Les tensions s’intensifient entre Israël et les rebelles Houthis du Yémen suite à une frappe balistique ayant fait 16 blessés à Tel-Aviv ce week-end. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a fermement averti que son pays agirait « avec force et détermination » contre les Houthis en représailles.
Selon une source proche du dossier, les forces israéliennes n’ont pas réussi à intercepter le missile tiré par les Houthis dans la nuit de vendredi à samedi. Ces derniers ont revendiqué cette attaque, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de Gaza et en riposte à ce qu’ils considèrent comme une « agression israélienne » contre le Yémen.
Une Riposte Israélienne Imminente Malgré le Temps Nécessaire
Même si une intervention prendra du temps, Netanyahu assure que le résultat sera identique à celui obtenu face aux autres groupes considérés comme terroristes par Israël :
De la même manière que nous avons agi avec force contre les bras armés de l’axe du mal iranien, nous agirons contre les Houthis (…) avec force, détermination et sophistication.
– Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien
Les Houthis font en effet partie de ce que l’Iran nomme « l’axe de la résistance », aux côtés d’autres mouvements hostiles à Israël comme le Hamas palestinien, le Hezbollah libanais ou certaines milices irakiennes.
Échanges de Tirs Entre Israël et les Houthis
Quelques heures après la frappe sur Tel-Aviv, l’armée américaine a annoncé avoir bombardé des installations militaires des rebelles dans la capitale yéménite Sanaa, faisant neuf morts selon un responsable Houthi. Washington est un allié clé d’Israël au Moyen-Orient.
Jeudi dernier, les Houthis avaient déjà tiré un missile sur le territoire israélien, causant d’importants dégâts sur une école près de Tel-Aviv. L’armée avait évoqué une « interception partielle ». En réponse, Israël a ciblé des ports et infrastructures énergétiques contrôlés par les rebelles au Yémen.
Le Yémen, Théâtre d’un Conflit Par Procuration
Les Houthis, qui contrôlent de larges portions du Yémen dont la capitale Sanaa depuis 2014, s’en prennent fréquemment à des navires liés selon eux à Israël, aux États-Unis et au Royaume-Uni dans le Bab el-Mandeb et la mer Rouge.
Ce conflit yéménite est perçu par beaucoup comme une guerre par procuration entre l’Iran chiite, qui soutient les Houthis, et l’Arabie saoudite sunnite, alliée au gouvernement reconnu internationalement. Israël et les monarchies du Golfe se sont récemment rapprochés face à la « menace » iranienne commune.
Reste à voir si les menaces de Netanyahu se concrétiseront et sous quelle forme. Une intervention militaire d’envergure au Yémen semble peu probable mais des frappes ciblées visant à affaiblir les capacités des Houthis sont envisageables. La tension dans la région pourrait encore s’accroître dans les semaines à venir.