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Paul Watson, l’écologiste radical, jure de stopper la chasse baleinière

Paul Watson, le controversé fondateur de Sea Shepherd récemment libéré de prison, jure de stopper la chasse baleinière "d'une manière ou d'une autre". Un combat radical qui divise...

Après cinq mois d’incarcération au Danemark suite à une demande d’extradition du Japon, le militant écologiste radical Paul Watson est plus déterminé que jamais. Samedi, lors d’un point presse à Paris quelques jours après sa libération, le fondateur de Sea Shepherd a lancé un avertissement sans équivoque aux baleiniers : « Nous allons mettre un terme à la chasse baleinière dans le monde, d’une manière ou d’une autre. »

Un combat acharné et controversé

Figure de proue de la défense des cétacés, Paul Watson mène depuis des décennies une lutte acharnée et souvent musclée contre la chasse baleinière. Ses méthodes radicales, allant de l’éperonnage de baleiniers au sabotage, lui valent de nombreux ennemis mais aussi le soutien indéfectible de ses partisans.

Son arrestation en juillet dernier au Groenland, suite à un mandat d’arrêt émis par le Japon pour une collision avec un baleinier en 2010, avait suscité une vague d’indignation chez les défenseurs de l’environnement. Beaucoup y ont vu une tentative de museler un opposant de longue date à la chasse, pratiquée au Japon sous couvert de recherche scientifique.

Prêt à retourner au combat

Malgré ses 74 ans et son incarcération, l’écologiste canadien ne compte pas baisser les armes. « Nous allons continuer nos missions. On s’opposera à la chasse baleinière de l’Islande et, si le Japon tente de retourner dans le sanctuaire baleinier antarctique, nous serons là », a-t-il martelé samedi.

Il faut qu’on apprenne à vivre en harmonie avec toutes les espèces qui partagent le monde avec nous.

Paul Watson

Selon des proches de Sea Shepherd, l’ONG dispose déjà d’un navire aux Bermudes prêt à faire route vers l’Islande, où la chasse commerciale a repris depuis 2006. Un autre bateau en Australie n’attendrait que le feu vert pour se diriger vers l’Antarctique, théâtre de nombreux affrontements avec la flotte japonaise par le passé.

Un soutien international

Durant sa détention, Paul Watson a pu mesurer l’étendue du soutien dont il bénéficie. Selon la présidente de Sea Shepherd France, il aurait reçu plus de 4000 lettres, dont une majorité de France et même un nombre conséquent du Japon.

« Moins de 2% des Japonais mangent de la viande de baleine », souligne-t-elle, insistant sur le fait que le combat de l’association ne vise pas le peuple japonais mais uniquement cette pratique. Au Japon, les sondages montrent en effet un soutien de plus en plus faible envers cette tradition, surtout chez les jeunes générations.

Un appel au respect du droit international

Interrogé sur un éventuel message au gouvernement japonais, Paul Watson en appelle au respect du droit international. « Tuer les baleines dans un sanctuaire baleinier international est illégal. On ne proteste pas contre la chasse baleinière du Japon. On demande simplement à ce que (ce pays) respecte la loi », affirme-t-il.

Depuis 1986, un moratoire international interdit en effet la chasse commerciale, autorisant seulement les prélèvements pour la recherche scientifique. Le Japon est accusé d’utiliser cette exception pour poursuivre la chasse, la viande de baleine finissant souvent sur les étals.

Face aux critiques sur ses méthodes musclées, l’organisation Sea Shepherd se défend en invoquant l’urgence d’agir face à l’inefficacité des voies diplomatiques et judiciaires. Une position loin de faire l’unanimité, y compris chez les défenseurs de l’environnement, beaucoup préférant miser sur la sensibilisation et l’évolution des mentalités.

Mais pour Paul Watson et ses partisans, chaque baleine compte. Et ils sont prêts à prendre tous les risques pour les sauver, quitte à se mettre à dos gouvernements et autorités. Un combat radical et périlleux, dont l’issue reste incertaine mais qui ne manque pas de panache ni de détermination.

D’écopirate à icône écologiste

Longtemps qualifié d’écopirate ou d’écoterroriste pour ses actions coup de poing, Paul Watson est devenu au fil des années une figure emblématique de la cause animale et environnementale. Son combat lui a valu des soutiens de poids, de Brigitte Bardot à l’eurodéputé Pierre Karleskind en passant par le photographe militant Guillaume Bonn.

Mais son intransigeance et ses méthodes controversées lui attirent aussi de nombreuses critiques, y compris dans le camp écologiste. Certains lui reprochent de desservir la cause par ses actions spectaculaires et de prendre des risques inconsidérés pour ses équipages. D’autres questionnent l’efficacité réelle de ces opérations vu l’évolution des chiffres de la chasse baleinière.

Habitué des tribunaux et des cellules, Paul Watson n’en a que faire. Pour ce « pirate » autoproclamé qui arbore fièrement une boucle d’oreille et une barbe blanche, toutes les actions sont bonnes à prendre pour défendre les océans et leurs habitants. Quitte à flirter avec l’illégalité au nom d’une autre loi, celle du vivant et de la survie des espèces.

Alors que la chasse à la baleine est de plus en plus décriée et que même l’Islande envisage d’y mettre un terme d’ici 2024, le vieux loup de mer compte bien continuer à mouiller le maillot. Avec l’énergie du désespoir ou la force de ses convictions, il jure que les navires de Sea Shepherd ne sont pas près de rentrer au port. En mer comme sur terre, la lutte continue.

Interrogé sur un éventuel message au gouvernement japonais, Paul Watson en appelle au respect du droit international. « Tuer les baleines dans un sanctuaire baleinier international est illégal. On ne proteste pas contre la chasse baleinière du Japon. On demande simplement à ce que (ce pays) respecte la loi », affirme-t-il.

Depuis 1986, un moratoire international interdit en effet la chasse commerciale, autorisant seulement les prélèvements pour la recherche scientifique. Le Japon est accusé d’utiliser cette exception pour poursuivre la chasse, la viande de baleine finissant souvent sur les étals.

Face aux critiques sur ses méthodes musclées, l’organisation Sea Shepherd se défend en invoquant l’urgence d’agir face à l’inefficacité des voies diplomatiques et judiciaires. Une position loin de faire l’unanimité, y compris chez les défenseurs de l’environnement, beaucoup préférant miser sur la sensibilisation et l’évolution des mentalités.

Mais pour Paul Watson et ses partisans, chaque baleine compte. Et ils sont prêts à prendre tous les risques pour les sauver, quitte à se mettre à dos gouvernements et autorités. Un combat radical et périlleux, dont l’issue reste incertaine mais qui ne manque pas de panache ni de détermination.

D’écopirate à icône écologiste

Longtemps qualifié d’écopirate ou d’écoterroriste pour ses actions coup de poing, Paul Watson est devenu au fil des années une figure emblématique de la cause animale et environnementale. Son combat lui a valu des soutiens de poids, de Brigitte Bardot à l’eurodéputé Pierre Karleskind en passant par le photographe militant Guillaume Bonn.

Mais son intransigeance et ses méthodes controversées lui attirent aussi de nombreuses critiques, y compris dans le camp écologiste. Certains lui reprochent de desservir la cause par ses actions spectaculaires et de prendre des risques inconsidérés pour ses équipages. D’autres questionnent l’efficacité réelle de ces opérations vu l’évolution des chiffres de la chasse baleinière.

Habitué des tribunaux et des cellules, Paul Watson n’en a que faire. Pour ce « pirate » autoproclamé qui arbore fièrement une boucle d’oreille et une barbe blanche, toutes les actions sont bonnes à prendre pour défendre les océans et leurs habitants. Quitte à flirter avec l’illégalité au nom d’une autre loi, celle du vivant et de la survie des espèces.

Alors que la chasse à la baleine est de plus en plus décriée et que même l’Islande envisage d’y mettre un terme d’ici 2024, le vieux loup de mer compte bien continuer à mouiller le maillot. Avec l’énergie du désespoir ou la force de ses convictions, il jure que les navires de Sea Shepherd ne sont pas près de rentrer au port. En mer comme sur terre, la lutte continue.

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