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Pakistan : 25 partisans d’Imran Khan condamnés à la prison par la justice militaire

🇵🇰 La justice militaire pakistanaise a lourdement condamné des partisans de l'ex-Premier ministre Imran Khan pour leur soutien. Un jugement dénoncé comme une tactique d'intimidation par Amnesty International. L'emprisonnement d'Imran Khan pour corruption continue de diviser le pays...

Le Pakistan est secoué par une nouvelle controverse politique après que la justice militaire a condamné 25 partisans de l’ancien Premier ministre Imran Khan à des peines de prison. Ces condamnations interviennent dans un contexte de tensions exacerbées entre l’armée toute puissante et les supporters de l’ex-chef du gouvernement, emprisonné pour corruption.

Une vague d’arrestations qui divise le pays

Depuis l’arrestation en mai dernier d’Imran Khan, figure politique majeure et ancien capitaine de l’équipe de cricket du Pakistan, ses partisans sont descendus dans les rues pour exprimer leur colère envers l’armée. En réponse, cette dernière a lancé une vaste campagne de répression contre le parti de l’ex-Premier ministre, le Mouvement du Pakistan pour la justice (PTI).

Malgré la pression, les manifestations de soutien à Imran Khan se poursuivent à travers le pays. Certains protestataires ont même pris pour cible des sites de l’armée, s’attirant les foudres de la justice militaire. Selon l’organisation de défense des droits humains Amnesty International, ces procès devant des tribunaux militaires sont « une tactique d’intimidation destinée à réprimer la contestation ».

De lourdes peines de prison prononcées

Dans un communiqué publié samedi, l’armée pakistanaise a annoncé que 25 hommes avaient été condamnés par la justice militaire pour leur implication dans les manifestations pro-Imran Khan. Parmi eux, 14 ont écopé de 10 ans de prison ferme. Les peines des 11 autres n’ont pas été précisées.

Ces actes de violence évidents n’ont pas seulement choqué la nation mais également souligné le besoin de surveiller ces tentatives inacceptables de terrorisme politique.

Communiqué de l’armée pakistanaise

Le PTI, le parti d’Imran Khan, a immédiatement rejeté ces condamnations, les jugeant « disproportionnées et excessives ». Ses partisans dénoncent un acharnement politique et une volonté de faire taire toute voix dissidente.

Imran Khan, un leader controversé

Arrivé au pouvoir en 2018, Imran Khan a été renversé par une motion de censure en 2022 après avoir perdu le soutien de l’armée. Depuis, il fait l’objet de multiples poursuites judiciaires, principalement pour des affaires de corruption et les manifestations violentes de ses partisans.

En juillet dernier, un panel d’experts de l’ONU avait qualifié sa détention d' »arbitraire », appelant à sa « libération immédiate ». Mais le gouvernement pakistanais reste inflexible, affirmant que la justice doit suivre son cours.

Un pays au bord de l’implosion ?

Les tensions politiques au Pakistan semblent atteindre un point de non-retour. D’un côté, les partisans d’Imran Khan crient au complot et à la persécution politique. De l’autre, l’armée et le gouvernement accusent l’ex-Premier ministre de semer le chaos et de menacer la stabilité du pays.

Avec ces nouvelles condamnations, le fossé se creuse encore davantage entre les deux camps. De nombreux observateurs craignent une escalade de la violence et une radicalisation des positions qui pourraient mener le Pakistan au bord de l’implosion.

Face à cette situation explosive, la communauté internationale appelle toutes les parties à la retenue et au dialogue. Mais dans un pays où l’armée reste l’acteur politique dominant, les espoirs d’apaisement semblent bien minces. Le Pakistan se dirige-t-il vers une nouvelle période d’instabilité ? L’avenir nous le dira.

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