C’est un cambriolage digne des plus grands films hollywoodiens qui secoue le très chic 16e arrondissement parisien. La victime, un octogénaire anciennement banquier et ingénieur, a vu son appartement dévalisé de tableaux et sculptures de maîtres pour un préjudice astronomique, estimé à environ 15 millions d’euros. Un butin à faire pâlir les plus grands collectionneurs.
Une succession de vols XXL en l’absence du propriétaire
D’après les premiers éléments de l’enquête, les faits se seraient déroulés en plusieurs temps, entre février et décembre 2024, profitant de l’absence prolongée du propriétaire parti à l’étranger. Un mode opératoire audacieux qui a permis aux malfaiteurs d’opérer en toute discrétion pendant de longs mois.
Mais le plus intriguant dans cette affaire, c’est l’absence totale d’effraction. Seule la femme de ménage employée par l’octogénaire disposait d’un double des clés et du code d’alarme. Un accès privilégié qui place cette dernière dans le viseur des enquêteurs.
Le travail d’enquête ne fait que commencer
Saisie de l’enquête, c’est désormais à la brigade de répression du banditisme (BRB) de faire la lumière sur ce vol pour le moins singulier. Où sont passées les œuvres dérobées ? Qui se cache derrière ce casse aussi minutieusement préparé ? Autant de questions auxquelles devront répondre les limiers chevronnés de la BRB.
Car pour l’heure, zones d’ombres et interrogations dominent ce dossier hors norme. Mais une chose est sûre, le ou les auteurs de ce méga-casse ne manquaient ni d’audace, ni de culot. Ils n’ont pas hésité à frapper au cœur de l’un des quartiers les plus sélects de la capitale, symbole par excellence du Paris huppé et bourgeois.
Un préjudice colossal
Pièces maîtresses de ce vol : des tableaux de maître et des sculptures, véritables trésors dont la valeur marchande atteindrait donc la bagatelle de 15 millions d’euros. Un montant stratosphérique qui offre un mobile en or aux potentiels suspects.
Parmi eux, difficile de ne pas s’intéresser au profil de la femme de ménage, détentrice des précieux sésames ouvrant les portes de l’appartement. Les enquêteurs vont devoir retracer le parcours de cette employée de maison pour tenter de déceler d’éventuelles complicités ou failles dans son emploi du temps. Un travail de fourmi indispensable pour tenter de remonter la piste des œuvres volatilisées.
Le 16e, théâtre de cambriolages spectaculaires
Ce n’est pas la première fois que le très cossu 16e arrondissement est le théâtre de cambriolages retentissants. En 2019 déjà, des malfaiteurs s’étaient introduits au domicile d’un richissime homme d’affaires saoudien, raflant pour près de 600 000 euros de bijoux et maroquinerie de luxe. Deux ans plus tard, c’était au tour d’un appartement de la place Victor Hugo d’être dévalisé pour un butin de plusieurs centaines de milliers d’euros.
Si ces deux affaires ont depuis été résolues, elles témoignent de l’appétence toujours vive des braqueurs pour ces quartiers où se concentrent les fortunes parisiennes. Résidences de standing, objets d’art et bijoux d’exception y constituent autant de cibles de choix pour les amateurs de vol à la millionaire.
Il faudra encore plusieurs semaines, voire plusieurs mois aux enquêteurs pour tenter de démêler les fils de ce cambriolage de maître. Montant du préjudice, profil atypique de la victime, mode opératoire bien rodé…tous les ingrédients sont réunis pour faire de cette affaire l’un des casses les plus spectaculaires et intrigants de ces dernières années. Avec en toile de fond, un seul leitmotiv : que la lumière soit faite sur le destin de ces œuvres d’exception parties en fumée un soir d’hiver.