Ce mardi matin, un évènement inédit s’est produit dans l’histoire de l’équipe de France de football. Pour la première fois, les Bleus ont emprunté le train afin de se rendre à un match international. C’est à bord d’un TGV spécialement affrété qu’ils ont quitté la gare de Massy en direction de Metz, où ils affronteront le Luxembourg ce mercredi en match de préparation à l’Euro 2024.
Ce voyage marque un tournant important dans les habitudes de déplacement de l’équipe nationale. En effet, la Fédération Française de Football s’était engagée en octobre dernier à privilégier le train pour tous les trajets inférieurs à trois heures, dans une optique de réduction de l’empreinte carbone. Un engagement qui n’avait jusqu’alors pas été respecté lors des précédents déplacements des Bleus en mars.
Un départ dans la discrétion
C’est à l’abri des regards que les joueurs de Didier Deschamps ont embarqué à bord de deux voitures de première classe qui leur étaient réservées. Le quai où stationnait le train était en effet fermé au public, une interdiction assurée par un important dispositif d’agents de sûreté ferroviaire. Une organisation millimétrée pour permettre aux Bleus de voyager dans les meilleures conditions.
Un trajet de 2h30 pour rallier Metz
Partis à 10h26 précises, Kylian Mbappé et ses coéquipiers sont arrivés en gare de Metz aux alentours de 13h, après un trajet d’environ 2h30. Un temps de parcours similaire à celui réalisé lors des traditionnels déplacements en bus, mais avec l’avantage d’un confort optimisé et d’une fatigue amoindrie. Des atouts non négligeables à la veille d’une rencontre internationale.
C’est une première pour nous et c’est très positif. Le trajet s’est parfaitement déroulé, dans d’excellentes conditions. C’est une expérience à renouveler.
Guy Stéphan, adjoint de Didier Deschamps
Mais un retour en avion
Si l’aller s’est fait en train, le retour sera en revanche effectué en avion. Un choix assumé par la FFF, qui souhaite privilégier la récupération des joueurs après la rencontre face au Luxembourg. Une décision qui interroge toutefois sur la réelle volonté de s’inscrire dans une démarche éco-responsable sur le long terme.
Il en sera de même pour le déplacement à Bordeaux prévu le 9 juin dans le cadre du second match de préparation à l’Euro. Les hommes de Didier Deschamps rallieront une nouvelle fois la Gironde par les airs. La question d’une cohérence entre les engagements formulés et les actes reste donc entière.
Un premier pas vers le changement
Malgré ces contradictions, ce premier voyage en train de l’équipe de France reste un symbole fort. Le signe d’une prise de conscience des enjeux environnementaux, même si le chemin vers des déplacements totalement « verts » semble encore long. Il témoigne néanmoins de la possibilité de faire évoluer les mentalités et les pratiques, y compris dans un milieu où les habitudes sont solidement ancrées.
Reste à espérer que cette initiative en appellera d’autres et qu’elle s’inscrira dans la durée. Un défi que devra relever la FFF et son nouveau président Philippe Diallo, qui a fait de la transition écologique l’une de ses priorités. Les supporteurs des Bleus, de plus en plus soucieux de l’impact de leur passion, l’observeront avec attention.