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Israël Libère 7 Libanais Détenus Lors du Cessez-le-Feu

Un pas vers la paix ? Sept Libanais détenus par Israël depuis le cessez-le-feu ont été remis à l'ONU. Mais les tensions persistent, avec des accusations mutuelles de violations. Le Liban pourra-t-il retrouver la stabilité ?

C’est un petit pas vers l’apaisement des tensions entre Israël et le Liban. Selon une source proche du dossier, sept citoyens libanais qui étaient détenus par les autorités israéliennes depuis le cessez-le-feu du 27 novembre ont été remis ce dimanche à la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), à la frontière entre les deux pays.

Les sept hommes avaient été arrêtés par l’armée israélienne après l’entrée en vigueur de la trêve qui a mis fin à deux mois d’affrontements meurtriers entre Israël et le mouvement chiite Hezbollah. Un conflit qui avait été déclenché en octobre dernier lorsque le Hezbollah avait ouvert un front contre l’État hébreu, en soutien à son allié palestinien le Hamas dans la bande de Gaza.

Une libération sous surveillance médicale

La remise des prisonniers s’est déroulée à Ras Naqoura, point de passage frontalier entre Israël et le Liban. Ils ont ensuite été pris en charge par la Croix-Rouge libanaise qui les a transportés à l’hôpital pour des examens de contrôle, avant de les confier aux services de renseignements militaires dans la ville de Saïda, au sud du pays.

Malgré cette libération, les tensions restent vives entre les deux camps qui s’accusent mutuellement de violations répétées du cessez-le-feu. Selon une source sécuritaire libanaise, l’aviation israélienne a mené dimanche d’importants bombardements sur le village frontalier de Kfar Kila, détruisant plusieurs habitations. L’armée israélienne affirme pour sa part avoir ciblé et détruit huit installations de stockage d’armes du Hezbollah dans le sud du Liban.

Le difficile retour au calme

L’accord de trêve prévoit un déploiement progressif de l’armée libanaise et des Casques bleus de l’ONU dans le sud du Liban, en parallèle d’un retrait des troupes israéliennes qui doit s’étaler sur 60 jours. Le Hezbollah est censé se replier au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière, et démanteler ses infrastructures militaires dans la zone.

Mais la méfiance reste de mise entre des ennemis qui se sont livrés une guerre dévastatrice en 2006 et des accrochages réguliers depuis. Si la libération de ces sept citoyens libanais est un geste encourageant, le chemin vers une paix durable s’annonce encore long et semé d’embûches. Le Liban, déjà plongé dans une profonde crise économique et politique, pourra-t-il retrouver la stabilité ? L’avenir nous le dira.

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