Duralex, l’icône de la vaisselle française, se trouve à un tournant crucial de son histoire. Plongée en redressement judiciaire, l’entreprise voit pourtant une lueur d’espoir poindre à l’horizon. Pas moins de quatre offres de reprise ont été déposées pour tenter de sauver ce joyau du patrimoine industriel national.
Un fleuron français en péril
Fondée en 1945, Duralex a su se faire un nom dans les foyers du monde entier grâce à sa vaisselle en verre trempé, réputée incassable. Mais la crise énergétique consécutive à la guerre en Ukraine a mis l’entreprise en grande difficulté, la contraignant à se placer une nouvelle fois sous la protection du tribunal de commerce.
En avril dernier, l’annonce d’un nouveau redressement judiciaire, trois ans seulement après une précédente procédure, avait pris tout le monde de court. Le spectre d’une liquidation planait alors sur les 227 salariés du site de La Chapelle-Saint-Mesmin, dans le Loiret.
Quatre offres de reprise à l’étude
Ce mercredi, le tribunal de commerce d’Orléans va examiner la situation de l’entreprise ainsi que les offres de reprise sur la table :
- Une offre d’une holding normande, propriétaire de deux verreries
- Deux propositions d’industriels dont l’identité reste confidentielle
- Un projet de Scop porté par l’actuel directeur et soutenu par 150 salariés
L’offre de Scop semble fédérer une large part des employés, prêts à investir pour garder la main sur leur outil de travail. Réunis en assemblée générale et consultés par leurs représentants, ils plaident pour que « l’aventure Duralex continue », avec ses femmes et ses hommes.
L’État prêt à soutenir un repreneur crédible
Le gouvernement a d’ores et déjà fait savoir qu’il se tenait aux côtés de Duralex pour assurer la pérennité du site et des emplois. Bercy s’est dit prêt à épauler un repreneur solide, porteur d’un projet industriel d’avenir pour ce fleuron du Made in France.
Duralex est un symbole de notre excellence manufacturière. Nous nous devons de tout faire pour préserver ce savoir-faire unique.
Roland Lescure, ministre délégué à l’Industrie
La décision du tribunal de commerce est attendue avec fébrilité par les salariés et tout un bassin d’emploi. Au-delà des enjeux sociaux, c’est une part du patrimoine industriel français qui est en jeu. Chacun espère que Duralex, après avoir traversé bien des tempêtes, saura une nouvelle fois rebondir et faire perdurer son savoir-faire artisanal d’exception.
