu connaissance dès mai 2014 de l’utilisation de ces logiciels illégaux mais aurait sciemment continué à permettre la vente de véhicules non conformes.
L’ancien patron est également poursuivi pour n’avoir pas informé à temps les marchés financiers des risques encourus par ce scandale, causant de lourdes pertes aux investisseurs. Des accusations « inconcevables » aux yeux de M. Winterkorn qui a toujours clamé son innocence, se disant certes « étroitement lié » à l’affaire de par ses fonctions mais réfutant toute implication directe.
Un premier haut dirigeant condamné en juin 2023
À ce jour, un seul autre grand patron du groupe a été jugé dans ce dossier tentaculaire. En juin dernier, l’ex-PDG d’Audi Rupert Stadler a écopé d’une peine de prison avec sursis et d’une amende d’1,1 million d’euros par le tribunal de Munich pour « fraude par négligence ».
Tous les regards sont désormais braqués sur le procès de Martin Winterkorn, dont le coup d’envoi est une nouvelle fois retardé par ce recours sur la partialité du juge. Contacté, le tribunal de Brunswick n’a pas encore réagi à cette requête qui pourrait redistribuer les cartes d’un procès sous haute tension.
Alors que le dieselgate a déjà coûté plus de 30 milliards d’euros à Volkswagen en rappels de véhicules, dédommagements et frais judiciaires, la question de la responsabilité individuelle de ses dirigeants reste au cœur des débats. Plus de sept ans après le début du scandale, le feuilleton judiciaire est loin d’être terminé.
C’est en 2015 que le scandale du « Dieselgate » a éclaté au grand jour, plongeant le mastodonte de l’automobile dans l’un des plus retentissants scandales industriels de l’après-guerre. Volkswagen a alors été contraint de reconnaître sa culpabilité, déclenchant une crise mondiale et une perte de confiance durable des consommateurs.
Un ancien dirigeant dans le viseur de la justice
Au cœur de l’affaire, Martin Winterkorn se retrouve aujourd’hui sur le banc des accusés. Selon le parquet, l’ex-PDG aurait eu connaissance dès mai 2014 de l’utilisation de ces logiciels illégaux mais aurait sciemment continué à permettre la vente de véhicules non conformes.
L’ancien patron est également poursuivi pour n’avoir pas informé à temps les marchés financiers des risques encourus par ce scandale, causant de lourdes pertes aux investisseurs. Des accusations « inconcevables » aux yeux de M. Winterkorn qui a toujours clamé son innocence, se disant certes « étroitement lié » à l’affaire de par ses fonctions mais réfutant toute implication directe.
Un premier haut dirigeant condamné en juin 2023
À ce jour, un seul autre grand patron du groupe a été jugé dans ce dossier tentaculaire. En juin dernier, l’ex-PDG d’Audi Rupert Stadler a écopé d’une peine de prison avec sursis et d’une amende d’1,1 million d’euros par le tribunal de Munich pour « fraude par négligence ».
Tous les regards sont désormais braqués sur le procès de Martin Winterkorn, dont le coup d’envoi est une nouvelle fois retardé par ce recours sur la partialité du juge. Contacté, le tribunal de Brunswick n’a pas encore réagi à cette requête qui pourrait redistribuer les cartes d’un procès sous haute tension.
Alors que le dieselgate a déjà coûté plus de 30 milliards d’euros à Volkswagen en rappels de véhicules, dédommagements et frais judiciaires, la question de la responsabilité individuelle de ses dirigeants reste au cœur des débats. Plus de sept ans après le début du scandale, le feuilleton judiciaire est loin d’être terminé.