Le pire cauchemar de tout parent d’élève se répète inlassablement dans la banlieue nantaise. Depuis plusieurs semaines, des collégiens sont devenus les cibles d’agresseurs sans scrupule qui multiplient les actes de racket et les menaces au couteau. Un fléau qui provoque l’indignation et la peur chez les familles, poussant la police et les élus locaux à réagir.
Récit glaçant d’un nouveau cas d’agression
Mardi dernier, un adolescent de 13 ans a été brutalement racketté à la sortie de son collège à Orvault. D’après une source proche de la victime, deux jeunes assaillants l’ont contraint à les suivre à l’abri des regards avant de le menacer avec un couteau. Ils lui ont dérobé une veste et un bonnet de marque mais aussi exigé qu’il s’agenouille et danse sous leurs menaces.
Cet acte de violence gratuite a été filmé par un complice et diffusé sur les réseaux sociaux, ajoutant l’humiliation publique au traumatisme subi. Le collégien, choqué et meurtri, souffre de blessures lui valant 5 jours d’ITT. Sa famille a immédiatement porté plainte.
Une série d’agressions préoccupante
Cet incident n’est malheureusement pas un cas isolé à Orvault. Une pétition signée par plus de 300 personnes alerte sur des faits récurrents de racket et d’intimidations à l’arme blanche commis par des bandes organisées ciblant les jeunes à proximité de l’arrêt de bus Morlière.
C’est dégueulasse, et le problème est que ça peut se reproduire. C’est bis repetita. Ils sévissent en bande, ils savent où ils vont, là où les ados ont de la marque.
Témoignage du père d’une victime
Mobilisation des forces de l’ordre et des élus
Face à cette situation alarmante, la préfecture de Loire-Atlantique confirme avoir enregistré plusieurs plaintes et annonce un renforcement de la présence policière dans le secteur. Un individu a déjà été interpellé et l’enquête se poursuit pour identifier d’éventuels autres auteurs.
De son côté, le maire d’Orvault Jean-Sébastien Guitton évoque des « agressions choquantes et intolérables » et assure être mobilisé aux côtés des forces de l’ordre. Des patrouilles de police municipale et des médiateurs sillonnent désormais le quartier pour rassurer la population.
Le débat sur la vidéosurveillance relancé
Ces événements ravivent la controverse autour de la vidéosurveillance à Orvault. Bien que réclamée par la pétition et des élus d’opposition pour dissuader les délinquants, le maire écologiste privilégie d’autres solutions comme le renforcement de la présence humaine sur le terrain.
Dans le contexte d’Orvault, on a considéré, après avoir analysé les choses, que le déploiement global de caméras n’était pas le meilleur moyen pour répondre aux enjeux de sécurité.
Jean-Sébastien Guitton, maire d’Orvault
Un phénomène qui dépasse les frontières d’Orvault
La résurgence des actes de racket visant les adolescents n’épargne pas d’autres communes de l’agglomération nantaise. Confrontée à une problématique similaire, la ville de Nantes a elle aussi été interpellée sur un renforcement de la vidéosurveillance ces derniers jours.
Ces agressions soulèvent des questions essentielles sur la sécurité aux abords des établissements scolaires et les moyens à mettre en œuvre pour endiguer un phénomène qui gangrène le quotidien de nombreux collégiens. Entre présence accrue des forces de l’ordre, médiation et prévention, les réponses doivent s’adapter à chaque territoire.
Une chose est sûre, face à la peur et la colère des familles, une mobilisation totale s’impose pour que les jeunes puissent à nouveau se rendre sereinement au collège sans craindre les rackets et les lames de couteau. L’école doit rester un sanctuaire et c’est à la société toute entière d’œuvrer pour le protéger.