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Gangs brésiliens : la menace croissante en Guyane

Les gangs brésiliens s'implantent de plus en plus en Guyane, menaçant la sécurité dans les prisons. Comando vermelho, PCC... Ces groupes criminels gagnent du terrain et imposent leur loi. Les autorités pourront-elles endiguer cette déferlante ? Découvrez les dessous de...

Dans l’ombre des prisons guyanaises, une menace inquiétante prend de l’ampleur. Les gangs brésiliens, connus pour leur violence et leur organisation sans faille, étendent leur emprise sur le système carcéral. Une situation explosive qui met à rude épreuve les autorités pénitentiaires.

Des effectifs en hausse constante

D’après des sources proches du dossier, le centre pénitentiaire de Remire-Montjoly compterait actuellement près d’une centaine de détenus appartenant à des gangs brésiliens ou franco-brésiliens. Des chiffres alarmants qui ne cessent de croître ces dernières années.

Parmi eux, on retrouve des membres du Comando vermelho, l’un des plus anciens et puissants gangs du Brésil. Né dans les années 70 pour combattre les conditions de détention sous la dictature militaire, il est aujourd’hui un acteur majeur du trafic d’armes et de drogue. Le PCC (Primeiro Comando da Capital), apparu dans les années 90, est son principal rival et gagne lui aussi du terrain en Guyane.

Une organisation sans faille

La force de ces gangs réside dans leur structuration quasi-militaire et leur discipline de fer. Hiérarchisés à l’extrême, ils imposent un ordre implacable dans les prisons qu’ils contrôlent. Leurs leaders, souvent incarcérés, continuent de diriger les opérations depuis leurs cellules grâce à un réseau de communication sophistiqué.

Ils ont des hommes à tous les niveaux, du simple guetteur au stratège. C’est une véritable armée parallèle qui se construit.

Un surveillant pénitentiaire sous couvert d’anonymat

La peur gagne les rangs des surveillants

Face à cette montée en puissance, les personnels pénitentiaires se sentent souvent démunis. Sous-effectif chronique, manque de formation spécifique, les conditions de travail se dégradent. Beaucoup craignent pour leur sécurité et celle de leurs proches.

Un gradé confie, la gorge serrée : « Nous sommes en première ligne. Ils n’hésitent pas à nous menacer, directement ou via nos familles à l’extérieur. On vit avec cette épée de Damoclès en permanence ».

Un défi pour les autorités

Du côté des pouvoirs publics, on semble prendre la mesure du problème. Des renforts humains et matériels sont promis, ainsi qu’un durcissement des conditions de détention pour les membres de gangs. Mais beaucoup doutent de l’efficacité de ces mesures face à un phénomène d’une telle ampleur.

Il faut une réponse globale et coordonnée. Police, justice, administration pénitentiaire… Tout le monde doit travailler main dans la main. Sinon, on court à la catastrophe.

Une source au ministère de la Justice

Car le risque est bel et bien là. Si ces gangs venaient à prendre le contrôle total de certains établissements, c’est tout le système carcéral guyanais qui pourrait imploser. Un scénario catastrophe aux conséquences incalculables pour le territoire et ses habitants.

L’urgence d’agir

Face à cette menace, le temps est compté. Il faut agir vite et fort pour endiguer cette vague criminelle avant qu’elle ne submerge tout sur son passage. Un défi immense pour la Guyane, qui se retrouve en première ligne face aux gangs brésiliens et leur soif de pouvoir.

Une chose est sûre : l’avenir des prisons guyanaises se joue aujourd’hui. Et avec lui, c’est la sécurité de tout un territoire qui est en jeu. Les autorités sauront-elles relever le défi et contrer cette menace venue du Brésil ? Les prochains mois seront décisifs.

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